![]() Interview réalisée par mail par Fab.
Pour commencer, peux-tu rapidement te présenter pour les rares personnes qui ne te connaissent pas... bien ? Eh bien je m’appelle Dirk, je suis né en Belgique, j’ai vécu en France pendant dix-huit ans... et je tape sur des fûts ! Tu viens d’intégrer SOILWORK en tant que batteur à part entière : comment est-ce que ça se passe ? Très bien, je te remercie ! Ca fait déjà trois ans que je bosse à plein temps avec eux donc on commence à bien se connaître. Il n’y a plus de secrets quoi, de la bière préférée à la couleur du slip… on sait tout les uns des autres ! Plus sérieusement, il y a une bonne osmose au niveau humain, et la musique de SOILWORK correspond exactement à mes goûts. On passe le plus clair de notre temps sur la route à jouer nos morceaux, donc c’est difficile pour moi d’imaginer un meilleur boulot ! Peux-tu nous présenter votre nouvel album "Sworn To A Great Divide" ? C’est le septième album du groupe et le premier avec notre nouveau guitariste Daniel Antonsson qui joue également dans DIMENSION ZERO et PATHOS. A mon avis c’est un bon mélange entre ‘‘ Stabbing The Drama ’’ et ‘‘ Natural Born Chaos ’’ avec un zeste de ‘‘ A Predator’s Portrait ’’. Cela dit, on n’a pas essayé d’aller dans telle ou telle direction spécialement ; on a composé de façon totalement spontanée. Au final on s’est retrouvé avec plus d’une vingtaine de morceaux dont on en a sélectionné onze pour construire un album cohérent. Certains nous reprochent de faire une musique moins complexe et agressive qu’autrefois, mais de toute façon, les groupes qui évoluent se font autant critiquer que ceux qui restent cantonnés à un style. Alors on fait ce qu’on aime sans payer attention aux pessimistes ! ![]() Tu habites maintenant à Los Angeles, t’es-tu bien acclimaté et quels sont les plus grands changements par rapport à Nancy et à la France ? Ben c’est une ville à part quoi. Le climat est idéal toute l’année et les bouchons font ressembler Paris à un petit bled paumé. Il y a de la zik partout, au moins dix concerts chaque jour, pas de quoi s’ennuyer ! La culture est très différente de la France, ça c’est sûr, et beaucoup de gens viennent clairement pour faire carrière d’où la réputation de ville superficielle. Cela dit je m’y suis bien éclaté ! J’ai depuis déménagé sur la côte est, un peu plus près de mon Europe natale. Où en est SCARVE après tous ses changements de line-up et la collaboration de Loïc, votre bassiste, au dernier WATCHA ? SCARVE se porte très bien ! Même si on n’a pas pu tourner des masses pour ‘‘ The Undercurrent ’’ à cause de circonstances diverses, la bête est loin d’être morte ! Les changements de ces deux dernières années résonnent le début d’une nouvelle ère pour SCARVE. Ce groupe reste une passion pour nous et non un boulot. Les choses ne se déroulent pas toujours de façon idéale, ça fait partie du jeu. On en a vu d’autres ! Quant à Loïc, c’est un bassiste exceptionnel et ce n’est que justice qu’il ne soit pas confiné à SCARVE. Comment expliques-tu ta boulimie artistique (batteur sur le dernier SYBREED, SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION et par le passé ABORTED, PHAZM, MORTUARY, MANU LIVERTOUT BAND...) ? Pour ce dernier groupe et PHAZE I, fais-tu partie de ces groupes a part entière ou sont-ce simplement des collaborations ? Je joue avec Manu LIVERTOUT depuis 1995. C’était l’un de mes profs à la MAI et un guitariste prodigieux. On a fait un paquet de masterclass ensemble et ‘‘ The Bounder ’’ est le troisième album que j’enregistre avec lui. Guillaume et Loïc font aussi partie de la troupe. PHAZE I est à la base un projet studio né du cerveau embrumé de ce chien de David Potvin (LYZANXIA). On verra comment ça se passe à l’avenir vu l’emploi du temps de SOILWORK, mais à l’heure actuelle je suis batteur de ces groupes. Quant à ma ‘‘ boulimie artistique ’’, haha… En fait je n’ai jamais cherché à faire un maximum d’enregistrements. La plupart du temps ce sont les groupes qui m’ont proposé de collaborer, hormis MORTUARY pour qui je me suis proposé parce que je suis fan de leur musique. C’est un honneur pour moi de jouer avec des mecs talentueux d’horizons musicaux divers. Chaque groupe est une nouvelle expérience, une nouvelle façon de bosser, et c’est un plaisir à chaque fois ! Que penses-tu de la scène meétal française actuelle avec comme leaders GOJIRA, DAGOBA, LOFOFORA, WATCHA qui revient très fort, ETHS, S-CORE... ? Par rapport au milieu des années 90 quand on a lancé SCARVE, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a eu une putain d’évolution ! La scène s’est vraiment émancipée, c’est indéniable quoi qu’on en dise. Personnellement je suis très fier du succès de GOJIRA. Ce groupe possède un talent hors normes et le fait qu’ils enchaînent les tournées internationales est un pur bonheur ! J’espère qu’ils iront bien plus loin encore. Et ça pousse sévère derrière, donc il y a de quoi être très optimiste pour l’avenir du métal français ! ![]() Merci ! Hum, je ne sais pas si je suis si disponible que ça, j’essaie juste de répondre aux messages que je reçois et de donner quelques nouvelles de temps en temps par le biais de mon site. C’est toujours encourageant de voir l’enthousiasme des fans. Sans eux je ne ferais pas ce que je fais, donc le moins que je puisse faire est de leur rendre l’attention ! Quand aurons-nous la chance de voir SOILWORK en France ? On a joué à Paris et Marseille en octobre et on compte bien revenir en 2008. J’espère qu’on pourra faire une vraie tournée française de sept-huit dates et toucher la plupart des grandes villes, mais ça dépendra surtout du succès de l’album je suppose. Mais l’accueil des fans français est toujours excellent donc on y croît ! Quelle question aurais-je du te poser ? Si je compte sortir un DVD bientôt ? La réponse est oui, j’ai déjà planché sur le contenu que je veux orienter musique autant que batterie. La réalisation va surtout dépendre de mon emploi du temps, une fois de plus. Je compte vraiment sortir un truc de qualité et fourni, avec du studio, du live, des cours etc. Il y aura du SOILWORK et du SCARVE, et sans doute quelques archives intéressantes si j’arrive à mettre la main dessus. Un dernier mot pour finir ? Merci à toi Fab pour ton soutien, et à toi lecteur pour ton intérêt ! A bientôt sur scène ! |