Interview réalisée par Virgile avec Nicolas (guitare) le 30 juin 2024 au Hellfest.
Bonjour Nicolas, est-ce que tu peux présenter le groupe ? Nicolas : On est un groupe de grindcore et on mélange pas mal d'autres éléments à notre musique, parce que j'ai beaucoup de mal à me cantonner à un seul et même style en général. J’écoute beaucoup de styles différents, même si on fera toujours des blasts, on se démerde pour incorporer d'autres éléments à notre musique. C'est un peu un " supergroupe " parce qu’il y a aussi Julien de GOROD et le bassiste de FANGE dedans… Nicolas : C’est un supergroupe si on veut, après, je n'ai pas pris ces mecs là parce qu’ils jouaient dans ces groupes-là. C'est juste parce que ce sont des potes à moi, qu'on s'entend très bien et qu'ils étaient dispos, ils étaient ok pour partir là-dessus. On n'a pas du tout fait ça dans l'esprit de se dire on va faire un super groupe pour faire du grindcore. C'est un peu moi qui suis “ le chef de projet ”. J'avais besoin de gars et j'ai appelé ces mecs parce que c'étaient mes potes. C’est quoi la genèse du projet ? Nicolas : En fait, le groupe existe depuis longtemps. On avait un autre line-up avant mais quand j'ai commencé le groupe dans les années 2010, on était beaucoup plus grind encore et après forcément, on évolue et les goûts évoluent aussi ce qui se ressent sur notre musique. Comment s’est passée la signature chez Source Atone ? Nicolas : Très bien, les mecs sont vraiment cool. On se connaissait un petit peu, sans plus. Mais les rapports humains sont excellents, ils nous motivent et on avait besoin de ça et ça fait super plaisir. Vous avez sorti " Garden Of Aeolvs " le 14 juin. C’est quoi sa thématique ? Nicolas : On est plutôt dans une image urbaine parisienne un peu sombre tu vois, le monde de la nuit, les faits divers. On peut raconter des choses qui nous sont arrivées en soirée, des choses comme ça… Comment s’est passée la composition ? Nicolas : Je compose tout de la maison, je programme des batteries, je fais mes basses, j'enregistre les guitares et après je bosse ça en répète avec le batteur simplement et si on a besoin de modifier quelque chose, si on se rend compte en studio que tel passage pourrait être joué différemment, on va le faire. Mais en général, les compos ne changent pas trop une fois que c'est composé, il n’y a pas vraiment de changement, c'est mineur, ça arrive, mais c’est rare… Tu peux me parler de " Get The Job Done " que je trouve très entraînant… Nicolas : Oui, c'est un très vieux morceau. Il faut savoir qu’en en 2015 on a enregistré un album avec Gauthier, notre ancien chanteur, qui est parti pendant l'enregistrement car il fallait qu'il retourne à Angoulême donc cet album-là n'est jamais sorti et ce qu'on a fait pour " Garden ", c'est qu'on a récupéré quelques compos de ce précédent enregistrement et donc " Get The Job Done " est un très vieux morceau qui doit avoir une dizaine d'années maintenant. C’est un des premiers morceaux que j'ai composé pour GRIST et j'aime beaucoup le jouer en live. Un petit mot sur " My Chapel " ? Nicolas : Lui pour le coup est un morceau récent. C'est un morceau pratiquement tout en ternaire qui a été une galère à composer, une galère à exécuter et à enregistrer qu’on ne veut pas jouer en live. C'est un bon titre mais pour moi le vrai plaisir c'est de jouer des morceaux sur scène et d'être à l'aise avec et donc pour celui-ci, même s’il est efficace à écouter, il est galère à jouer en live… Le morceau est dévastateur… Nicolas : On a la chance d'avoir eu un excellent batteur pour l’enregistrer. Pourquoi avoir choisi de reprendre " The Deepest Hole " de NASUM, morceau de l’album " Shift " qui est un disque que je ponce depuis plus de 20 ans ? Nicolas : " Shift " est clairement mon album préféré de NASUM et Jon, le bassiste, a composé des morceaux à la guitare sur cet album, il n'y a eu que Mieszko qui avait écrit des morceaux. Pour la petite histoire, Jon était guitariste dans un groupe SAYYADINA, un groupe vraiment mortel qui traçait sa mère et que j’ai toujours adoré. Pour te dire, sur ce fameux album de 2015 qu’on a enregistré et qui n’est pas sorti, on avait fait une reprise de SAYYADINA que j'avais envoyé à Jon qui avait aimé, c’est comme ça qu’on est entré en contact. Et comme ma soeur habitait à Stockholm à l'époque, j’ai été amené à le rencontrer lors de mes nombreux allers/retours. Jon était censé enregistrer le chant sur notre reprise de SAYYADINA mais comme on a fait n’importe quoi à l’époque ça ne s’est pas fait au final. Bref, depuis, Jon m’a montré comment jouer des compos de NASUM dont " The Deepest Hole " qui est un de mes préférés de " Shift ". Donc c’est lui qui te l’a appris ? Nicolas : Oui c'est lui qui m'a appris le morceau. J'ai reconnu direct le morceau en écoutant votre album de GRIST. Nicolas : Franchement ce morceau-là, c'est une dinguerie, il y a tout, un côté ultra-mélodique sur cet album avec des accords extrêmement mélodiques que je trouve super bien amenés. Il y a des gens qui trouvent que ça a un petit peu mal vieilli, mais moi je ne suis pas du tout d'accord avec ça… Ça ne vieillit pas NASUM. Nicolas : Bien sûr que non. Tu peux me parler de la cover de l'album ? Nicolas : C'est une pote à nous qui s'appelle Evlin (Flamberge Illustrations sur Insta) qui l’a réalisée. Ce dessin est une adaptation d'un tableau que j'avais vu dans une expo en 2010 d'un peintre du 19ème Giovanni Martinelli. On l'a fait dans un style un peu plus contemporain avec des éléments plus actuels. On a remplacé quelques éléments… Ce n’est pas une copie mais un truc fortement inspiré. Vous avez des projets de live ? Nicolas : On s'est séparé de notre batteur il n’y a pas donc on cherche quelqu'un pour le remplacer d’abord. Actuellement, on est en promo mais je n'ai pas vraiment commencé à chercher, on comptait faire une release vers Septembre/Octobre sur Paris mais maintenant que Thomas n’est plus là, on est dans le flou. Je pense qu'on va prendre quelqu'un en session et donc on adaptera le set en conséquence. Ce serait marrant d'avoir Etienne Sarthou. Nicolas : Oui mais Etienne est très occupé. J'aimerais bien aussi mais c'est trop compliqué au niveau des plannings, il bosse vachement, ce n’est pas possible… Je te laisse le mot de la fin pour l'interview. Nicolas : Ecoute mon reuf, merci à toi c'est tout ! Achetez l'album, donnez-nous des thunes ! |