MERZHIN - Nomades: L’album " Nomades " s’ouvre sur un morceau, " Standing Rock " avoisinant les 6 minutes. Ce morceau sert d’introduction mais également de cheminement vers ce " standing rock " au milieu du désert, ce terrain sioux est mis en danger par la cupidité de l’administration Trump… Des pipelines traversant un territoire sacré… Et d’un coup le refrain nous attaque " standing rock " à la fois ce lieu, mais également la description de ce groupe qui a plus de 20 et qui se tient toujours debout. Là où le premier album " Première lune " avait une pochette dessinée avec des lutins bretons, avec beaucoup de couleurs, le genre du groupe rock celtique ; ce dernier opus est aussi sombre dans son artwork que dans sa musique. Même si l’ADN rock est conservé, le style est plus frontal. Le second titre ne viendra pas nous contredire avec comme guest un Shanka et Kmar de NO ONE IS INNOCENT. Le titre éponyme fait, lui, référence à un style musical que les THUGS avaient en leur temps fait briller outre-Atlantique. Les musiciens sont ici parmi les nomades et le clip, assez fin dans sa composition, sert parfaitement ce morceau. La passion pour la littérature américaine trouvera également place dans cet opus avec Buk, on parle ici dualité avec le double littéraire de Bukowski. Le groupe semble prendre un malin plaisir à se mettre dans les fringues de cet être abjecte qu’est ce double maléfique. Sur " Substance ", il est question d’argent qui dirige le monde mais également les sentiments de chacun et tout ce qui nous meut. Le style est assez proche de la scène bordelaise au premier plan NOIR DÉSIR mais également POC qui avait eu le temps d’un album auto produit séduit les scènes de France. Le groupe se pose ici en outsider de qualité comme a pu l’être EIFFEL. Les fioritures bretonnes sont au service de la compo et nous sommes plus dans un pit de concert de rock que dans un fest-noz, sans que le groupe n’oublie ses racines. " Imala " est ici un titre interlude made in Bretagne comme il y en aura deux autres, « Icapa » et " Imram ", pour faire retomber la pression de cet album qui met à jour les failles de nos nouveaux temps modernes. Une petite virée cinématographique avec " Le joueur et l’affranchi " qui nous transporte dans la pègre entre " Casino " et " Les affranchis ". L’album se déroule et un autre titre marque les esprit " Encore raté " ou là encore, le groupe nous projette dans " Un jour sans fin " avec Bill Murray, mais la fin ici n’est pas joyeuse et la vie est un éternel recommencement qui nous fait malheureusement répéter : " Encore raté ". Tout comme le dernier album de SIDILARSEN, MERZHIN a su durcir le ton sans se renier, ce qui est une gageure et une marque d’intégrité en nous livrant un album écorché et pleinement réussi (Chronique réalisée par Djaycee) Date de sortie: 12 Octobre 2018 Label/Distributeur: Verycords/Warner Site Web: https://merzhin.bzh/ |
![]() 1. Standing Rock 2. Nomades (feat. Kemar Gulbenkian) 3. Buk 4. Substance 5. Sans nous 6. Imala 7. Le joueur et l'affranchi 8. On marchera 9. Icapa 10. L'attrape rêves 11.. Encore raté 12. Imram 13. Driverman |