Interview réalisée par la Custom Team au grand complet, le 26/10/02 à Marseille avant leur prestation avec BLACK BOMB A, entretien avec Shawter et Izacar.


Lors de vos prestation scénique, vous avez un gros sons, comment l’obtenez vous ?
Shawter : en fait, il y a une part d’humain et une part de machine dans DAGOBA. On joue par-dessus des séquences, ainsi que la batterie qui est appuyée par des sons électroniques, c’est ça qui nous donne ce coté Bio-mécanique.

Pouvez-vous nous parler de votre premier album ?
Shawter : ben tu es le premier à avoir l’info, il s’intitulera tout simplement: " DAGOBA ".
Par rapport à Release the fury, comment va être cet album ?
S: on va essayer de faire un album beaucoup plus contrasté, c’est-à-dire que les parties violentes vont être plus brutales, les parties calmes plus calmes, et les parties lourdes seront plus alourdies. Tout va être plus poussé. Ce soir on va jouer pas mal de titre du prochain Album

Au niveau du visuel, " Release the Fury "avait été très soigné, très beau digipack, en sera-t-il de même pour celui-ci ?
S: Non on comptait le mettre dans du PQ, le deuxième pour changer (lol). Non on va essayer d’aller plus loin encore. L’état d’esprit de DAGOBA, c’est un peu ça, c’est d’aller plus loin à chaque fois, que ce soit esthétiquement, visuellement ou sonore.
Donc pour vous, le visuel est t’il plus important, ou …
S: non c’est un équilibre. Mais c’est variable, car on va pas mettre le même temps à préparer un concert qu’un album. Les sons doivent prendre le dessus sur l’esthétisme mais de temps en temps, cela doit être l’inverse. Je pense qu’il y a un contraste entre la scène et un cd. Car on peut mettre 6 mois pour préparer une pochette d’album, et on ne pas mettre le même temps pour préparer un concert. C’est pour cela qu’on est obligé d’axé beaucoup plus sur le son en concert.

Pour revenir au Lp, y’a-t-il une signification particulière ?
S: à vrai dire non, on a voulu représenter ce coté bio-mécanique pour les éléments électroniques et le coté agressif avec le macaque.

Avec le départ de ST, vous ne pensez pas que cela va affecter la composition des morceaux ?
S: ben étant donné qu’il ne composait rien, cela ne va rien affecter du tout.
Izakar : vu comme l’on compose, c’était pour appuyer le son, et vu que ça se compense avec du matos, il n’y a aucun problème de ce coté-la.

Sinon que signifie le nom DAGOBA ?
S: rien, c’est juste par rapport à la vieille culture métal, d’avoir des noms qui finissent par A comme PANTERA… Quand on a commencé, on était en plein dans ce boom et donc voila…

Vous considérez-vous comme un groupe de scène ou de studio ?
S: actuellement, on n’a pas autant d’expérience de studio que de scène, mais on apprend à chaque enregistrement, on espère devenir aussi bon dans l’un que dans l’autre.

Comment vous procédez pour composer ?
Izakar: généralement il y a quelqu’un qui apporte la base, on travaille les refrains puis une fois qu’on a la base qui sonne bien, on travaille dessus tous ensemble.
S: on a une culture musicale et une approche de la musique qui est assez carrée. On essaye d’enchaîner les riffs de façon mécanique. On essaye tous de trouver de bonnes mises en place, pour bien faire sortir les riffs.

Que pensez-vous de la scène française ?
S: franchement nous, on se sent pas du tout concerné, c’est-à-dire que de ce qu’il sort actuellement et ce qui est représenté; nous on a jamais écouté ça, par contre pour nous, la scène française dont on se sent proche c’est celle qui est composé de SCARVE, GOJIRA, NO RETURN…On se sent beaucoup plus concerné par ce mouvement qui est malgré tout beaucoup plus underground que tout ce qui est au-dessus. C’est celle là qui nous touche, après d’un point de vue plus générale, et " ethno-politique ", c’est très bien que les groupes, dont on apreccie pas spécialement la musique sortent, ça ouvrira peut être les portes à cette scène plus underground dont on fait partit et encore on est underground par rapport à cette scène.
On te cachera pas que chez nous en CD, il n’y a pratiquement que du scandinave et de l’américain. C’est ce que l’on écoute depuis qu’on est gosse et ça n’a pas changé.
Et toute la scène a la KORN et co….
I: ben on est obligé d’avoir un oeil et une oreille sur tout, mais nous on aime bien allé a l’essentiel, notre musique, elle est dans une espèce de tranche sonore dont KORN et LOUISE ATTAQUE ne font pas partit.

Un petit mot pour la fin ?
S: ben on voudrait remercier toutes les personnes comme vous, car on galère en tant que musicien et puis dans ce milieu c’est difficile, je suppose que vous êtes dans la même situation que nous, et franchement je vous félicite car c’est pas évident et j'pense que cela est grâce à vous que les petits groupes vont grossir, c’est bien de faire tous ces efforts pour cette scène.

Et un collectif ça ne vous tente pas ?
S: non, c’est la question à laquelle on a réfléchie, si tu veux le collectif c’est quoi ? c’est une association. Et une association, c’est plusieurs entité pour devenir plus gros ensemble mais j’ai pas l’impression qu’aujourd’hui, ce système là fonctionne tellement, dans la mesure où les gros groupes cartonnent pas vraiment. Nous, on a préféré s’associer entre 4 gars et notre association c’est DAGOBA.
C’es toujours pareille, tu vois dans un match de tennis y'a 2 gars et il y a pas beaucoup de baston et dans un match de foot, plus il y a de monde, plus tu peux générer les conflits: faut limiter les risques.
I: on voulait rajouter aussi un truc, ce soir on joue gratuit, on a payé pour jouer, on a pas de cachet, on a payé la location du camion, donc c’est tout à nos frais, c’est vraiment pour le plaisir de jouer avec d’autres groupes et aussi pour faire partager au publique marseillais et au publique en général notre musique.


Merci aux membres interviewés, et toutes nos excuses pour le retard !