| BIRDS OF NAZCA - Pangaea : " Pangaea", second album pour le duo Nantais composé de Guillaume Kerdranvat à la guitare et de Romuald Chalumeau à la batterie. En effet, point de bassiste, pour autant les BIRDS OF NAZCA savent parfaitement, comme les géoglyphes de la région péruvienne du même nom, nous transcender, nous transporter vers un voyage éveillant nos sens au-delà du commun des mortels. L’artwork chiadé de Léo Girard est un premier pas vers ce qui s’apparente à une découverte des richesses que Mère Nature prodigue. Notre exploration démarre aux portes des enfers puisque nous survolons le cratère de Batagaika, le sol se dérobe sous nos pieds aux puissants coups de batterie de Romu, et le mur électrique massif de Guillaume nous rapproche encore plus de l’érosion des terres et de la jouissance auditive, réchauffant ces terres gelées sous un fuzz ardent. Puis un vent montagneux se fait sentir, il est temps de gravir le Mont Kailash au son d’une ouverture planante, puis de partir sur un " Gang Rinpoché " plus groovy dans sa démarche. Lieu de pèlerinage historique depuis les temps anciens pour de multiples religions, il devient ici une étape inévitable pour un stonerhead en quête d’évasion. Plus aride et désertique : " Racetrack Playa ". Jamais la vallée de la mort ne m’a semblé aussi oppressante et infinie. Heavy - doom psyché à l’appui, dans un ton grave et encore plus costaud dans la proposition. B.O.N sait aussi bien altérer les plages épurées et légères avec les rouleaux compresseurs sonores massifs. Les 7 géants de l’Oural, des monstres de pierre se dressent devant nous, presque inquiétant, " Man Pupu Nyor" , où se croisent les rythmes reposant de la batterie de Romuald appelant à la méditation avec les envolées hypnotiques de la guitare de Guillaume. La sensation de participer à un rite shamanique est palpable. Nous sommes débarqués à " Incahuasi ", tantôt accueillante par la beauté des lieux et de son ouverture aux confins du mid-tempo, avant de plonger dans l’hostilité de la maison des incas, le ton se densifiant nous laissant seul sur cette ile jonchée d’énormes cactus avant de s’éclaircir à mi-chemin, pour finalement s’achever dans une spirale psychédélique caressant du bout des doigts le cosmos. Nous glissons de " Riftus " à " Pangaea ", dans un post-rock affirmé (une touche présente de manière récurrente), dans une lourdeur ultime s’installe l’unité des terres, pour ne faire plus qu’un continent, vivre en parfaite harmonie. La Pangée, dans une perspective pleine d’espoir, laisse place aux chants des oiseaux, aux ruissellements des cours d’eau. Il est indéniable que l’osmose régnant au sein de BIRDS OF NAZCA est un atout majeur, faisant de la sortie de " Pangaea ", un événement majeur pour tout fan de rock/métal instrumental. L’enregistrement live donnant une authenticité et une maitrise du sujet percutante. Mêlant les riffs pachydermiques du doom avec le psychédélisme délirant du stoner, poussant à l’ouverture au monde dans un voyage cosmique tout en restant proche de la planète bleue et des richesses merveilleuses qu’elle nous offre. Bon voyage ! (Chronique réalisée par DamDam) Date de sortie: 3 octobre 2025 Label/Distributeur: Autoproduction Site Web: https://linktr.ee/birdsofnazca |
![]() 1. Batagaîka 2. Gang Rinpoché 3. Racetrack Playa 4. Man Pupu Nyor 5. Incahuasi 6. Riftus… 7. … Pangaea |
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