Interview réalisée par mail par Djaycee au mois de Mai 2025.
Comment décrirais-tu l'évolution de NECRODANCER depuis sa formation en 2017 à Liège ?
David (chant) : Je pense qu'après le premier album et les tournées que l'on a faites, nous avons trouvé notre son/notre style. On sait ce qu'on aime composer et on sait aussi ce qu'on aime jouer en live. Donc une évolution dans le sens où on va moins se chercher que pour le premier album mais surtout une stabilisation car nous avons trouvé ce que nous voulons vraiment jouer.
Quelles ont été vos principales influences musicales lors de la création de votre premier album " Void " ?
David : On ne s'est pas trop focus sur un groupe ou un style. On a laissé couler les influences de chacun. Il faut avouer qu'on a un peu tous les même bases de groupes qui nous inspirent donc ça n'a pas été compliqué de se mettre au diapason.
A la base j'avais posté une annonce pour faire un groupe de sludge/doom....donc assez loin de ce qu'est devenu NECRODANCER.
Loïc (batterie) : De souvenir les premiers morceaux étaient globalement ambiance D-beat. Aussi, je crois que rapidement l'idée d'intégrer des parties synthés nous a tous séduit.
Comment la pandémie a-t-elle affecté votre dynamique de groupe et votre créativité ?
David : Cela a été une pause forcée pour tout le monde. Donc la vie de musicien a été mise de côté pendant quelque temps au profit de la vie personnelle.
Concrètement, nous sommes 4 et chacun est dans une ville différente. C'est donc une sacrée logistique pour assembler NECRODANCER. Un peu comme le Megazord des Power Rangers. Mais on savait tous que ce n'était qu'un sommeil temporaire...
Pouvez-vous nous parler de votre nouvel EP sorti le 14 février 2024 ? Qu'est-ce qui le distingue de vos précédentes sorties ?
Loïc : On avait pas mal de trames de la période post-covid (assez pour faire un album), quand on s'est décidé à tout redébroussaillé, on a jeté la moitié et réarrangé le reste, ça s'est fait très instinctivement.
David : Un nouveau label Frozen Records qui a été derrière nous à 100% dès le début. C'est une expérience super stimulante pour un groupe. On ne les remerciera jamais assez je pense. (On aime bien sûr toujours d'amour Throatruiner qui nous a sorti le premier album !)
Comment vos concerts aux États-Unis et en Europe ont-ils influencé votre approche de la performance live ?
David : C'est simple aux Etats-Unis quand tu es un petit groupe qui débute, tu n’es personne. Donc tu joues souvent devant personne ou très peu de monde. Mais il faut quand même faire le taf et le faire bien. Donc tu ranges ton ego de rockstar de côté et tu joues à fond quand même. C'est une expérience très formatrice pour un groupe je trouve. Tu te retrouves un peu face à toi même. Ça te permet aussi de tester les relations entre les membres de ton groupe. On a passé le test haut la main. On s'est régalé tous les soirs en rigolant comme des baleines.
Quels sont les défis spécifiques que vous avez rencontrés en tant que groupe franco-belge ?
David : La logistique. Un membre est en Belgique. Trois autres en France dans 3 villes différentes. Donc c'est un peu comme les relations à distance, faut anticiper et s'organiser. Ce n'est pas toujours facile mais on s'en sort quand même bien. Heureusement que le bassiste Guillaume veille au grain.
Comment intégrez-vous les éléments de punk hardcore, crust punk et black métal dans vos morceaux ?
David : Rien n'est prémédité. Le guitariste compose puis le batteur structure et enfin la basse et le chant arrivent. Je pense que ça vient tout seul. C'est dans nos influences communes. C'est trop abstrait pour que je puisse vraiment expliquer comment cela se produit. On n’a pas vraiment de modus operandi. Ça nous permet de rester spontanée et assez libre quand on crée.
Quelle est l'importance des paroles dans votre musique ? Quels thèmes abordez-vous le plus souvent ?
David : On tourne autour de thèmes médiévaux, dark fantasy. Nos morceaux sont de petits comptes autour d'un thème. Mais il y a toujours une double lecture dans les paroles. Par exemple, le morceau " The Hero " décortique la dualité du chevalier. Il est souvent dépeint comme une personne vertueuse mais a souvent commis des atrocités pour obtenir ce statut. Notre univers est quelque part entre Berserk, Dark Castle et LOTR, même si notre bassiste Guillaume est assez écarté de tout ça et appelle globalement ça 'la lutinerie'.
Comment décrirais-tu l'énergie et l'ambiance de vos concerts ?
David : La fête. Ça crie et ça danse sans aucun complexe. On assume tout depuis le début. Énergie punk hardcore mais qui donne envie de danser. Je pense que nos concerts peuvent plaire à un large public.
Quels sont vos morceaux préférés à jouer en live et pourquoi ?
David : Ahahaha je ne saurais pas te répondre. Moi j'aime tous nos morceaux.
Loïc : ceux où David fait des 'go' ou 'come on' (surtout sur le premier LP) car j'aime le voir faire un petit saut en même temps.
Comment préparez-vous vos sets pour un festival comme Le Gros Tonneau ? Allez-vous jouer la même setlist qu'au Klub à Paris il y a quelques jours ?
David : Ce sera la même set-list pour toute la tournée. On a voulu quelque chose de simple et efficace. La setlist a été validée par tout le monde. Donc pas de jaloux. On n’est pas encore METALLICA pour pouvoir faire varier notre setlist en fonction de événements. Pas encore...
Qu'attendez-vous le plus de votre participation au festival Le Gros Tonneau ?
David : S'amuser et essayer de convaincre le maximum de gens du public.
Comment vos valeurs et messages se reflètent-ils dans vos performances live ?
David : Tout le monde est là pour s'amuser dans le respect et la bienveillance. On essaie de communiquer un maximum avec la foule tout en gardant le smile.
Loïc : Le message est de se donner à fond, suer au maximum pour les personnes qui viennent nous voir en live, qu'elles soient 7 ou 300. On le sait tous, un groupe n'est rien sans ses auditeurs, nous devons leur donner le meilleur.
Quels sont vos projets futurs ?
David : Après la tournée, enchaîner avec un nouvel album le plus rapidement possible.
Le mot de la fin ?
David : Tracasse !
