ONFZ-D - Mediastaz :
Qu'il m'est difficile de dire du mal d'un groupe, que j'apprécie humainement avant tout, et du coup, de chroniquer son premier maxi (accouché dans la douleur qui plus est), de manière la plus objective et constructive qu'il soit. Mais bon, tentons néanmoins le pari de rester objectif.
A première vue, ONFZ-D a soigné la présentation de " Mediastaz ", avec un design accrocheur et très " pro ", accompagnée d'une piste CD-Rom réussie, bien dans l'esprit du groupe et enfin, une production impeccable et léchée (avec un gros travail fait, sur le mixage et sur les voix comme en atteste le titre " #4 " avec son fabuleux chant féminin) mise à disposition d'une musique moderne, qui ne manque ni de punch, ni d'efficacité.
Côté son, ONFZ-D propose un mélange varié des plus efficaces de métal moderne (avec scratchs, phrasés rappés, basse slappée, riffs saccadés et tempos chaloupés) et de thrash un peu " à l'ancienne " (pour les vocalises bien rauques et les tempos speed exécutés à la double-pédale, par un batteur intenable qui frappe fort, et dont le jeu " tribal " apporte beaucoup aux morceaux comme sur " #4 " ou sur les refrains de " K.O " par ex.), qui comporte de nombreux breaks, arrivant toujours à point nommés, comme ce plan tribal avec percus à l'appui sur " #4 " ou hip-hop sur " Kiélaracaille ". Musicalement donc, ça tient largement la route notamment sur la durée, vu qu'on n'a pas trop le temps de s'ennuyer et de souffler et ce malgré la longueur des morceaux qui, exceptés " K.O ", dépassent ou avoisinent les 5 minutes, chose assez rare dans le genre.
Bien sûr, certains riffs rappellent le MACHINE HEAD d'antan, des gimmicks sonnent comme ceux de LIMP BIZKIT ou PLEYMO (" Télévorace ") et certaines mises en place rappelent celles de WATCHA, mais ONFZ-D a le mérite de bien le faire, en revendiquant fièrement ses influences et en exécutant sa musique en toute modestie. De toute façon, qui peut prétendre réellement de nos jours, innover et faire du neuf à 100%, sans se servir de ce qui a été fait avant ?
Et puis, l'important aussi, n'est-il pas que ce soit bien fait et que ce soit en place (ce qui est le cas sur ce premier maxi, ne perdons pas ça de vu non plus, ça n'est qu'un premier essai) ? A vous de juger maintenant, mais franchement, ça vaut le détour, et par la même occasion, c'est la scène niçoise que vous soutenez en achetant ce disque.


(Chronique réalisée par Toto)


Date de sortie : 15 Mars 2003
Labels/Distributeur : Musicast
Site web : www.onfzd.fr.st


1. #4
2. Télévorace
3. Le Fardeau
4. K.O
5. Kiélaracaille
6. #4 (Alex DA & Stygmate Remix)