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Interview réalisée par Virgile par téléphone le 10 septembre 2020 avec David (basse).


Bonjour, peux-tu nous présenter le groupe ?
On est un groupe de Rock genevois, créé en 2016. Un EP 6-titres est sorti en 2016 et nous avons sorti notre premier album le 15 septembre. On vient des 4 coins de France et donc on n’est pas genevois d'origine.

Comment est né votre projet ? Vous n’êtes pas nouveau dans la scène musicale
On est tous musiciens depuis très longtemps. Le projet est né de la rencontre entre Michel, le chanteur, et Julien, le guitariste. Ils ont commencé à faire quelques compos, après Yohan est rentré dans le groupe, ensuite c'est moi qui suis rentré en 2016 après le passage de plusieurs bassistes via une petite annonce.

Votre parcours est déjà assez impressionnant sans avoir sorti d'album car vous avez fait les premières parties de DEEP PURPLE, ANTHRAX..., comment ça s’est passé pour vous concernant la réception du public ?
Pour notre plus grande joie, ça s’est passé extrêmement bien, on a vraiment eu de la chance d'ouvrir pour tous ces géants du Rock et avec le public c'est toujours pareil, on ne sait pas trop à quoi s'attendre quand tu ouvres pour un groupe comme ANTHRAX par exemple, qui a un public vraiment très Hard Rock. Mais tout c'est très bien passé que ce soit avec les groupes comme avec le public.

Vous avez réussi à jouer sur des grosses scènes assez rapidement finalement ?
On s'est vite rendu compte qu'il fallait qu'on tente des scènes un peu plus grandes que des pubs, bars pour pouvoir exploiter au mieux la musique qu'on faisait avec tous les samples et les harmoniques qui sont dans nos chansons. On voulait vraiment exploiter au max les grandes salles. On y est allé un peu au culot, on s'est dit qu'on allait enregistrer 3 titres très propres avec 3 clips et on s'en est servi comme carte de visite. On a passé des appels et envoyer des mails et on a eu de la chance car on a accroché de suite avec le management de ces groupes donc, à priori, notre musique plaît même à des publiques un peu plus hardos.

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Parles moi un peu du processus de création de l’album " The Ropes ".
En général, c'est soit Julien ou moi qui amenons les bases d'une chanson, une sorte de squelette avec des riffs, des mélodies et après, tout se monte au fur et à mesure. On envoie ça à notre chanteur et notre batteur qui commencent à mettre en ordre ce qu'on a proposé, à savoir un couplet, un refrain…, une fois que c'est fait, on balance tout ça en répétition et on voit ce que ça donne, on met les choses au point et après, ça repart entre les mains de Michel qui va poser les samples et les textes.

L'album a-t-il été pensé comme un ensemble car certains morceaux sont déjà sorti en clips il y a quelques années ?
Le projet de faire un album date de 2017. On avait déjà quelques compos qui commençaient à être pas mal, du coup, on s’est dit qu’il fallait continuer et faire un album, on a composé dans la foulée une vingtaine de chansons, certaines ont été abandonnées, d'autres qu’on va garder pour un deuxième album car il faut encore les retravailler. Mais à partir du moment où on s’est dit qu’il fallait faire l’album, on a passé énormément de temps en pré-production.

Il y a des titres qui sont assez déroutants comme " Again " que je trouve très varié niveau influences (oriental, indus, post-rock).
C'est voulu. C'est le morceau écrit entièrement par le chanteur, c'est lui qui a amené ces influences new-wave 80’s, c’est aussi un grand fan d'indus.

Parles moi des thématiques abordées sur l'album...
Les thématiques abordées sont assez larges mais il y a quand même un lien entres toutes les chansons et même si l'album peut sembler noir, il y a tout de même pas mal de joie de vivre derrière tout cela. Le titre de l’album (" The Ropes ", les cordes en français) c’est le lien qui peut unir les gens entre eux et c’est le lien qu’il y a entre tous les textes qu’a écrit Michel.

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De quoi parle " Take The Money And Run " ?
C'est une chanson qui parle du poids de la vie, des difficultés que tu peux rencontrer dès ta naissance jusqu'à la fin de ta vie. C’est ce qui est un peu montré dans le clip avec toutes ces personnes d’âges différents qui tirent le camion qu’on voit...

Comment ça c'est passé pour le mix/mastering ?
Le mixage a été fait par Brian Robbins, qui a notamment bossé pour BRING ME THE HORIZON. Il s’est fait pendant le confinement. Comme Brian est à New-York, on a fait ça par Skype, Whatsapp… il a reçu les templates, on lui a fait un brief de ce qu'on attendait pour chaque chanson, il nous envoyé ses mix, on rectifiait… Le mastering a aussi été fait à New York avec Andy VanDette, qui a bossé avec PORCUPINE TREE. Comme tu vois, on s'est bien entouré pour cet album.

Vous n’avez pas triggué la batterie malgré un côté indus...
Absolument, d'ailleurs quand Brian Robbins a reçu nos templates, il était très étonné que ça soit de vraies batteries, il nous expliquait d’ailleurs que de plus en plus de groupes lui envoyaient des batteries programmées. Il était très content et fier de pouvoir mixer une vraie batterie. Au passage, je suis très content de ce qu’il a fait aussi pour le son de la basse sur l’album, c’est exactement ce que je voulais.

C'est quoi ton meilleur et ton pire souvenir de tournée ?
Mon meilleur souvenir c’est notre rencontre avec DEEP PURPLE. C'est un souvenir que je garderais à vie pareil pour tout le groupe je pense. C'était notre premier gros concert ensemble et on est tombé sur des gens adorables, ouverts d'esprits.
Pour l'instant, je n'ai pas encore de pire souvenir.

Vous êtes sur quelle type de jauge niveau publique ?
Entre 8000 et 17 000 personnes à chaque fois, il y a beaucoup de publique et du monde à conquérir à chaque fois, pour nous c'est un super challenge.

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Je trouve que votre musique passe bien sur les grandes scènes.
C'est aussi comme ça qu'on le ressent, c'est pour ça qu'on s'est lancé ce challenge, on a tenté le coup et pour l’instant on a bien fait.

Vous avez toujours votre release party prévue le 7 novembre au CCO à Villeurbanne ?
Oui, avec nos potes de PERSÉIDES. Ca devrait être un bon concert, on espère que ce sera maintenu, c'est surtout ça qui nous inquiète car ça a déjà été repoussé 2 fois, on espère vraiment que ça va se faire et qu'on pourra aussi faire une tournée européenne pour promouvoir l'album.

Où peut-on se procurer l'album ?
Pour l’instant, il est disponible sur notre site, après on verra comment ça va se passer pour la distribution physique, on est dessus...

Je te laisse le mot de la fin pour l'interview...
Je vous invite éperdument à aller écouter l'album, on a mis tout ce qu'on avait dessus, tout ce qu'on aime dans la musique et on espère pouvoir rencontrer le public qui aime ce qu'on fait...