GRAVITY - Syndrome:
GRAVITY débute son album par une intro en forme d'envoi dans l'espace avec son compte à rebours tout droit venu de Houston. Le nom du groupe n'en est que plus cohérent. Tout est plus grand au Texas et les morceaux présents le sont également au niveau durée, on démarre avec un morceau approchant les six minutes et on doit avouer qu'elles passent très bien.
Tout d'abord le gros du groupe : une efficacité, une puissance, un chant féminin allant des cris à de jolies envolées tout en douceur. Des riffs semblant sortir d'un morceau heavy classique tiennent la distance un peu plus tard lors d'un bon pont riche en diversité musicale et puis on se replonge dans ce qu'on a entendu du groupe au départ. " Souffrance " sait également profiter de sa longue durée pour être riche, sans en devenir deux morceaux en un. On y dénote un chant enragé compréhensible, ce qui nous permet de profiter des paroles en français, même pour les moins avertis.
Le chant clair sur " Obsession " fera sûrement débat, il y a toujours une certaine frange du public qui ne veut que du gut' ou du moins quelque chose de bien enragé.  Personnellement, je trouve que le mix réalisé sur ce morceau est convaincant. Un refrain accrocheur qui là aussi va diviser, mais ce n'est pas parce qu'on retient un refrain dans nos têtes qu'il est commercial et mauvais. Mais je comprends tout à fait qu'il puisse porter à discussion chez le public, quand ça tranche clairement ça se passe toujours comme ça et tant mieux, ça fait vivre la musique.
" Déphasé " montre une nouvelle fois la grande qualité des mélodies avec son intro très portante, la puissance n'arrive qu'un peu plus tard et se mélange avec de belle manière. Le chant se fait puissant et dark, tandis que les paroles captent vraiment notre attention. On sent une implication à l'écrit sur cet album et tout particulièrement sur ce morceau, à mon goût. La douceur est par définition féminine, la preuve en est par le titre " Elle " qui fait ressentir ce côté doux et mélancolique que le groupe possède, on le sent. Mais il se trouve bien enfouit sous la noirceur et la rage démontrées par le groupe jusqu'à présent. Un pont d'un grand calme fait d'ailleurs son apparition et la fin du morceau calme et mystérieuse à la fois donne envie de voir le groupe continuer à trainer de ce côté-là de temps à autre.
On reprend un peu de pêche avec " La Constante Aléatoire " qui nous offrira tout de même de jolis moments musicaux, un peu plus en légèreté d'abord, puis une remontée en force avant que le chant ne revienne tout dévaster.
En parlant de dévaster, on s'attend à ça de la part de " 437 " . Il saura le faire à certains moments, mais ça ne s'arrête pas là. On ressent un vrai côté conclusion de quelque chose dans la musique, un peu comme lors de la fin épique d'un film. La toute fin du disque se fera très calmement, on ne pensait pas se finir comme ça, mais ça marche plutôt pas mal et ça surprend, donc très bien joué. Gros début d'année chez M & O Office et Mosaic Music, avec ASHKA, il y a également GRAVITY qui se fait une bonne place au niveau métal riche d'influs et possédant un sacré chant féminin sachant bien jouer avec sa voix.

(Chronique réalisée par Blytch)


Date de sortie: Janvier 2011
Label/Distributeur: M & O Office/Mosaic Music
Site Web: www.myspace.com/gravitymetal


1. Evasion
2. Violences
3. Souffrance
4. Obsession
5. Part. 1 : Espace
6. Part. 2 : Déphasé
7. Elle
8. La Constante Aléatoire
9. Le Monde d'à Côté
10. 437