HOWARD - Oscillations : " Oscillations " : mouvement d’un corps qui oscille / variation / fluctuation, des termes qui définissent parfaitement la fabrication de ce troisième opus des parisiens de HOWARD. Une composition cathartique via ces thèmes abordés et les épreuves personnelles traversées par les membres du trio. Une thérapie libératrice au fil des onze morceaux d’un album débordant d’intensité et de rage. L’ouverture instrumentale avec " Sample & Hold " annonce rapidement les nouvelles couleurs sonores, et la production en béton des Studio Sextan (pas une première pour la formation), une efficacité et une puissance qui d’entrée de jeu font chauffer les cervicales ! (ça va encore me couter une petit billet chez l’ostéo !). Duel entre l’électro et le rock, pour au final ne faire plus qu’un dans une explosion jouissive pour nos oreilles. Quel début ! Une posture assumée par le groupe qui le crie haut et fort : guitares ou synthés, le rock tant que cela vient du cœur et des tripes, il faut que ça sorte ! Jimbo et ses camarades de fuzz nous balancent à travers la tronche un " Dead ", aux envies de liberté et d’affranchissements des codes et des dictats. Une petite touche électro sur le pont est là pour nous rappeler la direction choisie. Nous traversons la première Oscillation de l’album aux allures de jeu vidéo 8-bits (limite écran menu sur Goldeneye 64, que de souvenirs !) avant de rejoindre " Black Tongue " et ses faux airs de " Dream On " de DEPECHE MODE, qui crescendo va exploser sa rage comme pour pousser un cri de détresse en guise de final. " Don’t Make me Go back " et " Keep Running " se tiennent la main au moment d’aborder la douleur et la lassitude que l’on peut subir aux cours de situations éprouvantes. Le premier est bien énervé et saturé, toujours avec une petite loop électronique en fin de morceau. Le second, avec une touche limite métal industriel. (Au passage, j’ai vu le clip, ça m’a rappelé que j’avais un corps de Barbapapa !). Il est question de quête de soi et de non-binarité avec le turbo-psychédélique " Daydreaming ", j’ai cru que l’orgue Hammond allait imploser sous l’intensité du morceau. Jimbo a des intonations et un phrasé assez proche de ce qu’aurait pu proposer un autre Jimbo…(Morrison). Jointure faite avec le morceau suivant et des beeps-beeps d’intro digne d’une partie de Pong, un " Myself " libérateur. Nous emportant dans un tourmenté discours d’orateur 70’s pour imploser en after-party des CHEMICAL BROTHERS. C’est la pause avec " Lighthouses ", plus épuré, tout simplement un morceau guitare/voix, un instant touchant abordant avec fragilité le sentiment d’isolement. L’ombre de THE DOORS plane de nouveau sur ce qui sera le titre de clôture " Liars ". Aussi bien dans son chant que dans l’apport du clavier, cette touche psychédélique 70’s transpire une atmosphère planante pour terminer en hystérie collective. HOWARD, avec " Oscillations ", signe un des albums de l’année 2025 à mes yeux. (L’année n’est pas finie, je sais !). La part belle est faite aux sonorités synthétiques, c’est complètement assumée et ça ne dénature en rien le message que le trio souhaite faire passer tout en gardant une attache et un esprit au rock qui fuzz. Notre vie est mouvementée tel un oscilloscope, il y a des zones de turbulences, des obstacles qui laissent certes des traces mais qui permettent de se recentrer et de retrouver un certain équilibre. HOWARD démontre qu’il ne faut jamais baisser les bras face à l’adversité, qu’on peut aller de l’avant avec cette rage de vivre dont ils ont su faire preuve. Long Live HOWARD ! (Chronique réalisée par DamDam) Date de sortie: 28 mars 2025 Label/Distributeur: Autoproduction Site Web: https://linktr.ee/howardtheband |
![]() 1. Sample & Hold 2. Dead 3. Oscillations #1 4. Black tongue 5. Don’t Make Me Go Back 6. Keep Running 7. Daydreaming 8. Myself 9. Lighthouses 10. Oscillations #2 11. Liars |