DRY CAN - Meanwhile:
Si vous avez une super mémoire ou si vous cherchez un petit peu, vous retrouverez sans mal ma chronique du précédent album de DRY CAN " Something like that... ". J'avais grandement apprécié et, chose suffisamment rare pour être signalée, j'ai continué à énormément l'écouter alors que ma chronique était passée. Sur la route, chez d'autres personnes qui ont dû subir mon CD et au final l'apprécier (matraquage = meilleure technique commerciale)... partout je l'écoutais, pour au final faire plus que fredonner ses morceaux à l'identité hyper catchy. Pendant des années donc, je suivais le travail effectué sur son successeur qui, une fois sorti, serait immédiatement chroniqué par moi-même... Sauf que non, je ne l'ai pas eu de suite et ce n'est donc que maintenant que je peux vous en parler, tout en ayant forcément une colossale attente, bien que j'essaie d'en faire abstraction avant de me lancer dans ce " Meanwhile ". Je crois que cela signifie " Mais en ville " en français...
La première piste commence à retirer les éventuelles inquiétudes que l'on pourrait avoir, tant " Path " démontre que la formation n'a rien perdu de son rock direct, ne laissant pas pour autant de côté les mélodies, tout en proposant régulièrement des accroches mythiques. On reconnait la première par ces " Follow me ", que l'on reprend en choeurs dès leur deuxième interprétation. On passe vers un tout autre chemin avec " Aside ", puisqu'il s'agit du côté plus "mélancolique" du quatuor, là où sa facette énergique a répondu la première à l'appel comme vous le savez déjà. Finalement, on se rend compte qu'il est peut-être davantage posé, mais que ce sont surtout " Dry Eyes " et " Something beautiful " qui nous apporteront cette touche mélancolique. Même si sur ce dernier, les refrains seront galvanisés par des instruments devenant en partie explosifs et une deuxième sorte de chant. D'ailleurs au niveau des vocaux, on tient là un segment important de l'identité et de l'originalité de DRY CAN. Tantôt féminins, tantôt masculins et parfois même les deux à la fois, les performances d'Anne et d'Antoine arrivent à communier ensemble, afin de former une véritable alchimie tout au long de " Meanwhile ". L'approche des compositions change avec l'interlude d'une trentaine de secondes " Sarah's blue ", ainsi que " Nothing came " et " Nu start ", ne franchissant pas les deux minutes chacune. On se doutait par ailleurs que cette dernière proposerait en sus de la nouveauté dans le style et ça n'a pas raté !  Bon, nous n'en sommes tout de même pas au nu metal, mais vous pourrez constater sur place que cela change particulièrement et, au-delà du fait que l'on apprécie cette chanson, on soulignera le risque pris pour au final délivrer une importante fraîcheur. La suite ressemblera à une alternance nous faisant passer d'un morceau calme, à un plus énervé. On s'arrêtera donc au bout du plutôt tranquille " Mad aero ", si vous avez bien compté. Heureusement, DRY CAN a réussi la dure étape de l'album de la matur... non je suis censé arrêter de faire cette référence ringarde... DRY CAN a su ne pas décevoir, alors qu'il partait d'un " Something Like that... " tout bonnement énorme. Mieux encore, il explore de nouveaux horizons, ce qui ne sera jamais pour me déplaire, sauf si vraiment le groupe cherchait à faire de la musique douteuse.
Mais il n'en est rien et " Meanwhile " est clairement l'un des disques de 2016 pas sorti en 2016 !

(Chronique réalisée par Blytch)


Date de sortie: Septembre 2014
Label/Distributeur: Autoproduction
Site Web: www.facebook.com/Dry-Can-107323055476
Dry Can

1. Path
2. Aside
3. Dry eyes
4. Sort of
5. Something beautiful
6. Nothing came
7. Sarah's blue
8. Wasted
9. Nu start
10. Blue horizons
11. Tease
12. Away
13. Part time job
14. Mad aero