Interview réalisée par mail par Djaycee au mois de Mars 2021.
Salut, j’espère que vous allez bien dans le contexte actuel, comment s’est passé votre confinement/déconfinement/reconfinement?
Mal ! Trop de barbecues, trop d'apéros, pas assez de concerts ! LE seul point positif c'est que cela nous a permis d'avancer beaucoup plus rapidement sur la composition de l'album, mais les sessions de répétition et d'enregistrement ont été très difficiles à organiser. Et puis, au bout d'un an, la situation n'a quasiment pas évolué, mêmes causes, mêmes conséquences, cela devient fatiguant pour tout le monde, on se demande s'il y a un pilote dans l'avion... Serons-nous (con)finés pour encore 2 siècles ?
Pouvez-vous nous présenter le groupe qui ne vous connaissent pas encore (line-up, discographie, influences, etc.) ?
Le line-up de L.A était composé de 4 membres depuis le début, Gael Augier (guitariste/fondateur), Dylan Fournet (chant), Will Guinet (bass), Thomas Chaverondier (drums), et courant 2020, nous avons accueilli Vincent Delphin (lead guitare) avant le début des enregistrements. Nous avons sorti un EP en 2019, et allons sortir un premier album le 16/04/2021.
Les influences sont très variées, nombreuses, nous avons en commun le heavy metal (TRIVIUM, BFMV...), ensuite, cela peut aller du metalcore, en passant par le post rock/black. On ne se revendique pas de ces scènes, par contre, à l'écoute, ces influences sont bien présente en arrière-plan.
D'où vient le nom de l’album ?
C'est avant tout le titre d'une chanson, mais qui reflète assez bien l'ambiance générale des thèmes abordés, et que l'on pourrait facilement relier à une forme de solitude, d'agoraphobie, de dépression, que l'on peut constater dans la société moderne, et dont la situation actuelle sert de catalyseur. Chacun peut rapidement se trouver dans une situation délicate, enfermé psychologiquement au fond de son propre abysse, assailli par la ou les violences de l'extérieures, par le comportement des autres, des relations abimées, et à la fin, être dans l'incapacité d'en sortir, ou de demander de l'aide.
Vous avez fait le choix de choisir un album en plein Covid, cela n’est pas un peu risqué ?
Forcément, notamment du fait de l'absence de live. Maintenant, si une partie de l'album était déjà prêt, la tournure prise par les évènements au printemps 2020 nous a laissé dire que la situation allait durer, et donc qu'on ne pouvait pas prendre le risque de repousser ce projet en attendant la fin de cette crise, sans quoi, on risquait de rester longtemps sans sortir quoi que ce soit. Les évènements nous donnent malheureusement raison, car cela dure et va durer encore, combien de temps ? On espère néanmoins que public soutiendra ceux qui ont osé créer dans cette période, via les ventes et les plateformes de streaming.
Parlez-nous un peu de l’artwork de l’album, qui a réalisé la pochette ?
Compte tenu des thèmes et du titre de l'album, nous avions déjà en tête depuis longtemps l'idée du personnage, doublé par son ombre fantomatique, qui hurle de détresse, cela image bien l'abysse intérieure dans laquelle il est enfermé. Nous avons donc fait des séances photos chez un photographe, avec qui nous avons travaillé sur le montage pour obtenir le résultat que nous attendions.
Avez-vous une visibilité pour une éventuelle tournée ? Les groupes nous parlent du premier semestre 2022, c’est le cas pour vous ?
Sur 2020, nous n'avons pu faire que 4 dates, dont une la veille du premier confinement ! Tout le reste a été annulé, et c'est frustrant pour nous car nous avions un bel agenda, dont la finale France du Wacken OA 2020, et celle du Fest PLANE R, prévu en juillet. On espère que cela ne sera que reporté. Pour le reste, on sait qu'il ne se passera pas grand chose avant l'automne 2021, plus tous les reports de 2020, on va donc profiter de la sortie de cet album pour reprendre le booking, et oui, ce sera surement pour 2022. Si on peut caler quelques dates en fin d'année, on en sera très heureux, mais même actuellement, notre salle de répétition est fermée, cela n'aide pas à se préparer en groupe.
Un message à passer à Roselyne Bachelot ?
Plutôt à ceux qu'elle représente, car elle n'est qu'une marionnette consentante d'un système, mais étant elle-même aussi au chômage partiel depuis 1 an, reçoit-elle 80% de son salaire, et, qu'est ce cela fait d'être inutile ? Dans n'importe quelle démocratie normale, on devrait pouvoir limoger ceux que l'on a élu, qui prétendent nous représenter, qui nous mentent effrontément depuis 1 an, et qui sous couvert de nous protéger, sont en train de mettre un couvercle sur nos existences, en tuant toute vie sociale, culturelle et familiale. On a atteint des sommets dans le cynisme, l'avenir s'annonce donc sombre, les conséquences arrivent, les dégâts vont être grave et irréparables.
La question que je ne vous ai pas posée et la réponse à celle-ci ?
Quand et comment composez vous ?
Il n'y a pas de processus de composition à proprement parlé, les mélodies viennent, ou pas, la composition est très liée aux émotions de certains moments. Cela donne donc des choses différentes, très mélancoliques, parfois plus agressives, il faut avoir la curiosité de chercher le feeling derrière les mélodies, car tout est basé sur l'émotionnel. On ne stocke pas des tonnes de riffs pour faire ensuite un tri. Ce qui reste est souvent " brut ".
Le mot de la fin pour nos lecteurs ?
La période étant ce qu'elle est, il est important de soutenir ceux qui crée. Produire un album est un sacrifice lourd à supporter pour un groupe (hormis les grosses productions), les groupes ont donc besoin de soutien, achetez des cd's, achetez du merch', vous permettez ainsi à tous de continuer à créer, à produire, et déplacez vous sur les dates, enfin celles à venir !
Merci de nous avoir accordé cette interview.