Interview réalisée par mail avec Candice le 1er février 2008.


ETHS en quelques mots ça donne quoi et quelle pourrait être votre devise ?
Nous sommes 5 personnes dont Mat à la batterie, Greg guitare, Staif guitare, Shob basse et moi au chant ; le groupe existe depuis 1999, nous sommes à notre 2ème album et notre devise pourrait être " si tu y crois ne lâche jamais rien ! ".

Déjà un deuxième album, quel effet ça fait d’avoir un petit palmarès comme ça ?
A ce jour je te propose de faire un petit bilan de " Tératologie " : bilan presse, dates et contact avec le public. Les critiques ont été plus que positives…

Tout se passe à merveille, nous avons une équipe extraordinaire sur qui nous pouvons compter, nous sommes 9 à partir sur la route et nous partageons tous ces moments intenses avec eux, le public aussi nous le rend beaucoup nous avons énormément de chance d'avoir des gens qui nous suivent et qui nous écoutent. La scène est un moment très important pour nous, c'est là que les énergies se partagent nous sommes beaucoup attachés à ça et c'est pour cela que nous essayons toujours d'améliorer la partie exécution de nos morceaux.
Au niveau de la presse, il est clair que nous avons eu pas mal de retour positifs à l'écoute de l'album et le plus touchant pour nous a été de faire de " Tératologie " l'album " évolution " de ETHS.

J’aimerais que tu colles vulgairement une étiquette sur ETHS et l’album…
Sinon l’étiquetage, pour ou contre ? Crois-tu que ça signifie réellement quelque chose ?

Nous avons toujours été contre l'étiquetage même si nous évoluons dans le milieu Métal, nous adorons le fait de faire de la musique qu'elle soit Electro, Jazz, Hardcore, Pop le simple fait de faire ce qui nous plait nous épanouie et le plus important pour nous est de rester ouvert et curieux de tout. Evidemment, il faut te placer dans les bacs alors tu seras de toute manière étiqueté, le tout est de ne pas faire de généralités pour pouvoir tout mettre dans le même sac.

Les deux nouveaux compères se sont t-ils bien intégré à l’étape ? Comment c’est passé l’enregistrement de l’album ?
Mat et Shob n'ont pas enregistrés " Tératologie ", nous avions demandés à Pierre de LOFO, Donat et Daniel de FISCHER et TRIPOD de nous aider à concrétiser cet album.
L'enregistrement s'est passé en plusieurs étapes et en différents endroits, nous n'avions jamais répété ensemble et tout s'est fait en studio avec l'aide des maquettes, c'est très surprenant de voir les morceaux prendre vie alors qu'il n'ont jamais été exécutés, c'est une approche très différente de la composition mais ça nous a beaucoup aidé.
En ce qui concerne les 2 nouveaux membres, ils sont très bien intégrés, ils nous apportent beaucoup de part leur talent et leur ouverture musicale ; encore une fois, nous avons de la chance de les avoir parmi nous.

Globalement êtes-vous satisfait du résultat de l’album et de son impact sur le public ? Où trouves-tu le point fort de l’album, et son point faible ? La presse a-t-elle bien digéré ce deuxième ?
Oui bien sur les gens se sont appropriés les nouveaux morceaux autant que les anciens nous avons des parties beaucoup plus intenses et pesantes au niveau des ambiances et les retranscrire sur scène est très excitant, voila un point fort.
Pour le point faible, je dirais que certains morceaux sont moins adaptés à la scène parce que peut être trop compliqués mais y travaillerons pour la rentrée je pense.

Tératologie : l'étude scientifique des malformations congénitales. Appétissant dites-moi, d’où vient le nom ? Quel sont les thèmes et les inspirations abordé sur ce nouvel opus par rapport à cette idée Tératologique ?
Je fais des recherches, j'adore les dictionnaires et les glossaires donc voila d'ou vient la Tératologie, nous trouvions qu'il réunissait assez bien toutes les ambiances des titres, c'est un nom sombre pour un album noir , décrypter la nature humaine et disséquer les sentiments par le corps et ses entrailles résument les thèmes de cet album même si chaque morceau a sa propre personnalité.

L’album est sortie depuis octobre 2007, que c’est-il passé depuis là-bas et que préparez-vous pour la suite ?
Nous nous préparons actuellement à partir pour l'étranger et la sortie internationale de " Tératologie " est prévue pour le 21 avril. Nous partons en Russie, aux USA et en Amérique Latine, donc nous préparons un nouveau set pour ces dates là.

Quelles sont les influences actuelles du groupe ?
Et qu’est-ce qui passe dans ta chaîne ces derniers temps ?

Pour ma part, c'est le dernier " Ghosts " de NIN et Johnny Cash.

On y est bien dans CORIACE ? Que vous apporte cette fidélité plus qu’une autre structure du même genre ?
C'est un peu comme si on avait toujours marché avec CORIACE, on a grandi avec et on vit avec, on a jamais fait sans d'autant plus que les personnes qui gèrent la structure sont nos managers.

Y a-t-il une formation actuellement dans le paysage français que tu pourrais nous présenter maintenant et qui selon toi va droit vers un avenir brillant ?
Malheureusement il n'y a pas grand chose en ce moment qui m'attire au niveau français, j'aimerais tomber sur un truc qui change, peu ordinaire et je suis sure que ça existe mais je suis peut être pas assez à la page.

Petite question gênante, quelle est la chose que tu aimes et que tu as honte de dire…
En général je n'ai pas peur d'avoir honte et on va dire que j'apprécie certains morceaux de BRITNEY SPEARS ou ceux de YELLE. Ca me fait rire.

Pour toi à partir de quel moment un groupe est commercial et où s’arrête l’underground… ?
C'est un grand débat de musiciens et de journalistes et pour faire court, le jour où tu te forces à créer un morceau pour passer en radio ou pour vendre plus de disques tu perds ta crédibilité. Après il est dur de dire qu'en France tu puisses devenir commercial. Ce n'est pas parce que tu te trouves dans certains magasines que tu roules sur l'or et le décalage se trouve là.
Nous avons la chance de vivre grâce à nos concerts et la barrière avec l'underground est encore là, être underground équivaut à avoir un boulot à côté pour pourvoir survivre et nous avons fait le choix d'être intermittent et de payer toute l'équipe qui nous suit.

La petite connerie de la fin…
Je te remercie pour ton interview…