Interview réalisée par mail par A2
au mois de Juin 2004.
Vous venez de sortir votre 3 ème album " Pandora's Box ", pourriez-vous nous parlez de cet album, composé d'une grande partie de titres déjà présents sur vos précédents albums ? Notre troisième album, " Pandora’s Box " , est donc dans les bacs depuis le 27 janvier 2004. Sa conception remonte à un peu plus d’un an maintenant. La tournée de notre second album " [in]visible " n’était pas encore terminée, lorsque nous avons commencé à évoquer l’enregistrement d’un album, non pas acoustique, mais disons un peu plus " posé " que ce que nous avions l’habitude de faire. C’est une idée qui est née dans notre local de répétition suite à de longues discussions et c’est un projet qui flottait dans l’air depuis pas mal de temps à vrai dire. Vous voyez, c’était du genre " ça, un jour, il faudra vraiment qu’on le fasse ", alors on s’est dit que c’était le moment où jamais. " [in]visible " était sorti depuis plus d’un an, nous avions l’envie et les moyens de le réaliser puisque notre maison de disque était, elle aussi, motivée par le projet. Ainsi, nous avons commencé à travailler sur les arrangements et les nouvelles interprétations. Comme tu le soulignes, nous nous sommes principalement concentrés sur d’anciens morceaux parce qu’il nous semblait intéressant de donner une " deuxième vie " à des titres qui pouvaient aspirer, de part leurs sonorités ou leurs climats, à quelque chose de différent de leurs versions initiales. C’était vraiment ça l’idée de " Pandora’s Box ", partir de certaines choses que nous avions déjà acquises (en l’occurrence des chansons), en garder l’essentiel, ce qui pour le cas de NIHIL signifiait la ligne mélodique et le texte, et d’en faire une toute autre version. C’était une façon de redécouvrir certains morceaux sous un angle complètement différent parfois (tel est le cas pour " The Time Machine " qui est initialement un titre très rock présent sur notre premier album "1.00 : AM "). C’était aussi une expérience musicale assez unique pour nous que de devoir jouer des chansons sans avoir recours à Ades gros sons de guitare, de batterie ou de basse. La musique était vraiment dénudée de tous nos systèmes de fonctionnements habituels pour laisser place au minimum et à la voix. Ça n’a pas toujours été évident d’ailleurs. Mais bon, on est tous très contents du résultat. En tout cas, c’est une expérience qui aura certainement des influences sur nos futurs travaux, ne serait-ce que dans la recherche du son. Sur les 9 titres, vous avez utilisés pas mal d'instruments différents, comment avez-vous aborder ces passages ? Comme je le disais, les morceaux ont été travaillés dans des versions extrêmement dépouillées au départ, ce qui laissait un maximum d’espace libre aux arrangements de cordes et piano que nous avions imaginés et matérialisés en répétition à l’aide de synthés. Le tout a été réalisé par la suite en studio avec de vrais musiciens qui sont intervenus pour donner une couleur vraiment surprenante à nos esquisses. Travailler avec différents claviers (Piano-orgue Hammond - Rhodes etc…), des violons, des violoncelles ou bien intégrer une seconde voix sur un titre, en la personne de Célia Laugery du groupe BEYOND PEOPLE, tout cela était un ensemble d’expériences assez nouvelles qui ont rendu l’enregistrement de " Pandora’s Box " vraiment excitant. Nous avons intégré un claviériste (Nicolas) dans le groupe peu de temps après, afin de pouvoir restituer le plus d’arrangements possibles sur scène. Vous pouvez-nous dire quelques mots sur l'enregistrememt de l'album ? Sur la tournée, les show-cases, l'accueil public et media ? Nous avons passé la plus grande partie du mois de février (tournée de show-cases dans les FNAC) sur la route pour défendre l’arrivée de " Pandora’s Box " dans les bacs. Tout s’est passé pour le mieux. Encore une fois, c’était une expérience relativement nouvelle pour nous et je dois dire que nous étions étonnés de l’accueil qui nous était réservé. Je crois que pas mal de gens ont découvert NIHIL sous un nouveau jour, sous un visage plus ou moins inconnu jusqu'à aujourd’hui et que celaA leur a permis de changer d’opinion sur l’image de groupe " métal " qui semblait nous coller un peu à la peau. La tournée va suivre son cours jusqu'à la fin de l’année. Nous avons déjà fait quelques dates au cours des derniers mois dont nous garderons d’excellents souvenirs (première partie de THE GATHERING au Rail Théâtre à Lyon par exemple). Au sujet des dates de concerts, notre calendrier de tournée est régulièrement tenu à jour sur notre site alors n’hésitez pas: WWW.NIHILBAND.COM. Enfin, en ce qui concerne la réaction des médias, elle est franchement très positive puisque l’ensemble des chroniques de " Pandora’s Box " est tout de même assez flatteur et nous en sommes très touché. C’était une vraie prise de risque de notre part que de sortir un album comme celui-ci, et nous nous attendions à des réactions plus mitigées. Depuis le showcase à Paris, où vous aviez Laurent des ZOMBIE EATERS en votre compagnie, avez-vous trouvez un nouveau batteur ? En fait, nous ne nous sommes jamais séparés de notre batteur (Jonathan). Le problème était qu’il ne pouvait pas nous suivre sur la tournée en raison d’une obligation professionnelle. C’est pour cela que nous avons fait appel aux services de Laurent (batteur des ZOMBIE EATERS) qui nous a été d’une aide précieuse. Depuis, Jonathan a bien entendu retrouvé sa place derrière les fûts dans NIHIL et nous sommes aujourd’hui sur l’écriture du prochain album. Vous pouvez nous expliquer pourquoi vous avez choisi le titre " Pandora's Box " ? Vous êtes attirés par la mythologie grec ? Non, nous ne pouvons pas vraiment dire que nous sommes à fond dans toute cette mythologie grecque ou latine même s’il est vrai que ce sont des références culturelles qui ont toujours été présentes dans l’univers de NIHIL (d’ailleurs " nihil " signifie le néant en latin). Disons, que ce sont des symboles, des images très fortes qui parfois évoquent parfaitement un concept ou une idée que l’on cherche à faire passer. C’était exactement le cas pour " Pandora’s Box ". L’album se présente sous formeA de boîte, et c’est au cœur de cette même boîte que se trouve tout un ensemble de " surprises ", d’éléments atypiques et singuliers par rapport à ce que l’on pouvait connaître de NIHIL. Une autre vérité sur le groupe et ses morceaux, qui allait prendre les gens plus ou moins à contre-pied. La référence à la boîte de Pandore était une excellente représentation, une définition idéale du disque. Vous n'êtes pas les seuls à avoir exploré l'univers de cette boite, d'autres artistes sont passés avant vous, soit en donnant juste ce titre à leur oeuvre ou soit en l'utilisant dans leur création, comme par exemple AEROSMITH qui ont regroupés plusieurs album dans leur " Pandora's Box " ou encore David Lynch qui cultive le mystère dans " Mulholland’s Drive " ? Comment expliquer cet engouement pour cette légende ? Je ne sais pas vraiment en fait. Comme je le soulignais un peu plus haut, ce sont des références culturelles qui ont des valeurs symboliques très fortes et c’est certainement pour cela qu’il y a autant d’artistes qui, aujourd’hui encore et dans tous les domaines, font sans cesse appel à ces images, ces légendes. Cela démontre dans tous les cas que les grands thèmes qui ont animé les passions et les réflexions des hommes n’ont peut-être pas tellement changés ces derniers millénaires et qu’il y a une certaine continuité dans nos aspirations, notre évolution. Sur notre site, on a l'habitude de clôturer nos interviews par des questions à la con. S'il ne vous restait que 10 jours à vivre, vous feriez quoi pendant ce laps de temps ? Plus que 10 jours à vivre…bahhh. Je ne sais pas. Je crois que, comme tout le monde, dans des moments pareils, je ferai en sorte de réaliser les trucs les plus fous que j’ai toujours eu envie de faire et dont je n’ai pas eu accès jusqu'à présent. En fait, j’ai un peu de mal à m’imaginer dans un tel cas de figure alors je ne sais pas trop quoi répondre. Je suppose que c’est le genre de moment où tes priorités et tes valeurs peuvent changer du tout au tout. Quels sont vos héros d'enfance ? Au sujet de mes héros d’enfance, je crois qu’après les personnages de dessins animés (ça c’est quand tu es vraiment tout gamin) comme Albator, mes premiers vrais héros c’étaient des musiciens (comme quoi, on n’est pas là par hasard non plus). Ça devait être des groupes comme LED ZEPPELIN, NIRVANA ou les GUNS N’ ROSES (interdiction de se moquer) que j’ai tous plus ou moins commencé à écouter vers l’âge de 10 ou 11 ans. Bonne continuation. |