9 FAKE REASONS - Days of Downfall: L'écurie Dooweet ne compte pas un grand nombre de groupes, mais chacun a ce côté super léché et professionnel aussi bien dans l'imagerie que dans la production. Pour le coup, il s'agit du big boss du son Métal français qui s'est occupé de " Days Of Downfall ", à savoir Stéphane Buriez. Fort de 3 ans d'existence seulement et d'un seul EP sorti depuis ses premiers balbutiements, 9 FAKE REASONS, c'est la France en mode USA, à savoir un son et des compositions grosses et propres, bien lissées et très carrées. L'artwork ne trompe qu'à moitié : dans un style qui fait écho au nom du groupe, on s'attend à quelque chose de ludique, un peu sombre mais très proche d'un Néo Metal à la fois intéressant, croustillant, peut-être un peu dépassé aussi. Finalement, ce n'est pas forcément un Néo Métal pur et dur qu'on va distinguer dans cet album, mais un mix qui le mêle à du Heavy (voix et guitares surtout), une sorte de Métal que l'on pourrait appeler " Metal Alternatif ". Lorsqu'on découvre l'album pour la première fois, on peut tout d'abord se demander dans quelle cour veulent bien jouer les gaillards, puisqu'on pense souvent à un Métal destiné à un public jeune mais également à des références plus old school, en particulier à METALLICA sur " Poison " ou " Are You Ready " concernant le chant où c'est carrément flagrant ! Du coup, on ne sait pas trop comment se placer au départ, avec ce décalage entre vieilles références et ce son si propre, si rond, si gonflé à bloc. Puis on se laisse avoir par ce doux et ludique mélange qui nous fera penser de temps à autre à ADEMA période " Kill The Headlights " avec " I'm Not A Hero ", à MUSHROOMHEAD avec " Hate After Confusion ", et à plein de références qu'on écoute quand on est un Metal kid. Côté ambiance, ce disque est vraiment bipolaire, plutôt frais et assez sombre à la fois, les mélodies radicales l'emportent sur certains passages peut-être un peu trop faciles quand même, mais tellement bien produits et gonflés qu'on se laisse quand même avoir par trop de facilité. Et souvent, ça ne brille pas par l'originalité mais bon Dieu, que ça marche bien comme ça ! On oublie presque qu'on pourrait retrouver la plupart des morceaux dans la B.O. d'un film américain écœurant d'effets spéciaux / de romance de starlettes adolescentes. Mais c'est comme ça, ils ont ce côté super racoleur qui m'a eu à l'usure et ça c'est carrément bien joué, parce que les mecs font super proprement leur came super et même si on peut être rebuté par le côté Heavy et vieux Métal avec effets un peu désuets (les échos vocaux sur " Breathe " par exemple !), on va oublier ce penchant pourtant présent du début à la fin, au profit du côté bonbon bien emballé, friandise très riche en surprise, les morceaux étant clairement issus du même moule mais tous sont suffisamment éloignés les uns des autres pour être appréciés individuellement. Vous me suivez ? Une dernière chose à noter qui est impressionnante : les mecs se sont quand même vachement bien trouvés puisque le côté instrumental à la ricaine est parfaitement accompagné par un Charles Mulder au chant qui pioche ses influences dans du METALLICA, du MACHINE HEAD, du KORN mais également chez les parrains du Heavy. Professionnel et propre sont les qualifiants qui définissent le mieux la musique de 9 FAKE REASONS qui tape fort avec une production très lissée, ce qui est presque inévitable lorsqu'on touche à un Néo qui pourrait être diffusé sur les chaines TV consacrées au Rock grand public. Car oui, ce disque est fait pour être approché par les fans de LINKIN PARK, de 40 BELOW SUMMER et autres références qui trouvent leur place dans les bacs à disques FNAC, il en a largement le potentiel et pourrait aisément se faire passer pour une sortie Outre-Atlantique ! Alors pour moi, c'est pas sans reproche que ce disque s'en sort, parce qu'il joue sur plusieurs tableaux, lé Néo, mais aussi ce côté Heavy largement exploité, en particulier par le chant et des effets qui vont kitschiser des compos grosses et croustillantes par ailleurs. Mais c'est largement excusé tant on s'amuse à redécouvrir des morceaux blindés d'énergie, avec une patate ludique qui donne envie de s'y replonger. Et ça ne trompe pas, quand on cherche à aller plus loin dans la découverte d'un album, c'est que celui-ci a un charme certain, alors laissez-vous séduire par ce premier album sévèrement bien produit et savamment composé par une horde de furieux ! (Chronique réalisée par Ben) Date de sortie: Courant 2014 Label/Distributeur: Dooweet Records Site Web: www.9fakereasons.com |
1. Show Me Your Scars 2. Oblivion 3. I'm Not A Hero 4. Poison 5. Breathe 6. Are You Ready 7. Insane 8. Hate After Confusion 9. Through The Dark 10. Outcome |