![]() Interview réalisée par Simon G à Rennes le 11/04/10.
Suite à l’annonce de la séparation du groupe de brutal deathcore DESPISED ICON diffusée sur internet début avril, mon sang n’a fait qu’un tour. Je me suis empressé d’acheter une place pour leur concert du 11 avril au Mondo Bizzaro à Rennes. J’en ai profité pour interviewer Alex, l’un des deux chanteurs avant le passage de DESPISED ICON sur la scène du fameux bar rock n roll. Nous sommes un dimanche soir, mais le bar est blindé, c’est avec difficulté que je me fraie un chemin jusqu’aux loges. Bonjour Alex, présente-moi le groupe, son style et les influences qui vous nourrissent. Salut à toi. DESPISED ICON existe depuis 2002 et joue un brutal deah métal avec des influences hardcore. On a grandi en écoutant les groupes de métal extrême des années 90 comme SUFFOCATION ou DYING FETUS. C’était une grande époque pour ce genre de musique. Nous avons entre 25 et 30 ans. Vous êtes en tournée avec AS THEY BURN du 9 au 21 avril pour plusieurs dates en France en Espagne et au Portugal. Comment est née cette connexion Paris/Montréal ? La première fois que DESPISED ICON a joué en France, c’était à Paris en 2007. A l’époque, je fumais beaucoup. On était à Paris donc, et on savait pas où choper de la beu. Les gars de AS THEY BURN nous en ont proposé c’est comme ça qu’on s’est connu. Par la suite, on a gardé le contact, leur groupe devenant de plus en plus important j’ai parlé à notre manager d’une possible tournée avec les deux groupes. On est québécois, on est donc vos cousins francophones. On voulait vraiment faire une tournée avec plusieurs dates en France ailleurs que sur Paris, car au final DESPISED ICON n’a pas beaucoup joué ailleurs qu’à Paris en France. Parlons du CD à présent, comment s’est passé l’enregistrement ? L’enregistrement s’est super bien passé, sans embuches ni obstacles. C’est Yannick St Amand, notre ancien guitariste qui l’a produit. On a enregistré l’album en un mois dans son propre studio au Québec. On souhaitait travailler avec lui car c’est un bon ami du groupe qui connait bien le son qu’on fait et celui qu’on voulait sur cet album. C’est notre 4e album studio, et cette fois-ci, on a voulu y aller plus relaxe, prendre le temps de faire ce que l’on voulait. ![]() Et de quoi parlent vos textes ? Les textes sont écrits par Steve et moi. Globalement, ça parle des hauts et des bas auxquels chacun de nous est confronté dans sa vie de tous les jours. On parle aussi des évènements, des circonstances qu’on traverse en tant qu’être humain. On ne fait pas simplement du pleurnichage sur nos vies, on s’estime chanceux par rapport à d’autres dans le monde, seulement, on a besoin d’extérioriser ce qu’on ressent, dire ce qu’on n’accepte pas. Et pourquoi tant de violence dans la musique de DESPISED ICON et dans ses textes ? Franchement, je pense qu’on est des personnes beaucoup plus équilibrés que d’autres avec ça. Grace à ce groupe, on peut sortir toute cette énergie négative qu’on emmagasine au fond de nous. On voit le groupe comme un défouloir qui nous permet de nous lâcher à 200% et de penser à autre chose après. Il y a deux jours, j’ai appris une nouvelle qui m’a bien foutu les boules. Pourquoi DESPISED ICON veux se séparer ? On a décidé d’arrêter d’un commun accord. Beaucoup d’entre nous approchent la trentaine. Ca fait maintenant une dizaine d’années que nous vivons une sorte d’adolescence prolongée, on a envie de passer à autre chose. Certains se construisent une nouvelle vie avec femmes, enfants et horaires de bureau. Une nouvelle réalité qui n’est pas compatible avec le rythme de DESPISED ICON qui nous emmène loin de chez nous pendant 8 mois par an. On a préféré arrêter maintenant plutôt que de tenter de remplacer les musiciens, ce qui aurait pu dénaturer le son du groupe, on aurait finit par ne plus nous reconnaitre. On voulait que tout le monde le sache, on va tourner jusqu’à fin décembre en Europe, au Canada, aux USA et en Asie si tout se passe bien. ![]() Vous avez un mot à dire à vos fans ? Juste leur dire qu’il est difficile de percer dans le milieu mais qu’il faut rien lâcher et persévérer. Si on a été capable de faire ce truc de ouf, tout le monde le peux. Bien sur y’avait du talent, mais on a bossé comme des brutes, on l’a poussé à fond et on s’est éclatés. Pour finir vous connaissez le Roi Heenok ? Bien sur qu’on le connait t’entends ?! C’est un personnage bien plus connu en France qu’au Québec c’est hallucinant. Nous on aime bien l’imiter. C’est un bon ambassadeur du Québec selon vous ? Pas du tout ! Mais c’est ce qui fait son charme. Bon et bien merci beaucoup pour cette interview. Le mot de la fin ? Fuck Céline Dion ! |