Interview réalisée par Djaycee le 26 mars 2024 à Paris au Hard Rock Café
avec David (chant) et Sylvain (basse).


Merci de nous accorder cette interview.
J'ai un attachement particulier à SIDILARSEN. Tu le sais car c'est le premier live-report que j'avais fait pour Nawak en 2003, un concert au Trabendo avec AqME et FEVERISH. Le temps passe tellement vite que cela fait cinq ans que vous avez sorti votre précédent album. Comment s'est passée la nuit, sachant que vous vous êtes levés tôt pour venir à Paris, mais que vous avez fait une belle annonce sur les réseaux sociaux ? Donc, félicitations, parce que la salle est magique.

David : On a du mal à réaliser. On va faire cette date à l’Olympia, mais la nuit a été un peu agitée parce qu'en ce moment, il y a beaucoup de choses qui se passent pour SIDILARSEN. Et il y a l'effervescence à la sortie de l'album. Nuit très courte, donc.
Comme on parlait des nuits courtes. Je fais lien avec ta paternité et également avec le titre " Luminaria". Est-ce que tu as enregistré les premiers droits SACEM pour le petit ?
David : Non, on va dire que c'est une œuvre abstraite.
Ok, c'est bien ton enfant qu'on entend.
David : Oui, c'est bien lui, si je ne le crédite pas, c'est pour qu'il reste anonyme.
D'accord il n'y a pas de compte SACEM, donc.
David : Non.

Parlez-moi de cette pochette, avec les huit personnes en capuches noires qu'on voit tout autour de la lumière et le titre " Que la lumière soit ", qui est un peu religieux, cela donne une ambiance entre Star Wars et la religion ?
David : Mais pourquoi pas. Après, chacun pourra voir ce qu'il veut. Mais il y a quelque chose aussi d'ironique forcément, dans ce titre. Mais oui, il y a un lien avec la religion, mais surtout avec la fascination et avec l'endoctrinement ou le complotisme aussi.
Sylvain : Et le fanatisme.
David : Et on peut y voir de l'ironie après, il y a aussi quelque chose de lumineux dans cet album au premier degré. Il y a aussi quelque chose de positif : les huit personnages. On aime à dire que, dans l'histoire de SIDI, il y a eu huit membres qui ont constitué le cœur de certaines époques pour en faire ce qu’il est aujourd’hui. Il y en a eu un qui a arrêté au bout de dix ans. Ensuite, il y a le bassiste Fizzer au bout de 20 ans. Sylvain est arrivé, et puis il y a mon frère, Sam, le batteur, qui s’est arrêté il y a maintenant deux ans et demi. Si on additionne tous les membres, nous sommes huit. Huit membres qui ont contribué à cette aventure. Peut-être ces huit personnages font également référence au fait que c'est le huitième album, et puis on aime bien le chiffre 8.
Sylvain : En ce moment, tout tombe sur huit.

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Question pour Sylvain, vu qu'on parlait de ces huit membres, ça fait quoi de ne plus être le " bleu " ?
Sylvain : Avec l’arrivée de Marvyn (Palmeri ndlr), je ne suis plus le nouveau. Justement, je trouve qu’avec son arrivée et la manière dont il a évolué, je me suis un peu reconnu aussi dans sa situation. Donc, c'est marrant aussi de voir ça sous un œil extérieur, quand même.
David : On a eu beaucoup de bienveillance envers lui, justement, même si je pense qu'on n'a jamais été malveillant, au sein de SIDI.
Sylvain : C'est vrai que je ne sais pas si ça joue, mais souvent, le relationnel bassiste/batteur, si ça y joue, c'est vrai qu'en tout cas, ça a joué aussi sur la composition de l'album, on s'est pas mal concerté sur des plans et on s'est vite entendu sur certains points.

Parlons de la composition de l'album parce que tu parlais de la section rythmique qui s'est bien entendue sur le disque, comment vous avez pris l'air du temps parce qu’il s'est passé des choses en cinq ans. Il parait qu'il y a eu une petite pandémie… Une paternité et un changement de line-up.
Sylvain : Il y a eu pandémie, mais ce n’est pas forcément pendant cette période-là qu’on s'est mis à composer. Au contraire, je trouve que pendant cette période-là, on s'est plus permis de prendre du recul, un petit peu sur tout ça. Et finalement, l'envie de composer est revenue, au moment où on a repris les concerts et on a su qu'on voulait se lancer, et qu'on voulait écrire notre huitième album. C'est à partir de ce moment-là que finalement, tout est arrivé, l'inspiration est arrivée. C'est environ un an et demi avant qu'on rentre en studio, que l'on a vraiment commencé à écrire les premières parties de cet album.
David : Carrément, on voulait digérer le covid. On sent que ce n’était pas le bon moment. Ça ne l'était pas pour nous, à titre personnel, parce qu'on était dans l'élan de " On va tous se crever " et qu'on estimait qu'il méritait d'être défendu beaucoup plus ce qu'il n'avait été.
Sylvain : Comme l'album est sorti en 2019 et qu'il y a eu le premier confinement en 2020, on s'est fait couper les jambes.
David : On n'avait fait qu'un tiers de la tournée…
Sylvain : Donc on a vraiment envie encore de le défendre. Donc, on s'est dit : on ne va pas se mettre à composer maintenant. Pour l’instant, on veut vraiment défendre, " On va tous crever " et on verra après…
David : C'est ça, il y avait cet aspect-là et après, dans un registre global, on sentait que c'était un événement qu'il fallait digérer. Ce n’était pas le bon moment pour nous de réécrire. Les gens disent : " mais vous avez du temps pour écrire et composer ". Mais on ne le sentait pas du tout. On a eu aussi des épreuves personnelles, des choses à traverser. Mais, la situation globale du monde était tellement bancale. On craignait d'écrire de la merde. D’ailleurs, je trouve qu'il y a des artistes qui se sont précipités, parfois, qui n'ont pas forcément fait des choses aussi intéressantes que ça, parce que les événements majeurs, il faut quand même les comprendre. Il faut un peu de temps, parce que c'était inédit, il fallait du recul, " Que la lumière soit ", arrive au bon moment. Pour nous, l'envie est revenue au bon moment et on a été patient.
Sylvain : On ne s’est pas dit : " vu qu'on a du temps, on va composer ". Ça a été vraiment unanime. On s'est dit : " c'est maintenant, c'est à ce moment-là, on a envie, on va composer ". On ne s’est pas forcé.
David : C'est venu sur la fin de tournée " On va tous crever ". L'envie était vraiment là et elle était réelle, elle n'était pas forcée. Ça, c'est important dans la création.

Nous parlions, tout à l’heure, des huit personnages. Comment va ton frère ? J’ai vu qu’il avait ouvert un gîte. Tout se passe bien pour lui ?
David : Il va bien, le gite est ouvert, il est dans la verdure. Il se recentre sur lui. Il a beaucoup donné. Il s'est un peu brûlé à donner autant d'énergie mais il n’a aucun regret. Il suit de très près ce qui se passe pour SIDI, parce qu'il en est encore fier. C'est encore son bébé aussi, même s'il n’est plus dans le groupe. Mais il a fallu du temps, il a fallu qu'il coupe fort pour arriver à faire le deuil, mais c'était nécessaire pour lui de ne plus être sur la route car il souffrait beaucoup. La batterie est un instrument exigeant physiquement et il avait besoin de passer autre chose, d'être au calme et la sérénité. Cependant, il est très fier du parcours accompli ensemble et de ce qui se passe aujourd'hui. Il est très fier de nous. Il trouve que ça va dans la direction que lui aurait imaginée s’il avait continué l'aventure.
Je fais un lien. C'est lui qui gérait les machines/samples. Les machines sont encore relativement présentes sur l'album. Qui est-ce qui a mis la main à la pâte ?
David : En fait sur scène, ça donne l'impression que c’est le batteur qui gère les machines. Sam le gérait et maintenant, c'est Marvyn. Mais la création pure des machines, samples et de la gestion de l'ordi pour SIDI c'est Sylvain maintenant.
La création des machines a beaucoup tourné dans le groupe, selon les périodes, pendant un moment c’était Fizzer puis moi, ensuite, il y a eu Benben et même Sam à un moment. Maintenant c’est Sylvain mais rien n’est figé.
Sylvain : C'est en fonction de. Par exemple, Marvyn amène une compo, je vais l'écouter et je vais proposer un truc pour accompagner à tel endroit et ainsi de suite mais tout le monde peut le faire aussi.

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On peut revenir sur le premier clip que vous avez sorti " On revient sur terre ". Le retour était attendu puisque ça faisait cinq ans que je vous attendais et je pense que je n'étais pas le seul.
David : Surtout pour annoncer qu'on allait tous crever... (Rires)
Sylvain : C'est bien de revenir sur terre.
C'était un peu prophétique. Finalement, vous saviez des choses, vous étiez allés faire un tour en Chine avant de faire l’album ?
David : Franchement, on a halluciné. Cela étant, il ne faut pas être devin pour sentir les choses arriver. On pourrait parler de la guerre en Ukraine car il y a toujours des événements sombres, l'histoire est faite d'évènements sombres. Mais quand même, la synchronicité de l'album et surtout du clip " On va tous crever " qu’on a sorti dix jours avant la pandémie, c'était calculé (Rires).
Et si on revient sur terre, il faut qu'on attende des aliens d'ici quelques jours ?
David : Je ne prédis plus rien maintenant, on n'est pas responsable. Désolé. (rires).

Dans le clip d' " On revient sur terre ", il y a un esthétisme assez proche de la pochette, avec les masques, avec les huit personnes qui vous entourent dans un premier temps et puis, on voit que vous vous dévoilez un peu autour du masque. Je vous laisse parler un peu des inspirations. Pourquoi ce titre là en premier pour le clip ?
David : Ce n'était pas forcément par rapport aux textes. C'était déjà un choix unanime dans le groupe en termes d'énergie émotionnelle, de son et de musicalité. On était tous assez d'accord sur celui-là parce qu'on trouvait qu'il était assez facile d'écoute et, en même temps, il a une petite complexité, il est compact tout en montrant des choses intéressantes. Il y a notamment un pont intéressant avec un passage de blast de batterie qui contraste avec les parties beaucoup plus aérées. On trouvait qu'il avait du charme. Après, c'est subjectif, on l'a choisi tous les cinq.
Sylvain : On se disait aussi qu'il représente bien tout ce que peut contenir l’album ; il y a justement des passages aérés, un pont un peu violent justement qui blaste. On s'est dit : " c'est trèp bien pour présenter l’album ", parce qu’il y a tout ce qu'on va écouter dans l'album. Quand l'auditeur va vraiment écouter l'album il aura tous ces éléments-là concentrés dans un morceau.
David : Et, en même temps, on le trouvait digeste. Il n'y a pas de morceau qui présente un album totalement. Le plus souvent ce sont des morceaux complexes qui y arrivent à peu près mais comme le disait Sylvain, celui-ci synthétise pas mal l’album tout en étant digeste et facile d'écoute.
Après le propos est un peu léger, il parle de la superficialité des réseaux sociaux, des échanges binaires. Ça dénonce aussi les théories un peu bancales, un peu complotistes. Ça dénonce les attaques gratuites, les fake news, toute la violence qu'on trouve sur internet, beaucoup à l'anonymat parce que les gens se sentent puissants derrière leur clavier, alors qu'ils ne se comportent pas de la même façon dans le monde réel. Et donc, on trouve ça intéressant d'imager ça, pas au premier degré, mais d'aller sur quelque chose d'un peu ésotérique, une sorte de secte, comme si internet pouvait devenir une secte, avec ses algorithmes… En se perdant quelquefois dans des théories à la con. On voulait imager ça de manière métaphorique, presque religieux avec les masques pour représenter l’anonymat. Et lorsqu’on se dévoile, qu’on tombe les masques, c’est pour dire : on est tous des êtres humains et ça nous concerne tous cet anonymat. Nous aussi, on peut être responsable de ces excès, de cette violence, parce qu'il y en a beaucoup sur les réseaux. Même si, à titre personnel, j’ai constaté que ça s’était un peu calmé depuis la pandémie sur certains réseaux sociaux.
Sur le clip, il y a cette dualité blanc et noir à la fois, la nuit et la lumière.
David : C'est pour souligner le côté manichéen et ce manque de nuances. C'est quelque chose qu'on retrouve dans un autre texte.
Attention, l’album ne parle pas que de cela.
J'ai un grand smile parce que c'est une de mes chansons préférées.
David : C'est vrai que le débat au sens noble du terme est rarement présent sur les réseaux sociaux. C’est tout blanc ou tout noir, alors que la solution se trouve souvent dans le gris. C'est pour ça qu'on met du gris argenté sur scène.... Non je dis n'importe quoi… (rires)
L'esthétisme qu'on retrouve dans le clip avec les peintures, c'est quelque chose que vous souhaitez reproduire sur scène ou c'était uniquement destiné au clip ?
David : On a toujours aimé l'esthétique un peu gothique, les maquillages… À nos débuts dans SIDI, on allait loin, on avait presque un côté Glam, avec des bas résille, du rouge à lèvres, on faisait n'importe quoi. On aime bien ce côté un peu théâtral, mais dans le bon sens, ça ne veut pas dire insincère. Ça ne veut pas dire que, sur scène, on n'est pas sincères.
Sylvain : Nous cherchons à apporter une esthétique.
David : Oui pour créer un univers. Pour te répondre, on va proposer un bel univers sur scène, il y aura effectivement des petits liens avec les clips.

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Comment s'est faite la connexion pour le mastering de votre album réalisé à New York par Drew Lavyne (FOO FIGHTERS, TERROR, SNOOP DOG.. )? Vu les noms avec qui il a travaillé, ça doit être une fierté pour vous ?
Sylvain : Complètement ! On était très content de la formule " On va tous crever ", enregistré/mixé par Plume et masterisé déjà par Drew Lavyne. Et on s'est posé la question de savoir si on voulait retravailler encore une fois avec Plume (pour la quatrième fois) et avec Drew Lavyne, parce qu'on était très satisfait du master et de son professionnalisme. Les échanges s'étaient très bien passés.
David : Il avait fait des bons retours et il avait dit qu'il avait beaucoup apprécié le mix de Plume. Plume mix dans sa grotte, dans une petite ferme au-dessus de Toulouse, sur une colline, personne ne sait où il est et personne ne connait le nom du studio. Il nous a toujours dit : " le studio, vous l'appelez comme vous voulez, il peut changer de nom de tous les jours ", c'est quelqu'un qui n’aime pas faire de pub, qui vit dans sa bulle, mais qui a des doigts de fée et un talent incroyable. Et comme Drew Lavyne nous avait dit : " c'était un plaisir de masteriser le mix de Plume ". On s'est dit : on va refaire cette formule parce qu'on aime bien raisonner sur le temps long et on pense qu'il y a des moments où il faut changer et d'autres où il faut approfondir. Et quand tu sens que tu iens un truc qui est intéressant, en l'occurrence comme sur " On va tous crever ", il fallait approfondir. Nous sentions qu'il y avait un potentiel à creuser encore pour aller plus loin, et on a gardé la même équipe. C'était vraiment très intéressant.
Sylvain : On a renouvelé pas mal d'autres choses mais pour ça, on voulait vraiment ce binôme.
Vous avez bien fait parce que l'album sonne bien pour l'instant en numérique, et j’espère qu'en vinyle, ça va tabasser.
David : Nous avons fait un test pressing du vinyle et ça va être solide.

On se fait 5 minutes " merchandising " ?
Le vinyle sera rouge comme la pochette ?

David : Il y a une édition collector. Dépêchez-vous parce qu'ils vont partir très vite, je pense, il n'y a que quelques exemplaires du vinyle rouge translucide justement. Après il y aura un vinyle noir. Ce n'est pas exclu qu'on refasse d'autres collectors plus tard. Mais le noir est très beau. Noir, ça marche très bien avec la pochette. Jouch, notre graphiste, a fait un super travail graphique. Tout a été pensé même pour la version noire version. La version rouge sera ultra collector.
https://sidilarsen.bigcartel.com/category/collector-editions
Il y a une chanson en particulier qui ne fera pas l’objet de sortie en single, mais qui vous touche particulièrement et que vous avez envie de défendre ? Et une autre question : c'est toujours compliqué d'avoir deux chanteurs. Comment se passe la composition dans cette configuration ? Est-ce que vous partez sur un thème précis en disant : " tiens, si on abordait ce thème en particulier et chacun a quatre heures et on ramasse les copies " ?
David : Je vais laisser Sylvain te répondre pour le choix de la chanson. Finalement, je crois qu'on ne sait pas combien il y aura de singles car potentiellement chaque chanson peut en être un.
Sylvain : On ne sait pas non plus ce que vont faire les gens de ces chansons. Si on revient sur " On va tous crever ", on a sorti deux clips avant, " A vif " et " ZERO UN ZERO ".
Celui de " On va tous crever " est arrivé un an plus tard parce qu’on a senti une effervescence avec ce morceau, mais à la base on ne l’avait pas choisi, c'est vraiment le public qui a choisi ce morceau.
Pour cet album, je me demande sans avoir le recul nécessaire si ce n’est pas le cas pour les deux morceaux composés en dernier " Miroir océan " et " Les enfants de la rage ", deux morceaux que je kiffe encore maintenant.
David : Je rejoins ce que dit Sylvain, ces deux titres ont beaucoup de charme et on ne sait pas encore s'ils sortiront en single. Et pourtant, ils pourraient. Même " Vampire ", qui est peut-être la chanson la moins accessible…
Sylvain : La plus alambiquée…
David : Pour, l'écriture et pour essayer d'aller vite car nous sommes en fin d'interview, être deux au chant ça peut paraitre compliqué et honnêtement, ça l’est parfois, mais comme ça fait 25 ans que nous sommes dans SIDI, maintenant, on a trouvé nos réglages. Il a fallu que Viber me donne une place quand il écrivait ses propres textes et moi quand j'écrivais les miens. Ça n'a pas toujours été facile parce que dès fois, t’as envie d'interpréter toi ce que tu écris, mais ce n'est pas le but dans SIDI, le but, c'est d'être au service du groupe. Idem pour Sylvain, quand il compose, il est au service du groupe ; Benben, pareil, et donc avec nos textes, on est dans cette démarche-là, on amène des idées, on se voit ensemble, en binôme, on fait des ateliers, on n'hésite pas à se proposer des corrections sur les textes de l'un de l'autre et après, on se répartit les voix. Après avec le temps et l’expérience, c’est plus facile, je connais la voix de Viber par cœur, je sais où il peut la placer. Je réfléchis, parfois à des harmonies. Pour certains couplets, j'entends sa voix et je me dis qu'elle sera mieux que la mienne. Par exemple sur " Vampire " c’est arrivé comme ça. J'avais imaginé de coupler ma voix avec la sienne parce que je voulais un truc dark et donc j’entendais sa voix dark avec la mienne qui venait contrebalancer sur le refrain.
Concernant les textes de l’album à proprement parler, on imagine souvent les thèmes à l’avance mais il y a aussi des surprises. Quand on est ensemble, il arrive qu'on change carrément les textes, on n'hésite pas à se faire des corrections, pas tant des corrections orthographiques, mais on se demande si la formulation pourrait aller plus loin, ou serait mieux tournée d'une manière ou d’une autre pour que cela soit plus fort, plus impactant. On essaie toujours que ce soit le plus efficace possible. Sur cet album, on a pas mal épuré. On parlait d’ " Intox " tout à l’heure, c’était un morceau assez alambiqué et on l'a rendu plus impactant en le retravaillant.
Sylvain : Même musicalement, ce n'était pas du tout ça à la base. C'était un gros riff, cela tricotait à mort et on l'a allégé.
(La maitresse du temps arrive pour nous dire de finir l'interview)

Si tu me laisses une minute déjà pour vous remercier et une question à la con : quelle question je vous ai pas posée, et quelle serait la réponse à celle-ci ?
David : Est-ce que l’Olympia est un accomplissement ou une étape ?
Et on répond : pour nous, c'est une étape parmi d'autres.
Avant la U Arena ?
David : Ou avant des caves à Berlin, je ne sais pas... c'est un beau symbole, mais c'est une étape dans un parcours très long.
J'avais déjà un peu la réponse. Je pense que cela vous faisait plaisir, mais on avait déjà parlé du HELLFEST ensemble et ce n'était pour vous qu'une étape.
David : On veut bien revenir au Hellfest, on va revenir l'année prochaine.
Avec un album comme le vôtre, vous n’allez pas faire l'ouverture je pense. Je vous le souhaite. Merci pour cette interview.
David : Merci à toi et à Nawakposse !

Sidilarsen

Merci au groupe et à Sabrina de Verycords.