SILMARILS
Paris le 14/03/25
(L'Elysée Montmartre)




" Pas un retour, une renaissance. "
C’est ce que je me suis répété en quittant l’Élysée Montmartre, lessivé, les oreilles encore bourdonnantes et l’appareil photo saturé de sueur, de lumière, de vérité. Passé de fan historique à membre de la famille élargie de SILMARILS depuis leur premier concert retour au BATACLAN, je ne pouvais rater ce rendez-vous. Ce concert n’était pas un simple comeback. C’était une reconquête. Celle d’un pilier du rock fusion français dans l’une des plus belles salles de Paris, sold-out, comme un cri collectif : SILMARILS n’a jamais quitté la scène.
Dès 19h, le boulevard de Rochechouart vibre. Ça parle fort, ça s’impatiente. Des fans de la première heure croisent des trentenaires venus avec leurs gamins, des punks, des b-boys, des curieux. Une foule bigarrée mais unie par l’énergie à venir.
Une angoisse de dernière minute : mon nom n’apparaît pas sur la liste des guests. Moments de doute vite dissipés quand Titi, manager fidèle entre les fidèles, descend les marches du hall, bras ouverts. " Comment ça va mon JC ? ". Je suis paré : pass photo, mezzanine VIP, AAA. Le backstage bruisse. Je salue les musiciens, échange une vanne avec Maël de Live Nation, croise le regard concentré de David. Tout est pro, précis, serein. Mais Swift, lui, est absent. Coincé à L.A certainement mais tout le groupe est là mise à part le DJ.

En guise d’apéritif sonore, DJ DIRTY HARRY 666 installe une ambiance feutrée et subtile. Loin d’un warm-up bourrin, il déroule un set inspiré de son dernier album " True ", mêlant pop électronique, remixes organiques et samples détournés. Quand il balance un mashup improbable de " Jump Around ", la fosse réagit, le beat entre dans les jambes. Le set ne cherche pas à enflammer, il hypnose. Et il y parvient.

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Dès les premières notes de " Mortel ", l’Élysée Montmartre devient une cocotte-minute. David est possédé. Maillot de basket, casquette vissée à l’envers, il crache ses mots comme des grenades. Il ne chante pas, il frappe. Et le public prend tout en pleine face. Aymeric martèle ses fûts, Come et Brice déroulent un groove aussi tendu que fluide, Jimi cisaille les riffs. SILMARILS 2025, c’est un bulldozer avec du style.
Les morceaux s’enchaînent avec une précision de métronome : " Mackina ", " Fils d’Abraham ", " Oublie-moi "… On redécouvre la densité de leurs nouveaux titres, à la fois sombres et brillants, ancrés dans le réel. La salle, elle, ne lâche rien. Chaque refrain est repris, chaque slam de David est accueilli comme une provocation fraternelle. Sur « Tant que parle l’économie », le propos devient politique, lourd de sens, mais jamais pesant. Le groove fait passer la pilule, mais le fond, lui, cogne fort.
Après une série de bombes comme " Karma ", " Mytho ", ou encore une version survitaminée de " It’s Tricky " (RUN DMC), la soirée bascule dans une autre dimension avec " Tu nous mérites pas ".
Seth Gueko entre en scène, bas de jogging fluo, gueule de barlou et sourire carnassier. La fusion fonctionne au-delà de toute attente. Seth prend David et JP dans ses bras comme des peluches, lâche ses punchlines en direct d’Aulnay-sous-Bois et crame la scène. La fosse est en fusion. Le feat est plus qu’un clin d’œil, c’est un moment de fraternité brute. Inoubliable.
Puis c’est le grand huit final : " Welcome to America ", " Me demande pas ", avant une avalanche de rappels où s’enchaînent " Au Paradis ", " Guerilla ", " C’est dur mais c’est bon ", " Cours vite "... et enfin, en apothéose : "Va y avoir du sport ", " L’Agresse ", " Love Your Mum ", et l’inévitable " Patrice Laffont ". Là, plus personne ne touche terre. Le sol tremble. Les murs suintent. La scène est un volcan.
Ce concert fut tout sauf un revival nostalgique. SILMARILS ne ressuscite pas un passé glorieux, ils s’inscrivent dans un présent incandescent.
Le groupe, débarrassé des oripeaux du passé mais fidèle à ses racines, offre une performance à la fois physique, viscérale, et d’une générosité totale.

Set-list :
1. Mortel
2. Mackina
3. Fils d’Abraham
4. Oublie-moi
5. Au commencement
6. Tant que parle l’économie
7. On n’est pas comme ça
8. Karma
9. Pour ça
10. Mytho
11. It’s Tricky (RUN DMC cover)
12. Victime de la Croix
13. I Try
14. No Pain No Gain
15. Tu nous mérites pas (feat. Seth Gueko)
16. Welcome to America
17. Me demande pas
Encore 1 :
18. Au Paradis
19. Guerilla
20. C’est dur mais c’est bon
21. Cours vite
Encore 2 :
22. Va y avoir du sport
23. L’Agresse
24. Love Your Mum
25. Patrice Laffont

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Remerciements : au Groupe, à Titi, à Live Nation (Mael).
Un coucou fraternel à Arnaud de Metal in Paris, à Yann (tu sais qu’il y aura du SILMARILS dans la prochaine expo), à Adeline, et à Marion (on a plus profité ensemble sur SKUNK ANANSIE, à très vite).
Et un big up à BAD SITUATION, croisés en after, et à Seth Gueko, aussi massif et chaleureux en coulisse qu’explosif sur scène.

Une soirée comme on les aime : chaude, rugueuse, intense, vraie.
SILMARILS est vivant. Et plus que jamais essentiel.
A (re)découvrir sur la tournée estivale et les festivals.


(Review et photos réalisées par Djaycee)

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