Upon Us All


Interview réalisée par Djaycee en Janvier 2019.


JC : Nous nous connaissons depuis le Download l’année dernière, une de tes premières dates avec SIDILARSEN. L’interview se fait autour d’un autre groupe Toulousain dont tu fais partie depuis plus longtemps UPON US ALL ; depuis 2014. Or le groupe n’a pour le moment sorti que deux titres sur bandcamp (2014) et un sur Youtube (2017). Peux-tu nous présenter le groupe et son style de " métal Kroum Kroum #0 " ? En quoi le changement de line-up de 2015 a constitué un virage pour le groupe ?
S : Niveau style, on ne s’est jamais vraiment posé la question à savoir quelle étiquette nous allait le mieux, tout vient sur l’instant, selon la période, l’humeur, le temps, toutes ces petites choses y font beaucoup. Le virage s’est effectué peu après mon arrivée et celle du second guitariste. Je me suis rapidement mis à composer, ce qui, du coup a permis au groupe de vraiment trouver son univers qui aujourd’hui lui est propre.

JC : Pourquoi avoir attendu plus de 4 ans pour sortir un EP ?
S : Lors de ce changement de line-up, on a décidé de tout reprendre a 0 et de ne garder aucun vestige du passé, que ce soit au niveau de la musique ou du visuel afin de repartir sur des bases plus saines. Nous avons aussi eu un changement de bassiste en 2016 et l’intégration de celui-ci a demandé du temps. On voulait aussi faire mûrir les chansons en répète et aussi en concert. Le temps est pour moi un élément important lors du processus de composition.


JC : Sur FB vous parlez de vos influences MONUMENTS, HEART OF A COWARD et TEXTURES c’est assez étonnant de ne pas aller chercher des noms plus célèbres pour faciliter d’entrée la classification. Ils sont aussi Kroum kroum ?
S : Ils sont très Kroumants, oui, car dans le milieu dans lequel on joue, pour nous du moins, ces groupes représentent un peu les fers de lance de ce style, et encore, on en oublie plein d’autres comme notamment le groupe français KADINJA ou même les australiens de TWELVE FOOT NINJA.
Il faut aussi savoir que les groupes cités sont surtout des groupes que l’on écoute. Lorsque je compose, je ne me pose pas la question de savoir si ça leur ressemble ou non. Tant que ça nous plaît c’est l’essentiel.

JC : Je suppose que le retour sur cet EP qui sort le 18 janvier est attendu par le groupe avec impatience ?
S : TRÈS, car c’est le premier de l’histoire d’UPON US ALL, c’est la première pierre à l’édifice qui est posé pour la suite.

JC : Le groupe organise une Release Party le 26 janvier à la cave à rock. A priori cela va être chaud mais comptez-vous faire une tournée pour distiller votre Kroumance sur toute la France ?
S : Ce serait tout à fait dans la jovialité, mais nous ne pouvons pas nous avancer là-dessus car rien n’est fait.

JC : Un point qui attire l’attention est le soin porté à vos visuels qui rendent je trouve votre musique plus frontale en décalage avec le design qui est épuré alors que la musique est "rentre-dedans ", est-ce volontaire ?
S : Oui et non, parce que on a toujours veillé à ce que l’EP soit un ensemble dans lequel on puisse retrouver cette dualité entre le coté mélodieux de certaines ambiances ainsi que la puissance musicale qui s’en dégage. J’aime beaucoup composer un passage violent avec des atmosphères qui viennent asseoir le tout et inversement. Je trouve très intéressant de mêler deux univers opposés. Ça enrichit les morceaux et c’est moins redondant.


JC : Tu as donc rejoint SIDILARSEN à la basse, tu vas pouvoir gérer ton emploi du temps car finalement le groupe dans lequel tu officies depuis plus ongtemps est celui qui a pour le moment le moins de renommée. Cela va être difficile pour toi de gérer les deux (ou les trois avec tes autres groupes de reprises) ?
S : Ce sont quand même deux projets très différents. Autant dans le style que dans la notoriété.
UPON US ALL est un groupe en développement. L’EP, bien qu’important à nos yeux, n’est qu’un début. Le but étant d’étendre la diffusion et l’écoute de celui-ci. C’est aussi un projet que j’ai choisis de garder car j’officie à la guitare, mon instrument de prédilection.
Avec SIDILARSEN, on prépare aussi un énorme album qui paraîtra courant printemps 2019 avec une grosse tournée qui va suivre, mais ça me fait pas peur, j’ai toujours de l’inspiration à n’importe quel moment de la journée, je peux très bien me lever à 5h avec une idée de riff en tête et me mettre à composer immédiatement que ce soit pour du SIDI ou UUA. Même si je n’ai pas d’instrument à portée de main.

JC : doit-on attendre un LP après cet EP et si oui à quel horizon ?
S : La jovialité de la kroumance nous le dira, encore une fois, tout dépend de ce qui se passera ensuite, mais ce serait une suite logique oui ;).

JC : Les noms des titres sont beaucoup plus obscurs que par le passé. Cela est-il lié au changement de line-up ?
S : Pas du tout, les titres dépendent exclusivement de la direction choisie pour le(s) morceau(x). Cela peut aller d’un sujet très " grave ", très sombre à un thème qui peut paraître plus léger ou moins obscur.
Pour " Hubris ", on a préféré se diriger vers des sujets assez sombres (ou complexes suivant le titre) tout en gardant des références diverses et variées (mythologie, philosophie etc.) et surtout un storytelling qui amène selon Younes, le chanteur du groupe une autre approche des lyrics.?

JC : Le mot de la fin (à part Kroumance joviale) ?
S : Allez voir des concerts. (de UUA ou de SIDI) et LONG LIVE THE KROUM !