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Interview réalisée par Djaycee le 12 juillet 2024 aux Francofolies 2024 de La Rochelle.


Alors que le festival les Francofolies fête ses quarante ans, c’est une autre dizaine que fête, cette année, le groupe HINT qui fête ses 30 ans. Alors que nous nous rencontrons, Arnaud me dit " on s’est déjà croisé mais où ? ", je me pose la même question et bien qu’il me dise avec LA PHAZE, c’est finalement du côté de DEPORTIVO dont il est manager qu’il faut chercher.

Entretien avec un des groupes originaires d’Angers qui arrive à tourner depuis 1998 sans avoir sorti d’album, une gageure que seul un groupe qui a construit sa légende peut réaliser.

Merci de nous accorder cette interview. Pour ceux qui ne vous connaissent pas, comment vous présentez le projet ? Et puis aussi être ici aux Francos, c'est un petit un peu éloigné de votre musique, puisque vous étiez au festival Lévitation fin mai. Même si cette soirée est spécialement rock, avec une affiche un peu hétéroclite dans le monde rock/métal entre DITTER qui est plutôt électro, GRANDMA'S ASHES qui est plutôt rock, un peu grunge...

Arnaud : Alors pour faire refaire un peu l'histoire, HINT, c'est un groupe qu'on s'est formé -Hervé et moi, Arnaud- il y a 30 ans à Angers et on a eu une carrière, enfin, on a tourné vraiment à travers l'Europe de 1994 à 2000 où grosso modo, on a fait trois albums. Le dernier est sorti en 98 et on n'a rien ressorti depuis. Mais on tourne. C'est toujours les mêmes morceaux qu'à l'époque, etc. Donc là, c'est notre tournée des 30 ans. Donc ce qui nous a emmené aussi à Lévitation à faire la tournée des SMAC. On fera les Rockomotives aussi, etc. Et par rapport aux Francos, ce qui est amusant, c'est qu'il y a 30 ans, on faisait notre troisième concert au Off des Francos qui était à l'époque à la salle de l'Arsenal et on ouvrait avec CONDENSE. Et c'était pile il y a 30 ans. Et pour la petite histoire, c'est qu’en 96, on a touché la bourse du FAIR. En même temps que plein d'autres groupes noise comme nous, comme PORTOBELLO BONES, PROHIBITION. Mais à l'époque, il y avait aussi LOUISE ATTAQUE ou des trucs comme ça. Et du coup, notre parrain au Fair en 96 était le patron du Rock Festival de Fontenay-le-Comte qui s'appelle David Fourrier et qui est aujourd'hui le directeur programmateur de la Sirène. Donc en fait, il y a plein de choses qui se recoupent. Ce soir, c'est ton anniversaire, comme à Angers où on jouait au Lévitation. On est d'Angers et il y a 30 ans, on avait composé la musique pour l'ouverture officielle du Chabada et Lévitation était au Chabada. Donc il y a toujours un.
Un de vos tout premiers concerts...
Arnaud : Oui genre le quatrième juste après celui des Francos.
Il y a un autre point aussi, c'est Pierre Pauly qui était manager d'EZEKIEL et avec qui vous avez tourné il me semble, qui s'occupe d'une partie de la programmation.
Arnaud : Quand on a fait la créa EZEKIEL/HINT qui a duré deux ans et demi. Mais à la base il devait y avoir que deux concerts. La deuxième créa pour la deuxième tournée, on l'a fait à L'echonova à Vannes, dont le directeur était Pierre Pauly. À l'époque, ce n’était pas du tout le manager d'EZEKIEL. On s'est tous rencontrés EZEKIEL et HINT avec Pierre. Et après cette tournée-là, il y a eu la tournée LUX / EZEKIEL, Pierre est rentré dans l'histoire et aujourd'hui il est programmateur des Francos, etc. Donc il y a beaucoup de choses qui se passent au bout de 30 ans. Si tu persévères dans le métier, peu importe dans telle ou telle branche, t’es amener à recroiser des gens, etc. Et c'est cool.
Hervé : On voit ceux qui ont persévéré aussi. Car il y a eu de l'élagage en cours de route où les gens ont bougé, ont fait du turn-over entre salles, groupes...
On connait cela avec Nawak, bientôt nos 25 ans...
Hervé : C'est vrai que sur le moment, on ne se rend pas compte. Mais c'est vrai qu'on se rend compte quand on recroise les vieilles et mêmes têtes un certain nombre d'années après, on se dit " houla toi, je t'ai déjà vu mais ça fait un bail, donc rappelle moi ". Et effectivement, ce sont les personnes dont on parle là et j'ai envie de dire c'est les vrais, les passionnés, les irréductibles. C’est plutôt sympa. Moi c'est vrai que j'étais un peu dubitatif au départ de dire " qui va nous faire jouer X années après ?" . Et puis finalement le fait est qu’il en reste. Tout le monde est là. Tout le monde n’est pas six pieds sous terre encore. Il y a encore, j'ai envie de dire, des énervés. Je pourrais les appeler comme ça, pour faire des programmations comme ça. Et s'ils font la programmation, c'est qu'ils sont convaincus qu'il va y avoir un intérêt et un peu de monde. Donc c'est surtout ça. Il faut qu'il y ait aussi des furieux pour dire bon bah moi je prends le risque, entre guillemets, de refaire HINT 30 ans après, on verra bien.
Arnaud : Le fait est que cela se passe bien et qu'on se marre bien et que c'est une super chouette tournée.
Hervé : Donc voilà.

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Vous êtes deux. Mais de ce que j'ai lu, puisque je ne vous ai pas encore vu en live, la vidéo et la projection derrière, est quasiment le troisième homme.
Arnaud : En fait dans les années 90. Il n'y avait pas d'ordi à l'époque, donc on était le premier groupe à jouer de la vidéo en France. Le tout premier. On a eu le premier VP (vidéo projecteur) officiel, etc. Et sur des draps cousus, etc. Et on avait un gars qui était le troisième musicien. On avait des bandes seize mm, des diapos créées, du bricolage, des tonnes de VHS, des mixettes, un échafaudage derrière la console son. Voilà. Quand on a réactivé le groupe, c'était en 2000 après la tournée EZEKIEL. Et on a tout numérisé, tout mis dans l'ordi. Tu vois, c'était trop lourd, trop compliqué. On n'avait pas de VP suffisamment puissant. Enfin voilà, donc on s'est adapté à l'évolution de la technique. Donc on est deux. Et la vidéo, elle ne bouge pas, elle est séquencée. Cependant, ce sont vraiment des scans, des VHS et des diapos des années 90. Ce sont les sources de l'époque.
Hervé : Il fallait vraiment une personne parce que de mémoire, il devait y avoir deux VHS par morceaux pour faire du AB, plus du seize, plus de la diapo. Donc le gars en question, il avait quasiment plus de taf que nous parce qu'il passait son après-midi à reranger et à rembobiner toutes ses cassettes. Les retrier, caler les boucles dans le bon ordre…. Et puis pendant le show, il était tout seul donc ça n'arrêtait pas. Cassette A cassette B, je change de morceau cassette.
Arnaud : Je joue avec les diapos machin, les filtres. Il y avait du taf.
Hervé : La question, effectivement, quand on a repris la route, c'est de se dire " comment on va organiser tout ça ? ". Parce que la personne n'était plus dispo et puis c'était vachement de taf, ce n’était pas très pratique, c'était à l'ancienne. Donc la solution de tout numériser en gardant la nature des sources de l'époque, c'était le bon choix je pense. Ça marche pas mal. Parce qu'on retrouve vraiment ce grain de l'époque. Les vidéos, c'étaient moi qui enregistrais ; dès que je voyais un documentaire un peu sympa, des images sympas : je faisais REC parce que c'était du VHS. Ce ne sont pas les vidéos qu'on peut voir maintenant qui sont plus numériques ou quand les sources viennent d'ailleurs. Là c'est roots.
Arnaud : C'est glaner les images, les remonter. Il y en a quelques images crées quand même. Fred, Didier Oustry ont créé des choses, c'est un panache de plusieurs choses. On cherchait juste des ambiances quoi.

Et vous parlez donc des vieux titres ou des titres anciens ? Il n'y a pas de volonté de réécrire, de recomposer pour les 30 ans, de se dire on marque le coup par de nouvelles compos ?
Arnaud : Ben en fait, c'est déjà par manque de temps. Il se trouve qu'on vient de faire un morceau donc qui sera le premier depuis 25 ans. Pour l'instant, on fait les choses telles qu'elles viennent. Tu vois, c'est souvent une idée qui amène le truc. Décider la tournée des 30 ans, c'est vraiment une idée que j'ai eu en faisant du sport parce que j'ai juste fait une analogie de date. Quand je suis rentré du sport, j'ai appelé notre tourneur des années 90 : 3C. Un quart d'heure après, il disait banco, quinze jours après la tournée était bookée.
Hervé : Les années 89 90.
Arnaud : Mais Christophe a commencé comme ça dans le métier en étant manager de SHAKING DOLLS.
Ah oui, je ne savais pas. Je pensais qu'il avait toujours été tourneur avant.
Hervé : Il a eu une vie avant 3C TOUR.
Arnaud : Il tenait la Cerclère, les locaux de répète de Angers. C'est comme ça qu'on s'est rencontrés. Et il manageait donc le groupe d'Hervé. Il est Angevin à la base.
Hervé : Vu la carrière que nous on a eue avec SHAKING DOLLS, c'était un groupe de potes. Ça a marché quand même. Il y a eu des disques, il y a eu des bons concerts et tout. Il a fait deux ou trois ans avec nous. Et puis après, quand tu as quelqu'un qui est compétent comme ça et dont la passion c'est de faire tourner les groupes, forcément, il est parti vivre sa propre vie, puis ça a décollé très rapidement notamment avec LUDWIG. Donc il a monté sa boîte, ça a marché hyper bien et puis il est parti sur Bordeaux très rapidement.
Donc il a récupéré les BURNING HEADS, JOHNNY MAFIA.
Arnaud : Mais c'est ça qui est bien chez 3C. Ce qui est intéressant, c'est qu'ils ont des trucs de varièt, etc. Des gros trucs qui ont fait bien avancer à l'époque. SERGENT GARCIA c'était gros. Après il a eu LA GRANDE SOPHIE… Mais à côté, il a toujours gardé des trucs indé, il a pris LANE avec les anciens THUGS, il a les BURNING, il garde la vieille garde du Rock indé des années 90 et c'est cool. Et on s'inscrit dans ce mouvement-là.
Tout à fait. J'apprécie beaucoup de travailler avec lui. C'est quelqu'un de carré.
Arnaud : Il sera là, il sera là tout à l'heure.
Hervé : Moi, c'est l'esprit que nous on aime bien. Sérieux, pas d'embrouilles, pro, honnête. Enfin voilà, je ne vais pas lui lancer des fleurs, mais c'est ce que je pense.
Arnaud : On vient de faire un titre qui ne sera pas pour un disque de HINT, ce sera pour un disque sous mon nom. J'ai des invités, dont Hervé, et donc techniquement, ça fait vraiment un morceau de HINT et j'en suis vraiment très content. Il n'est pas encore mixé, je n'ai pas eu le temps de remettre le nez dedans. Mais ça prouve qu'on aura fait quand même un morceau puisque le dernier album est sorti en 98. Le dernier 45-tours est sorti en 99 donc tu vois, ça a fait 25 ans qu'on n'avait pas fait un morceau. Entre temps, on a sorti des best of, on a sorti des albums de raretés, des trucs comme ça et tout a été réédité en long, en large et en plusieurs exemplaires. Mais là, c'est vraiment un vrai truc neuf. Hervé : Les conditions ne sont pas les mêmes qu'à l'époque. A l'époque, on était déjà dans la même ville, géographiquement parlant. On avait entre guillemets que ça à faire de nos journées. Ce qui n'est plus le cas maintenant. Le temps de cerveau disponible n'est pas le même. Là, on n’est pas très loin mais n'a pas les mêmes emplois du temps. Je sais qu'il y en a pour qui ça ne pose pas de problème, ça change des fichiers, des machins, des trucs.
Et notamment avec le Covid, il y a pas mal de groupes qui ont travaillé à distance.
Hervé : Ce n’est pas une méthode de travail qui nous convient parce qu'on a besoin que cela réponde du tac au tac, c'est une sorte de fonctionnement à l'instinct. Et en fait si l'autre personne n'est pas présente, moi je ne peux pas rebondir sur des idées comme ça, on ne sait pas dans quel état est l'autre, on ne sait pas si c'est normal, nous marchons à l'erreur. Tu te trompes de doigt et ça c'est trop bien. Bah là, quand tu es à la maison, tu te trompes de doigt et l'autre il n’est pas là pour te dire que c'est trop bien. Nous ça marche comme ça, ça marche à l'accident.
Arnaud : C'est vrai qu'on avait essayé deux/trois fois de s'échanger des fichiers, ça n’a jamais abouti. C'était trop propre, on ne retrouvait pas la vibe. Alors que dès qu'on se retrouve et qu'on balance, on jamme genre guitare/sax, et en deux/deux on sait automatiquement qu'il y a un truc qui sort, à l'ancienne.

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Et autre question finalement, est-ce que les morceaux n'ont pas un peu évolué avec le temps ? Tu parlais d'impros de jams ou de choses comme ça ?
Hervé : Arnaud et moi n'allons pas avoir la même réponse. Ça dépend ce que tu appelles évoluer. Moi j'ai une vision de nos morceaux qui est funambule. Donc en fait, il y a une trame qui doit être respectée entre 50 et 100 %. Bon, plus que 50 quand même, mais voilà. Et donc cette marge de liberté que nous, on s'offre au-delà de la boîte à rythme qui tourne derrière, de la structure fixe…
Des vidéos également.
Hervé : Un peu plus de liberté qui fait le charme du truc. Le danger c’est que parfois ça n'a pas basculé du bon côté. Les gens vont reconnaître le morceau avec une autre visions/point de vue peut-être. Pour moi, ils auront évoluer en maturité même si je n'aime pas ce mot-là. Je ne peux pas comparer par rapport aux concerts qu'on faisait il y a 30 ans.
Arnaud : J'ai réécouté les vieux concerts que j'avais filmé sur cassette et sincèrement, on joue carrément mieux que dans les années 90.
Hervé : Je n’osais pas le dire.
Arnaud : Ca fait maintenant plus de 30 ans que je suis sur la route non-stop à jouer. J'ai donc acquis une maturité ça y est, j'ose dire le mot. Je joue et ça sonne beaucoup mieux qu'à l'époque. Je pense qu'on joue mieux, c'est plus fluide. On n'est pas dans une routine aussi qui fait qu'on se fait grave plaisir. Comme disait Hervé, il y a toujours des moments où on est plus libre, même si globalement tout est calé avec les machines. On a des vraies chansons -j'ose dire le mot chanson- avec des refrains, des couplets, des ponts… mais tout n'est pas comme ça, il y en a d’autres où c’est beaucoup plus free. Voilà, moi je trouve quand même qu'on joue mieux qu'avant.
Hervé : Je fais la même remarque que tout à l'heure, on n'est plus dans le même contexte. À l'époque, il y a 30 ans, le public n'était pas le même, c'étaient des concerts un peu plus sauvages. Nous, on était dans des trucs un peu plus inédits à l'époque. Donc il y a aussi tout un contexte qui fait que ça devait jouer de façon plus sauvage et spontané. Maintenant, c'est plus solide. Après les gens vont reconnaître les morceaux, ça n’a pas bougé plus que ça, mais parfois on se dit "ouais quand même, c'est pas mal". Enfin on se laisse surprendre ses propres morceaux.
Arnaud : C'est bon signe quand cela arrive.
Hervé : Quand on surfe bien la vague cela fait plaisir, parfois on se pète la gueule.
Arnaud : Certaines fois, cela ne se joue pas à grand-chose. C'est une question de comment on pose les notes. Il y a quelquefois on sort, on se dit " oh putain, là, on était dans le rouge " et d’autres " c’était bien là ", tu vois. Ça ne se joue à rien.
Hervé : Mais quand cela marche bien, c'est plutôt c'est plutôt sympa.

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Et je termine toujours les interviews par cette question : quelle question je ne vous ai pas posée Et quelle serait la réponse à celle-ci ?
Arnaud : Quelle question ! Je ne sais jamais.
Hervé : Une idée qui me vient comme ça, parce que je n'en ai pas d'autres. D'où vient la pochette de " Wu-Wei ", par exemple ? Qui a créé la pochette de « Wu-Wei» ? Et pourquoi ? Et pourquoi ça ? Pourquoi ça a cette tronche-là ? Est-ce que c'est de la peinture ? Est-ce que c'est un dessin ? Est-ce que c'est une photo ?
Arnaud : C'est le troisième et dernier album.
Hervé : C'est une pochette assez colorée, assez abstraite, avec des belles couleurs, on pourrait y voir une sorte de rhinocéros. C'est un truc un peu étrange. C’est une question comme une autre qui apporte la réponse suivante, c'est qu'en fait, c'est Didier Oustry qui a été notre créateur et vidéaste et photographe pour son stage de fin d'études à l'époque. On parle de la même époque 93/94. Il nous avait dit ça ne vous dit pas de venir dans mon école, j'ai tout le matos pour vous faire votre clip et tout. Il avait fait un clip. Lui, il faisait des expérimentations visuelles et il avait enterré pendant un moment des diapositives dans son jardin. Et en fait, ces diapos, ça donne quoi ? Il va chercher les diapositives, nous appelle : " les gars, faut que je vous montre un truc parce que là, franchement, j'ai un truc. Vous me direz ce que vous en pensez "…
Arnaud : Il prenait des photos et il les balançait dans son jardin, il les a récupérées plusieurs mois après et donc nous avons utilisé une de ces photos pour la pochette et c'est mortel.
Hervé : C'est vraiment le seul truc qui m'est venu à l'idée. Mais peut-être que ce n’est pas un hasard. C'est parce qu'en fait ça participe à la même démarche artistique au niveau de la participation, du hasard dans l'aspect créatif. Le côté " je fais une erreur, mais ce n’est pas grave ". Parfois, ça nous arrive ça mais dans le sens inverse… Tu prépares ton morceau pour le studio, et quand tu arrives il est tout pourri parce qu'il n’y a pas cette étincelle, quand tout est trop préparé je trouve, ça en devient convenu et ça ne marche pas. Et donc pour en revenir à cette diapo, peut-être que ça n’aurait pas fonctionné s’il était venu nous voir en nous disant " je vous ai créé un truc au crayon ou à la peinture ". Peut-être qu'on aurait dit que cela ne nous plaisait pas. Mais là vu comment c'était fichu, ça nous a carrément plus inspiré.

Merci à vous pour cette interview et à ce soir pour le live.
Arnaud : Merci à toi.