Fred: Comme dans tout gros festival qui se respecte, il y a toujours des couacs. Et ici le premier a commencé dès 14h. Queue monstrueuse pour entrée et récupérer le précieux sésame: le pass … bref, l’attente aura été si longue que GRONIBARD et FTX nous sera passé sous le nez.

Manu: Après 10 heures de route et une nuit écourtée au formule1, nous voila enfin devant les portes du fury fest 2004, qui se situait cette année au parc des expositions du circuit des 24 heures au Mans. A peine arrivé que nous voila déjà confronté au premier problème: pendant qu’une bonne partie du public faisaient la queue, les premiers groupes (FTX puis GRONIBARD) avaient déjà commencé leur set. Dommage.

8 CONTROL:
Toto: 8CONTROL avait déjà démarré son set quand nous pénétrâmes dans la salle, déjà bien remplie. Aidé par un bon son, le groupe toulousain a bien chauffé la salle avec ses titres extraits de son mcd " French Kiss " et a livré une bonne prestation en guise d’ouverture, avec un bon jeu de scène.

Manu: C’est donc avec 8 CONTROL que le festival a débuté pour nous. Pour ma part, leur Hardcore-Métal ne m’a pas particulièrement plut, surtout au niveau de la voix, et je suis donc allez prendre l’air.

L’observation conne du Punk sportif: Le guitariste avait un superbe tee-shirt GUNS N’ ROSES…

BANANE METALIK:
Fred: BANANE METALIK a donc été le premier set auquel j’ai assisté. Du bon rock'n roll punk de Rennes avec un gros jeu de scène, dans la lignée des films gore d’antan. Mais ma soif de violence en demandait plus pour une ouverture…

La réponse conne du Punk sportif: J’aime pas les bananes…

COMITY:
Toto: Et là, première grosse sensation de la journée et première tarte dans la gueule du festoche: un set intense, à la fois chaotique, apocalyptique, malsain, hypnotique, planant, brutal voir théâtral par moment dans le jeu de scène, qui a reçu un accueil ultra chaleureux. Première fois pour moi, que j’assistais à l’une de leur prestation, et là, chapeau !
COMITY est vraiment un excellent groupe de scène, avec des musiciens qui se donnent à fond, maltraitant leurs instrus et n’arrêtant pas de bouger dans tous les coins de la scène (quelle plaie d’ailleurs pour les prendre en photos. Un festival qui débuta de la meilleure des façons avec ce quintet parisien.

Fred: Rien à redire. Chaque live de COMITY est un show unique. Ces cinq vénèrs ont une pêche de tous les diables, proche de la transe, assimilable à leur musique chaotique, malsaine et bruitiste. Des passages calmes enchaînées avec du torturé. LA première grosse claque !

Manu: la première claque : COMITY. J’avais déjà bien accroché sur cd, mais l’énergie du groupe est encore décuplée sur scène avec des passages torturés et des accalmies hypnotiques que ne renierait pas un knut. Le tout avec une maîtrise instrumentale impressionnante.

L’engouement du Punk sportif: Putain, ça déchire sa mère !!

BLOOD FOR BLOOD:
Toto: Encore sous le choc par ce qui venait de se passer, nous changions de scène pour aller voir BLOOD FOR BLOOD et leur HxC Old School. Devant une foule assez compacte, le groupe a joué quelques-uns de ces derniers morceaux, qui ne m’ont pas vraiment emballé, même s’ils furent bien joués …J’aime mieux sur cd. J’ai trouvé leur set un peu trop commun et pas assez accrocheur.

Fred: En rien comparable au stoïcisme de BLOOD FOR BLOOD. Un hardcore old school pourtant rapide qui contraste par l’immobilisme des New-yorkais sur scène. Ajoutez à cela un son plus que moyen et vous obtiendrez LA première déception du Fury.

Manu: La fin du set terminée de COMITY, que BLOOD FOR BLOOD avait déjà commencé sur la main stage. Je ne me souviens pas les avoir vu.

L’alibi béton du Punk sportif: J’ai cru que c’était du Black-Métal, alors je me suis enfuis…

CURL UP AND DIE:
Toto: Première pause bière de la journée ensuite, le temps que IGNITE (que nous avions déjà vu au EASTPACK RESISTANCE à Marseille) et BENIGHTED (Death-Métal from Paris) jouent leur set, et nous voila de retour dans la Velvet Stage pour découvrir CURL UP AND DIE et leur HxC Torturé à la CONVERGE, COMITY et DILLINGER ESCAPE PLAN.
Je ne connaissais pas du tout ce groupe américain, qui m’a beaucoup surpris, avec des titres expéditifs et tonitruants, des riffs bien menés, de bonnes structures chaotiques et complexes et une présence scénique très rock’n roll qui m’a beaucoup plus. Une grosse surprise que ce groupe américain et première grosse découverte du festoche !

Manu: De retour dans la Velvet Stage, c’est au tour de CURL UP AND DIE de nous retourner les neurones avec son Hardcore torturé, certes peu novateur, mais assez agressif pour nous faire passer un agréable moment. 1ère découverte.

L’analyse développée du Punk sportif: Moins bien que COMITY…

THE HAUNTED:
Toto: un peu de Thrash-Mélodique suédois avec THE HAUNTED dans la Main Stage. Je n’ai jamais été un inconditionnel du genre, mais le peu de titres que j’ai vu, ne m’ont pas déplus. Le son fut bon (pas comme celui des groupes précédents jusque là dans la salle), le jeu de scène aussi (headbanging’s style) et la salle enthousiaste.

Manu: Malgré mon envie de les voir, je ne me rappelle plus pourquoi j’ai loupé THE HAUNTED.

Punk sportif: Pas mieux…

BORN FROM PAIN:
Toto: Un nouvel aller-retour Main Stage/Velvet Stage plus tard, et nous voici en face du groupe qui a déclenché l’un des tout premiers gros pit du festoche: BORN FROM PAIN et leur HxC qui tâche. Bien que l’ensemble faisait un peu penser à du sous-HATEBREED, le groupe a conquis toute l’assistance avec sa sympathie, sa bonne humeur mais surtout avec ses mosh-parts écrasantes et ces morceaux directs, sans fioriture, pas toujours fins bien évidemment mais terriblement efficaces tels que " Death and the City ", " Under these Skies " extraits de leur dernier album " Sands of Time ", dont la plupart des titres joués furent extraits…
Idéal pour s’échauffer avant le set d’HATEBREED quelques minutes plus tard dans la grande salle.

Fred: enfin les premiers Tough Guy peuvent se donner à leur occupation favorite. BORN FROM PAIN assène la recette de son succès: un hardcore violent teinté de métal. Le genre de set imparable qui vous énerve sévère et où chaque mosh parts ressemble à un tremblement de terre.

Manu: C’est donc encore une fois dans la Velvet Stage que l’action s’est déroulé avec BORN FROM PAIN, le premier d’une longue liste de groupes Hardcore-Métal for tough guys. Pas de surprise, ça bastonne sérieux tant sur scène que dans le pit, en tout cas bien assez pour se prendre au jeu du " moulinet ". Vraiment pas mal.

L’analyse Tough guy du Punk sportif: Pas assez violent, pas assez de moshs…ils sont hollandais, ça se sent…

HATEBREED;
Toto: Une heure plus tard, le temps que THE HOPE CONSPIRACY et DROPKICK MURPHY’S jouaient respectivement dans la petite salle et dans la grande, que débarqua l’un des groupes les plus attendus de la journée et du festoche, j’ai nommé HATEBREED, qui avait annulé l’an dernier.
D’entrée de jeu, on se prit un " Proven " dans la face, histoire de comprendre ce à quoi, on va avoir à faire par la suite, suivi dans le désordre par " Facing What Consumes You ", " Tear it Down ", " Live For This ", " Straight to Your Face ", " Smash Your Enemies ", "Hollow Ground"…bref la plupart des titres phares des 2 derniers albums du combo, et ce, pour le plaisir de tous, avec un pit monstrueux (circle-pits, moulinets à gogo, low-kicks, high-kicks, roulades…tout y passa, dans un esprit bon enfant, pas du tout haineux et hargneux comme on aurait pu le penser). 45 min plus tard et après un " I Will Be Heard " repris en cœur par toute la salle, HATEBREED nous quitta en ayant livré le plus gros concert de la journée et certainement l’un des tous meilleurs du festival par la même occasion.

Fred: Mais c’est aux maîtres du genre, HATEBREED, que revient la palme de l’explosion de l’échelle de Richter ! Annulé lors de la précédente édition, pas mal de furieux attendaient le quartet de pied ferme. Rarement un pit n’aura été aussi violent. Même les émo kids avaient revêtu les habits de tough guy. La salle s’est faite broyée par la moulinette Hatebreed qui a enchaîné à la perfection les " tubes " de " Perseverance " et leur dernier opus " The Rise of Brutality ". Chapeau Messieurs !

Manu: Enfin de l’action dans la Main Stage avec la grosse sensation du festival: j’ai nommé HATEBREED. Pas de surprise car le public était conquis d’avance tant leurs trois albums sont des références en matière de riffs assassins et de mosh-parts destructrices. Set carré, enchaînement rapide des morceaux et guérilla urbaine dans la fosse. Epuisant, surtout que la climatisation était visiblement absente. Mon t-shirt s’en souviendra.

Les bribes de souvenir du Punk sportif: J’ai commencé à être bien bourré à ce moment là. Je me suis fait prendre dans un gros circle-pit malgré moi, et j’ai failli me vautrer comme un veau dedans, j’aurais ressembler à une carpette après je pense…J’ai eu une grande satisfaction de voir Olive et les V13 en transe dans une fosse. Sinon set monstrueux !! Quelqu’un en douter ??

SHAI HULUD:
Toto: Quelques bières après, histoire de reprendre un peu ses esprits, SHAI HULUD acheva son show dans la petite salle (arfff…ce sera pour une prochaine, peut-être à DOUR)

Manu: Coup de motive pour aller voir SHAI HULUD et je ne l’ai pas regrettait. Leur musique est vraiment originale, mélangeant Hardcore torturé, passages mélodiques et accélérations Old-School. Set carrés encore une fois et une impression qui s’est confirmait par la suite: le son était vraiment meilleur dans la Velvet Stage.

La réflexion du Punk sportif: Dernière tournée, le groupe splitte, snif snif…Très bonne prestation.

SOULFLY:
Toto: n’étant pas très fans de TESTAMENT et de leur Thrash à l’ancienne, on retourna dans la Main Stage pour voir un bout de SOULFLY et voir surtout Max, l’idole de toute une génération (lol). Un petit bout seulement, parce que, d’une, HATEBREED nous avait crevé et de 2 parce que le spectacle offert sous nos yeux par la bande à Max ne fut pas très convaincant: le son était très approximatif (la batterie trop forte et le son de gratte brouillon), le jeu de scène très classique, à la limite du ridicule même pour l’ancien gratteux d’ILL NINO qui jouait avec un sac à dos, et des titres plutôt mous du genoux (" Living Sacrifice ") et simplistes (" Prophecy ") bien que fédérateurs. Même la reprise de " Roots Bloody Roots " manqua de punch, c’est vous dire. Pas terrible pour une tête d’affiche quand même, l’une des grosses déceptions du festival, dommage… !

Fred: Que dieu me pardonne car j’ai raté TESTAMENT et SHAI HULUD. Mais j’ai aperçu le nouveau messie, Max Cavalera et ses apôtres SOULFLY. Pas fan de religion, pas fan de Soulfly, encore moins avec un batteur pas carré. Et même quand le groupe reprend du SEPULTURA, la sauce ne prend vraiment pas…

Manu: Fin de journée avec la tête d’affiche: " Max Cavalera et trois gars sortant d’on ne sait trop où " aka SOULFLY. La Main Stage était bourrée à craquer (ce qui est assez impressionnant) et le public partagé entre kids néo-métalleux et nostalgiques de SEPULTURA. Trois morceaux m’ont suffit pour me faire une impression. SOUFLY a donné un set beaucoup trop dansant à mon goût et manquant de hargne, me laissant cette impression que SOULFLY sur scène n’est qu’une version édulcorée de ce qu’il a été à ses débuts.
Fatigué, le sol trop dur du formule1 m’attendait déjà.