AmartiA


Interview réalisée par Virgile par mail avec le groupe au mois de juillet 2021.


Bonjour, merci pour cette interview, pouvez-vous vous présenter ?
Mélodie : Je suis Mélodie, chanteuse et claviériste du groupe.
Greg : Greg, au chant également, ainsi que guitariste.
M : ORPHEUM BLACK a vu le jour en 2019, le groupe est né d'une envie de Greg, Romain et moi de remonter un projet qui trancherait avec nos précédentes formations. Paskal et Gauthier nous ont vite rejoint dans l'aventure et nous avons construit quelque chose de plus ambiant, axé sur un duo vocal, dans lequel on pourrait laisser place à une musique plus en lien avec les émotions. Nous avons sorti un premier EP en février 2020, et les répercussions de la pandémie nous ont amené à travailler différemment. Cela nous a permis de créer ce premier album " Sequel(s) ", et de lui donner vie à travers une série de vidéos.

Comment vous sentez-vous à moins d'un mois de la sortie de l'album ? Comment sont les retours ?
G : C'est toujours un moment spécial de lâcher dans la nature le fruit d'un travail de si longue haleine. Bercé entre l'excitation de faire découvrir pleinement un univers que nous peaufinons depuis tant de temps et la mélancolie liée au fait de tourner une page. Je crois pouvoir dire sans mentir que de toutes nos carrières respectives, nous n'avons jamais autant donné de nous-même et cherché à faire les choses bien. J'espère que les personnes que nous écouterons le sentirons.
M : Nous avons hâte. Nous avions annoncé à notre communauté le bouclage de cet album à l'été 2020, cela a été un coup dur de devoir reporter sa sortie. Néanmoins nous avons pu développer au maximum le projet, via les clips notamment, sur lesquels nous avons eu d'excellents retours. Aujourd'hui, nous sommes impatients de pouvoir le présenter également sur scène, et de pouvoir le partager avec notre public.

Vous allez sortir le 24 septembre votre premier album qui est, au niveau de l’histoire, la suite directe de votre premier EP " ACT I. ". Pourquoi ce choix ?
M : C'est un choix qui nous semblait évident. Nous donnons autant d'importance à ce que l'on raconte qu'à ce que l'on joue, et dès le début du projet nous avons créé un lien avec l'univers du théâtre et du cinéma (le nom du groupe y fait d'ailleurs écho). Cet album est un sequel de l'EP « Act.I » (une suite directe donc), nous aimons l'idée de développer un univers global avec des récurrences de contexte, de personnages dans lequel nous pouvons évoluer, nous balader, créer des ponts entre les morceaux... tout reste à faire encore !
G : Et puisque nous aimons mélanger les arts, créer des personnages et leurs histoires puis les incarner en vidéo ou sur scène est notre façon de pousser la démarche artistique. Effectivement, les possibilités sont infinies.

Orpheum Black

Parlez-moi du processus de création qui a dû être marqué par la covid j’imagine, ainsi que du concept de ce premier album.
M : Nous avions déjà entamé le processus de composition et d'écriture lorsque le premier confinement a été annoncé. Nous avons mis en place des visios hebdomadaires pour échanger autour de différentes maquettes que nous faisions évoluer.
G : Il faut dire aussi que nous disposions de pas mal de temps mais nous avons su le mettre à contribution. Nous avons la chance d'être tous équipés de matériel nous permettant de nous enregistrer.
M : Le fait de ne pas pouvoir jouer ensemble nous a forcer à nous écouter, à parler, à réfléchir. Le confinement a provoqué chez chacun des questionnements des humeurs, qui ont teinté l'album également.
G : Nous étions très motivés mais à mesure que les semaines à la maison défilaient, tout commençait à avoir la même couleur. Nous nous sentions bloqués, peu inspirés, car rien de particulier ne pouvait se passer dans nos vies. Je me souviens que dès que nous avons pu ressortir, Mélodie et moi nous sommes vus. On a parlé de tout, de rien, de l'album... Tous nos blocages avaient disparu et nous pouvions finaliser l'album tranquillement ! Puis nous nous sommes rapidement retrouvés tous en studio, ça nous a fait du bien. C'était dur, mais nous sommes fiers d'avoir réussi ce tour de force.

Comment s'est passée la composition ?
G : Le processus de création n'était pas si différent en soit : Romain ou moi proposions des sons, ils étaient validés ou non, puis, Mélodie et moi pouvions commencer à réfléchir sur les thèmes que nous voulions aborder. Nous avons d'ailleurs passé pas mal de temps sur ce dernier point. La seule chose qui changeait, c'était la mise en commun en salle de répétition, pour ça, il fallait absolument que nous puissions nous voir.

Où avez-vous puisé l'inspiration pour vos textes et à quel moment leur écriture survient dans votre processus de composition ?
M : Le texte vient souvent après l'instrumental, qui nous permet souvent de dégager une humeur, thématique globale. Nous écrivons à deux (Greg et moi), cela nous permet de travailler le propos, de se servir de nos émotions et inspirations pour en faire quelque chose de plus universel et intemporel. Sur cet album, nous avions cette volonté de continuer le voyage entamé dans le premier EP, mais comme évoqué plus tôt, la pandémie a fait naître de nouveaux sentiments, émotions qui nous ont permis d'ouvrir le champ des thématiques (le sentiment de solitude et d'enfermement par exemple).

Orpheum Black

De quelle manière avez-vous enregistré ?
G : Dans notre studio d'enregistrement, piste par piste. Batterie, Basse, Guitares, Clavier puis Voix. Classique !
Qui s'est occupé du mix et du mastering ? Quelles étaient vraiment vos attentes ?
G : Romain, le guitariste du groupe, a géré la prise de son et le mixage puis nous avons confié le mastering à notre ami Nicolas Sarda, qui masterise tous nos morceaux depuis plus de 10 ans. Romain en parlerait mieux que moi mais je crois que ce que nous voulions surtout, c'était que ça ne soit pas " too much " : éviter de tout sur-compresser, ne pas rajouter des couches d'instruments si ce n'est pas justifié etc. Du choix de l'ampli sur tel ou tel morceau en passant par l'émotion au chant, nous avons essayé de n'omettre aucun détail et d'avoir 9 morceaux variés. Ceci afin d'obtenir quelque chose de subtil, musical, où on ne s'ennuie pas et qui ne fatigue pas l'oreille. On a un message à transmettre, autant qu'il soit le plus clair et le moins déformé possible !

Avez-vous une anecdote de studio ?
G : Nous nous étions fait prêter beaucoup d'instruments et d'ampli. Personnellement, en tant que guitariste, j'étais comme un gamin en voyant ce matos à disposition, toute la journée !

Vous avez sorti une série de clips/courts métrage pour accompagner l'album et son histoire, comment se sont passés les tournages et prévoyez-vous de sortir d'autres clips ?
M : Les tournages ont été compliqués à mettre en place, car tous nos clips ont été réalisés pendant la pandémie. Ils ont été physiquement éprouvants également (rires) mais nous avons aimé sortir de nos zones de confort. Chaque réalisateur est venu apporter sa patte artistique et plastique à l'histoire qu'on leur a présenté, c'est ça qui nous anime aussi, toujours aller plus loin ! La dimension graphique et cinématographique fait partie prenante du projet, d'autres clips viendront, on bosse déjà dessus !

Orpheum Black

Parlez-moi maintenant de la pochette de l'album qui fait très affiche de film ?
M : L'artwork de l'album est directement inspiré de l'univers du cinéma, cela nous semblait logique de boucler la boucle de cette manière. L'album est une suite de chapitres, une sorte de bande originale d'une épopée...Il vient présenter plusieurs éléments de l'histoire : on y retrouve les protagonistes, le sentiment de solitude, le voyage...
Quelles sont vos inspirations ?
M : D'un point de vue graphique et esthétique, nous avons pioché nos inspirations du côté des films séries qui reprennent un même schéma universel : Le personnage en quête de réponses qui part seul à l'aventure. Cela va de " Prometheus " à " Blade Runner ", en passant par " Interstellar ", " Dunkerque ", " Inception " ou encore la série " Dark ".

Avez-vous des concerts de prévus ?
G : En plus des résidences et des temps de répétition, la fin d'année s'annonce très chargée.
16/10 - Le Michelet - Nantes
30/10 - Le Temps Machine - Tours
13/11 - Le Novomax - Quimper
19/11 - L'Astrolabe - Orléans
20/11 - MJC - Romorantin
03/12 - La Cave à Rock - Toulouse
D'autres dates sont confirmées pour 2022 dont de très beaux festivals, on a hâte !

La question que vous auriez aimé que je vous pose ?
G : A quel point sommes-nous fiers de cet album ?
Et la réponse ?
G : Un MAX !

Merci pour l'interview, je vous laisse le mot de la fin pour nos lecteurs…
G : Quand on regarde dans le rétroviseur, on se dit que ça fait 2 ans que nous travaillons sans relâche sur ce nouvel album, c'est le travail le mieux abouti de toutes nos carrières respectives, on a vraiment insufflé tout ce qu'on avait. On ne s'en rend pas forcément compte de l'extérieur mais c'est assez vertigineux quand on y pense. Si nous passons proche de chez vous, venez découvrir l'expérience que nous proposons, je pense que ça peut valoir le coup ! Sinon, en attendant, vous pouvez découvrir notre univers en allant jeter un œil à nos clips sur notre page YouTube. A très bientôt.