Certains sceptiques diront: " Pandora’s Box ou comment faire
du neuf avec de l’ancien ". En effet, sur les neufs titres que comporte
ladite boîte, trois seulement sont de nouvelles compositions. Va-t-on pour
autant crier à l’arnaque commerciale ? Non. Si en effet certains des titres de ce CD (EP ou LP le débat reste vif, 9 titres 37 min...) ont déjà pu être entendu sur les albums précédents, ce n’est pas ici une compilation car les NIHIL ont décidé de se calmer et grand bien leur a pris, étant donné la qualité du résultat. Attention. Ouvrir la boîte de Pandore, c’est rentrer dans le monde complexe de NIHIL, souvent comparer à tort avec TOOL; les Bordelais ont néanmoins en commun avec le groupe américain d’entraîner l’auditeur dans leur monde, parfois perméable à la lumière et au monde extérieur. Ouvrir cette " Pandora’s Box " se rapproche énormément d’une plongée en apnée dans les profondeurs d’eaux troubles et inconnues.Le premier des neufs titres " Disfigured " plonge l’auditeur dans un monde plus calme dans lequel les claviers et guitares acoustiques ont élégamment remplacé les guitares distordues. Le second titre est la version posée de " Deus Pendulum " premier titre du premier LP " 1.00 Am ". Le nouveau titre est " Time Machine " inspiré du sample qui ouvre " Deus Pendulum ". Ceci pour (dé)montrer que NIHIL ne joue pas la facilité et que Pandora est une vraie remise en question et que les 9 titres sont des titres originaux. Pour avoir découvert les titres originaux après Pandora, je peux vous certifier que ce ne sont pas du tout les mêmes. De plus, " Time Machine " avec ses cordes et son duo avec Cécilia donne une autre dimension à " Deus Pendeleum " dont la version originale est vite oubliée... Les influences ne regardent plus vers TOOL mais vers JEFF BUCKLEY, SIGUR ROS voire même NICK CAVE ou COLD pour le côté sombre. " San Francisco 1978 " est une superbe composition éponyme qui nous enfonce encore plus, dans les profondeurs tortueuses qui composent le monde de NIHIL. Tortueux et sombre sans être ouvertement dépressif, c’est assurément là, l’atout du groupe sur cet album. La descente abyssale ne se termine pas là, cet album composé comme une BO, défile encore avec des " re-compositions " que sont " Frailty " et " Mensonge " anciens " Fragile " et " Lies Within " qui ont fait peau neuve pour l’occasion. La troisième nouveauté sous les traits de " A Dusky Waltz " est également une bonne surprise: le piano se fait aigu comme pour nous faire suffoquer tout comme l’avait fait " San Francisco " quelques minutes plus tôt. " Pandora’s Box " est bien un album construit pour nous faire arriver à un point Z en partant de A. A mon avis, il serait considéré comme une hérésie de mettre la piste 4 sans avoir écouté les précédentes. " Pandora’s Box " est donc une longue descente aux enfers ou plutôt une plongée dans le monde de NIHIL. Il faut le savoir, tous les auditeurs ne sont pas forcément préparer à cela. Parmi ceux là, les claustrophobes qui trouveront cet album oppressant et les anciens fans de NIHIL qui pourront crier à la trahison d’un genre. Ce point de vu est défendable... Néanmoins, passer à coté de cet album en ce début 2004 serait de la folie. Ecoutez au moins pour savoir dans quel camp vous vous trouvez. (Chronique réalisée par Jc) Date de sortie: Février 2004 Label/Distributeur: Slalom Music/Night & Day Site web: www.nihilband.com |
1. Disfigured 2. The Time Machine 3. Do not Open the Pandora's Box 4. San Francisco 1978 5. Frailty (Thy Name is Woman) 6. Mensonges 7. A Dusky Aaltz 8. Coma 9. Titre 9 |