Description d'un disque titre par titre, pouvant aussi bien traiter des morceaux en eux-mêmes, que de leur phase de composition, d'enregistrement et/ou de différentes anecdotes à leur propos...

CHARIOTS OF THE GODS - Tides of War
Description par Mathieu St-Amour, guitariste du groupe canadien.

Chariots of The Gods - Tides of War Date de sortie : 29 Janvier 2013
Label/Distributeur : Autoproduction
Site Web : www.chariotsofthegods.net
>>> Chronique du disque

Titre :
" Tides of War "
" Tides of War " représente ce constant besoin que ressent l'humanité à faire la guerre ; ça va et ça vient, mais ça a toujours été. Comme on le mentionne dans la chanson " Tides of War " : we are the war machines (nous sommes les machines de guerre).

Tracklist :
1. Overture :
Une petite pièce instrumentale de musique tribale et ambiante qui sert d'intro à l'album et qui ouvre la porte pour la chanson suivante, " Seventh Weapon ". Des passages de l'Épique de Gilgamesh sont récités en ancien Sumérien en arrière-plan. Avec beaucoup d'éléments mélodiques et de couches d'effets sonores, cette pièce monte en intensité jusqu'à sa dernière note où la première chanson officielle de l'album débute.

2. Seventh Weapon :
Comme Dimitri (guitare) l'a un jour mentionné en ondes à la radio, cette chanson parle d'une arme étant la septième... Des mots éloquents, certes, mais cette pièce a quand même une plus grande signification ! La chanson parle d'un guerrier du futur génétiquement modifié, utilisé par ses maîtres pour leur défense. Il en vient à prendre conscience de son état et de ce qui l'entoure, et décide de se rebeller contre ses créateurs. Excellent cri de Renaud au début de la chanson ; un cri de 10 secondes, de l'endurance et du pouvoir à l'état pur, aucune modification par ordinateur.

3. Blind Assassin :
Un cyber-cowboy assassin débarque en ville pour affaires, et pour citer MEGADETH, " Killing is his business... and business is good ". La pièce parle de villes corrompues, de prostitution et de vie urbaine, y faisant resurgir cette décadence. Notre assassin est l'étranger qui recherche un salut dans les rues de l'enfer. De la batterie et des guitares implacables, c'est toujours un plaisir de jouer cette chanson.

4. Ambrosian Wings :
Une chanson d'amour à propos de deux âmes prêtes à faire l'impossible pour se retrouver et ne faire qu'une pour une dernière fois ; deux âmes qui ne s'avèrent pas nécessairement être la paire parfaite, mais qui se battront quand même jusqu'au bout pour leur amour. C'est toujours amusant de voir la réaction de la foule quand on présente la pièce comme une étant une chanson d'amour, surtout avec ce riff d'intro très IRON MAIDEN-esque.

5. Tides of War :
La pièce titre de l'album, celle pour laquelle j'ai dû me battre. Au début, aucun membre du groupe ne l'aimait vraiment, jusqu'au moment où on a décidé de la jouer dans une tonalité plus basse et où Renaud y a ajouté son rythme vocal plus dynamique. Elle est à présent probablement une de nos favorites. Elle parle d'un homme en guerre contre les Dieux et traite du fait que la guerre est dans notre (l'Homme) nature, qu'on ne peut y échapper. Avec son solo du tonnerre, c'est toujours un grand plaisir d'avoir l'opportunité de se laisser aller dans le shred intense, tout en gardant un certain côté mélodique. Nous avons d'ailleurs un vidéoclip pour cette chanson.

6. Revillusion (1905) :
Il s'agit de la première chanson de notre " Trilogie Russe " se retrouvant sur cet album. Le titre de la pièce est en fait un jeu de mot avec les mots révolution et illusion. Elle parle de comment la première révolution Russe a débuté et s'est avérée être un échec. Cette chanson est probablement la plus vieille de toutes ces nouvelles pièces figurant sur l'album ; on la joue depuis bien avant l'enregistrement. Elle a toujours beaucoup plu au public en spectacle et les gens aussi ont l'air de l'apprécier sur l'album. C'est d'ailleurs la première chanson pour laquelle les guitares ont été enregistrées lors de notre passage en studio.

7. Snowfalls on The White River (1914) :
Un petit interlude tout en douceur à l'aube de la Première Guerre Mondiale.
Cette pièce évoque le sentiment éprouvé par les soldats dans les tranchées durant les froides nuit de décembre, lorsque les premiers flocons de neige tombent. Il y a tristesse dans l'air, mais la nuit apporte néanmoins une période de répit au cauchemar interminable qu'était cette guerre. La douceur de cette chanson fait contraste avec la brutalité de la guerre, et du reste de l'album.
Nous avons maximisé nos talents d'instrumentistes/instrumentalistes sur cette pièce ; guitare classique, guitare acoustique, guitare électrique, piano, effets sonores et autres.

8. Severing The Bloodine (1917) :
Troisième partie de notre " Trilogie Russe ", et la fin de celle-ci.
Elle parle de quand les troupes révolutionnaires ont prit le contrôle et on prit en otage la famille royale russe, jusqu'au certain soir où ils décidèrent d'y mettre fin une fois pour toute en procédant à leur exécution. C'est que qu'évoque le titre, qui pourrait se traduire par " couper la lignée de sang ".
De part sa structure et son usage de notes, cette chansons ressemble à " Revillusion (1905) ". Ces deux-dernières devaient originalement se suivre sur l'album, une après l'autre. Durant le processus d'enregistrement, nous avons décidé de les séparer avec un interlude très calme, ce qui a finalement eu pour effet de donner plus d'impact à " Severing " lorsqu'elle débute.

9. Collapse of An Empire :
Cette pièce est pour le moment notre chanson la plus grave en terme de tonalité (en Do, la plupart des autres chansons étant en Mi standard de même qu'en Ré), et est aussi la plus longue de notre répertoire.
Côté paroles, c'est une chanson très sombre qui parle de l'effondrement d'un empire ; aucun empire en particulier, mais plutôt l'empire de l'Homme en général. En reléguant notre foi à un supposé pouvoir supérieur, nous en devenons dépendant pour y changer notre destin, mais qu'arriverait-il si soudainement on réalisait que ce pouvoir n'existe pas ?

10. Red Skies :
Une chanson apocalyptique qui parle d'un monde prisonnier de lui-même, et qui y prend goût. C'était la pire à jouer en studio.

11. Nebula :
Un autre petit interlude qui se veut être une intro à la pièce qui le suit, composé essentiellement de notes de basse répétitives, de guitare électrique clean (sans distorsion), et des divers bruits ambiants obtenus en ayant expérimenté avec les réglages de nos amplis.
En plein milieu de l'enregistrement de notre pré-production, j'ai reçu un coup de fil de ma copine, mais je n'entendais pas sa voix ; je ne pouvais entendre que des bruits vocaux étranges et saccadés, qui rappelaient un peu certains bruits d'insectes. Sidéré, j'ai donc vite entrepris d'enregistrer l'appel avec un microphone. Ça a duré une bonne minute. Quelques jours plus tard, il est arrivé la même chose à Dimitri (guitare). Ça y est, ça ne pouvait être autre chose que des interférences causées par les extra-terrestres ! Étant déjà entrain de travailler sur une intro pour la chanson " Starborn " (voir description qui suit), on a donc décidé d'y intégrer l'enregistrement de l'appel. Ce que vous entendez sur la pièce est purement intact. On est probablement le seul groupe métal à avoir un dialogue d'extra-terrestres sur leur album !

12. Starborn :
Cette chanson parle de " 2001 : A Space Odyssey " et de la vie extra-terrestre en général ; de la possibilité de son existence, d'être entré en contact.
C'est une pièce qui va droit au but. Elle fait partie des plus vieilles figurant sur l'album, de celles qu'on joue en spectacle depuis quelques années. Elle contient d'ailleurs, à mon sens, une des meilleures performance vocale de Renaud, qui a utilisé différentes combinaison avec sa voix. Elle est toujours très plaisante à jouer en spectacle.

13. Unbound feat. Aleksi Sihvonen :
Cette chanson parle de dualité et d'éternel conflit intérieur. Pour illustrer ce propos, Renaud l'a écrite en ayant en tête de la chanter en duo. Ce contraste vocal a pu se matérialiser grâce l'aide du finlandais Aleksi Sihvonen des groupes NORTHER et MEDICATED. Nous voulions un invité sur l'album. On a donc décidé de le contacter, et quelques jours plus tard, on finalisait le tout. Très rapide, très professionnel, et un très bon résultat.

14. Annihilation of The Gods :
La chanson finale de l'album.
Elle parle des factions belligérantes d'Atlantis qui ont détruit l'île et qui se sont ensuite déplacées vers l'Amérique du Sud, laissant derrière eux un bagage de connaissances inestimées ; évoluer tout en conservant un vif souvenir des jours anciens. Le rythme de la chanson est plutôt rapide, avec beaucoup d'harmonies de guitare, des refrains mélodiques, des solos enflammés, mais se terminant avec une simple guitare acoustique qui s'estompe au fil des dernières secondes, amenant ainsi l'album à sa complétion.