Interview réalisée par Fab par mail au mois de Septembre 2023
Salut, tout d'abord pourriez-vous nous faire une rapide présentation de A VERY SAD STORY ?
Le groupe est né en 2003 (déjà !) en Meuse, à Bar le Duc dans l’optique simple de faire du rock n’roll entre potes et boire des bières. On a sorti 2 EP en 2003 et 2006, puis 2 albums en 2010 et 2015.
AVERYSADSTORY évolue dans un style gros rock, sludge métal à la sauce DOWN, CROWBAR et BLACK SABBATH. Les morceaux parlent de douleur, de dépression, de tristesse, de violence intérieure, tout un programme ! Bref, un vrai exutoire pour chacun de nous. C’est toujours compliqué de mettre une étiquette sur un style, mais nous on dit qu’on fait du southern heavy sludge rock from la Meuse ! Cela ne veut absolument rien dire comme toutes les étiquettes qu’on aime poser sur un groupe. On a toujours fait de la scène et on a eu la chance de partager les planches avec des gars comme CLUTCH, KARMA TO BURN ou CROWBAR. On revient en 2023 avec un nouvel album nommé « Old Dark Memories », composé des plus vieux titres du groupe, remis au goût du jour et réarrangés pour l’occasion. Ces titres sont les bases de l’identité du groupe, toujours aussi agressifs, poisseux, gras et destructeurs.
Vous avez sorti votre troisième album intitulé " Old dark memories " début Mai 2023.
Comment se sont déroulés sa composition et son enregistrement ?
Comme d’habitude, dans la douleur et la longueur. L’album aurait dû être enregistré début 2020 mais le covid a tout annulé. Il a fallu tout reporter et réorganiser les agendas de chacun pour que tout colle avec le studio. Résultat, les conditions d’enregistrement n’ont pas été les meilleures car on n’a pas réussi à se retrouver tous ensemble. On a réussi néanmoins à enregistrer ces 10 titres car on les connait sur le bout des ongles depuis de nombreuses années. Et le résultat est là ! On est très fiers de ce disque, même si son accouchement a encore une fois demandé des forceps, on est très satisfait. On a fait le choix de travailler avec Pierre Gorgor aux Studios de la Forge et la production a pris un tournant résolument plus crade qu’auparavant. En effet, le partie pris du son des instruments donnent une autre couleur au mix général et se trouve être un choix assumé que nous aimons particulièrement. Sans dénaturer le son reconnaissable de AVERYSADTORY, nous avons bossé sur une identité forte pour chaque instrument pour donner encore plus de profondeur aux morceaux. Le résultat est très réussi !
Que symbolise pour le groupe sa pochette énigmatique ? Plus généralement, quelle place tient l'artwork dans un album de AVSS ?
Une souris crevée et décomposée ! Fred à toi :
Pas si énigmatique que ça en fait. On est sur des visuels plutôt sombres, déstructurés, angoissants, à l’image des titres et de la musique qu’on propose. La pochette du premier disque représentait un arbre mais abimé, vieux, mais plutôt balèze et bien enraciné. Notre lettrage et logo reprend les vielles branches de cet arbre. Le visu du deuxième disque est plus direct, plus frontal avec un gaillard qui pointe son flinguo sur celui qui tient le disque entre ses mains. « Old Dark Memories » propose une souris en phase de décomposition sur un fond orangé et résolument vintage. Sa face est relativement intacte et le corps est déjà en train de disparaitre. C’est tout le concept du disque, la disparition des corps de manière différenciée. C’est l’image de l’âme qui subsiste au profit d’un corps qui ne sert plus à rien. On est allé pécher ça chez un philosophe lituanien du XVème siècle, on a exploré cette thématique au coeur des paroles et du visuel de ce nouveau disque.
Mais bon, au-delà de ces délires philosophico-mystiques, les visus sont travaillés car ils répondent à une ambiance, un moment en lien avec les morceaux que l’on produit et car ils nous apparaissent comme beaux tout simplement. C’est Fred (guitare) qui s’occupe de toute cette partie visuelle.
Comment se passe l'accueil de ce nouvel opus en live ?
Les titres existent depuis 20 ans puisqu’ils sont, comme je te le disais auparavant, les plus vieux morceaux du groupe. Les vieux fans les reconnaissent aisément et sont parfois surpris par les nouveaux arrangements. Les nouveaux fans s’en prennent plein la tête, bouge les cheveux et c’est tout ce qui compte. On les connait sur le bout des ongles, et on se fait plaisir à les jouer live. Ça se ressent sur scène et le public apprécie ! Maintenant, l’objectif est de proposer notre mixture à un max de monde dans le coin et partout là où on pourra jouer pour faire découvrir notre univers.
Avez-vous comme projet de tourner un clip pour un des titres ?
On aimerait beaucoup avoir un clip ou deux car c’est un truc qui nous manque en termes de communication. On bricole des mini-vidéos sur la base de certains titres du disque mais, en tout cas, un vrai clip n’est pas prévu dans l’immédiat. Si tu as une caméra, on est preneur !
Des concerts sont-ils prévus dans les mois à venir ?
On est à la recherche de plans concerts, on démarche par nous-mêmes, rien n’est décidé pour le moment pour les mois à venir, mais des propositions arrivent. En juin, pour la sortie du disque, on a eu la chance d’être invité à la Kulturfabrik en compagnie de DROGHER, JUST FOR US et COSMOGON. On a également partagé la scène avec MUDWEISER en juillet dernier à Longwy et c’était une soirée terrible.
Quelle question aurais-je dû vous poser ?
On boit quoi ?
Un dernier mot peut être ?
Pour ceux qui veulent rester dans leur canapé, rendez-vous sur toutes les plateformes numériques pour écouter le dernier album (et les autres) et pour les autres qui veulent encore éteindre leur télé et se déplacer en concert, rendez-vous au bar !
Merci merci.
