Interview réalisée par mail par Wil en Mars/Avril 2010.


Présentez-vous…
AKROMA est un groupe né en 2003 au hasard d’une rencontre avec Bob Germonville qui venait alors de quitter SCARVE.
De mon côté, j’avais quelques titres trop extrêmes pour ELVARON mais que j’avais envie d’exploiter. Nous avons donc décidé de travailler ensemble sur un concept assez extrême, un Black Métal qui serait à la croisée entre la furie de CRADLE OF FILTH et la virtuosité de DREAM THEATER. Nous avons donc proposé un premier album chanté en français qui regroupait pas mal d’invités autour du thème des 7 péchés capitaux. 7 titres de 7 minutes dans 7 tonalités différentes avec 7 invités pour poser des solos de guitare. Ce premier opus a été particulièrement bien reçu par les médias et nous avons conquis de nombreux fans. Du coup, on a commencé en 2006 à travailler sereinement sur le successeur de " Sept ".
Après un changement de line-up, nous avons décidé de nous atteler à un autre thème biblique, à savoir les 10 plaies d’Egypte, que Bob a adapté à sa manière.

Comment s’est passé l'enregistrement de l'album ?
A peu de choses près comme le premier. J’ai enregistré mes guitares en quelques jours et Bob est venu enregistrer dans mon studio sur une dizaine de séances. Nico, Flavien et Lulu ont enregistré leurs parties par leurs propres moyens, studio ou home-studio et m’ont envoyé le tout, idem pour les 10 solistes.
Ensuite, j’ai passé plusieurs semaines sur le mixage dans mon studio. Le studio est une expérience que j’aime beaucoup car c’est vraiment là que la musique prend forme, et la création arrive parfois sans prévenir, par le biais de l’expérimentation ; c’est toujours un grand moment.


Vos influences ?
Nous avons un " tronc commun " avec Bob à savoir CRADLE OF FILTH et IRON MAIDEN. J’ai aussi un gros passé progressif de part mon implication dans ELVARON mais aussi dans mes écoutes, ça va de RUSH à DREAM THEATER. Et puis pour l’aspect symphonique, c’est une grosse part d’inspiration venue de la musique classique et de ma formation au conservatoire.
Bob lorgne davantage vers la musique extrême du Death au Black.
Est-ce que MISANTHROPE fait parti de vos influences ?
Pas vraiment non, pour ma part je ne possède que l’album " 1666 " que je n’ai écouté que très rarement. Maintenant au-delà de ça, je salue la ténacité et la carrière de SAS qui reste un exemple à suivre.

Est-ce que vous assumez votre chant, qui est assez particulier ?
Nous l’assumons parfaitement et c’est entièrement l’effet recherché.
En faites-vous finalement une force, une originalité ?
Oui, c’est indéniablement ce qui fait que AKROMA sonne comme du AKROMA et comme aucun autre groupe et se reconnaît entre mille. C’est pour nous très gratifiant d’avoir créé une originalité si marquée sans forcément le chercher.

Qui s’occupe des paroles ?
Bob écrit l’intégralité de ses textes. Seul le concept global est discuté entre nos esprits torturés.
Sont-elles primordiales ?
Elles forment la base de notre groupe, toute la musique en découle.
Le concept est primordial ; c’est même l’essence principale d’AKROMA.
Voulez-vous y faire passe certaines émotions ?
Je crois que tout ceux qui ont jeté une oreille sur le disque et ceux qui ont eu un jour la chance de voir Bob sur scène le savent, Bob attache une grande importance aux émotions. C’est son principal moteur, il vit son chant de manière totale et viscérale, ce qui donne un côté théâtrale et grandiloquent à la musique d’AKROMA et lui donnent son identité.

Que pensez-vous de la scène métal en France ?
La France regorge d’excellents groupes dans tous les styles. Il est temps que le monde entier s’en rende compte.
A l'étranger ?
Nous sommes dans une période de production intense de musique, il est difficile de tout écouter et de tout connaître. Cependant, j’ai de plus en plus de mal à trouver des groupes qui m’accrochent dès la première écoute comme ça a pu m’arriver dans le passé avec OVERKILL, NEVERMORE, NIGHTWISH, CRADLE OF FILTH, MEGADETH ou encore 3, pour ne citer que mes plus grosses claques.

Des amis avec lesquels vous aimez jouer ?
AKROMA regroupe des musiciens de plusieurs groupes français et je suis très fier de pouvoir regrouper tous ces excellents zicos sur un même album. J’aime à croire que certain d’entre eux sont des amis.


Plutôt live ou studio ?
AKROMA est un projet studio, cependant nous réfléchissons à une éventualité de pouvoir défendre notre prochain album sur scène… Wait and see !
D’ailleurs avez-vous des dates de prévues en 2010 ?
Non.
Des projets pour 2010 ?
Nous allons entamer l’écriture de notre troisième album. Nous espérons une sortie pour 2013.

Votre album est dispo où ?
Sur notre site officiel www.akroma-metal.net, sur le site du label www.gofannon-records.com, et a priori si le distributeur fait bien son boulot, dans tous les réseaux de distribution français habituels.

A vous le dernier mot : carte blanche...
Merci pour cette interview, je suis un lecteur assidu de Nawak Posse et je suis heureux d’apparaître dans vos colonnes.
On se voit pour l’acte 3.