Paris le 15/09/2022
(L'Elysée Montmartre)
En ce jeudi 15 septembre direction l’Elysée Montmartre pour le concert de BOLZER, TRIBULATION, ABBATH et WATAIN. Une affiche étonnante avec des groupes officiant dans des styles différents. Au moins, il y en aura pour tous les goûts.
Les portes ouvrent avec du retard et en pénétrant dans la salle, je vois deux musiciens déjà en place qui finissent leurs balances. Ce sont les deux musiciens de BOLZER, groupe suisse composé de HzR (batterie) et KzR (guitare/chant) qui va ouvrir la soirée.
BOLZER :
Les balances finies, une lumière bleue et froide s'abat sur la scène. Le groupe démarre son set sans fioriture avec ses riffs lourds et entrainants invitant au headbang. Les frappes de HzR sont chirurgicales, le chant de KzR est typé black/death, les compos ne font trop pas dans le détail même si certains morceaux joués sont plus un peu lancinants et menaçants.
BOLZER chauffe bien la salle et prépare le terrain pour TRIBULATION.
TRIBULATION :
Après un changement de plateau, place au groupe suédois que j’ai découvert pendant mon trajet en RER pour venir. Le groupe distille un black métal typé film d’horreur, un peu à la manière de WEDNESDAY 13 mais en plus sombre. A ce propos, la voix du chanteur me rappelle celle de WEDNESDAY 13 justement.
L’intro lancée, nous sommes plongés dans un film d’horreur, le groupe est maquillé en blanc façon The Crow avec ses deux guitaristes se ressemblant beaucoup. Le set débute avec une lumière verte radiocative, Johannes Andersson, le chanteur/bassiste, utilise la même technique que Lemmy pour chanter, à savoir chanter la tête haute pour compresser son larynx lui donnant une voix rocailleuse. Petit défaut, Johannes est un peu trop statique à mon goût sauf quand il ne chante pas mais heureusement les deux guitaristes assurent le spectacle sur scène avec leurs riffs typés rock 70’s tout comme le jeu du batteur que j’ai trouvé aussi très rock. Globalement, la musique de TRIBULATION est dansante bien aidé par des lights alternant du vert, du bleu ou du rouge selon les titres joués. Le public semble conquis applaudissant avec enthousiasme par moment. Le dernier single du combo " Hamartia " est joué pour la première fois en live et il passe très bien.
TRIBULATION quitte la scène sous les applaudissements et le public est maintenant prêt pour voir ABBATH.
Set-list :
In Remembrance
Leviathans
Nightbound
Melancholia
Hamartia
Funeral Pyre
Strange Gateways Beckon
ABBATH :
Concernant ABBATH, j’avais quelques réticences vue la mauvaise réputation live qu’il a eu par le passé mais comme ce soir, c’est la première date du Chariots Of Fire European Tour 2022, j’y suis allé les yeux fermés me disant qu’il serait relativement sobre sur scène et c'est le cas, il semble même avoir rajeuni.
Le groupe débarque sur scène et ABBATH semble en bonne forme. Les lumières le mettent bien en avant au contraire des autres musiciens plus en retrait à l’image du batteur qui est dans la pénombre. Après une petite intro, le groupe enchaîne sur " Acid Haze ", titre rentre-dedans d’horror rock bien heavy. Par moment, le groupe me fait penser à une version bien dark et bien heavy de MÖTORHEAD.
Ce soir, ça fait plaisir de voir un groupe en pleine possession de ses moyens, le batteur est hyper fougueux sur " Artifex " avec ses chevauchés de double. Le public est ravi quand Abbath annonce " Ashes Of The Damned " tiré du premier album, la pression initiée avec le précédent titre ne désemplit pas, le show est hyper carré, aucun déchet à signaler dans le set. " Hecate " démarre sur les chapeaux de roue et fini brusquement ce que n'avait pas prévue ma nuque, les titres s'enchaînent avec fluidité. On a même droit à des morceaux des précédents groupes d’Abbatth à savoir IMMORTAL.
Je suis content d'avoir vu ABBATH dans de bonnes conditions avec un super set en mode rouleau compresseur, j'espère qu'il continuera encore longtemps sur cette lancée.
Le groupe quitte la scène sous les applaudissements.
Set-list :
Intro : Roman March (Miklós Rózsa Song)
Acid Haze
Dream Cull
The Artifex
Ashes Of The Damned
Dread Reaver
Hecate
Warriors (I Cover)
Winterbane
In My Kingdom Cold (IMMORTAL Cover)
Beyond The North Waves (IMMORTAL Cover)
Withstand The Fall Of Time (IMMORTAL Cover)
Outro : Prologue / Anvil of Crom (Basil Poledouris song)
WATAIN :
Après un ultime changement de plateau, place à WATAIN mais sans les flammes sur scène ce soir, ce qui paraît compréhensible vu l’historique de la salle qui a déjà brûlée en 2011.
Le groupe arrive sur scène et l'ambiance se fait pesante. Que la messe noire commence !
La scène est baignée de lumières rouge sang, WATAIN commence fort avec " Ecstasies in Night Infinite ", le déferlement de haine et de violence ne se fait pas attendre, le groupe nous balance ses riffs démoniaques qui remuent la fosse, pendant une aparté Erik Danielsson s’empare de son calice et asperge de sang les premiers rangs, une façon pour lui de les bénir. Eric est possédé quand il chante, les autres musiciens qu'on ne distingue pas vraiment à cause des lumières nous assènent des riffs tranchants, des patterns de batterie frénétiques. Les morceaux s'enchaînent avec la même hargne jusqu’à la fin qui se termine avec " Malfeitor ". Erik Danielsson prend alors le temps de faire une dernière offrande de sang aux premiers rangs. Il se murmure ce qui ont refusé l’offrande auraient eu le covid après cette date.
Le groupe quitte la scène sous les cris et les applaudissements.
Première fois que je voyais WATAIN en live et l’absence (forcée) de pyrotechnie ne m’a guère dérangé, toutefois, j’espère les revoir pour un show avec l’apparat complet.
Set-list :
Ecstasies in Night Infinite
Black Salvation
The Howling
I Am the Earth
Reaping Death
Devil’s Blood
Serimosa
Not Sun nor Man nor God
Before the Cataclysm
Rappel : Malfeitor
Merci à Garmonbozia pour l’organisation de cette date et l’accréditation.
(Review réalisée par Virgile, photos réalisée par Matthieu L, Acta Infernalis)
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