Interview réalisée par mail par Djaycee au mois de mai 2025.
Salut, est-ce que le public a répondu présent pour cette quatrième édition du Gros Tonneau ?
Il y a eu une fréquentation correcte, mais sans plus. On espérait avoir un peu plus de monde pour être honnête. Malheureusement, ça devient difficile d’attirer un public nombreux sur des petits événements comme le nôtre.
Combien de festivaliers environ sur les deux jours ? Avez-vous noté une évolution par rapport à l’année dernière ?
Environ 800 festivaliers sur les deux jours. C’est plus que l’an dernier où on a essuyé une jolie tempête (pluie et beaucoup de vent) mais c’est moins que l’édition 2023 où on avait accueilli presque 1200 personnes.
Quel a été le retour global du public, des groupes et des bénévoles ?
Comme tous les ans (même l’an dernier), on a des retours très positifs de la part des artistes, du public et des bénévoles. C’est d’ailleurs ce qui nous motive pour continuer.
Quel a été le plus gros défi de cette édition 2025 ?
Le plus gros défi cette année pour une petite association comme la nôtre était de combler le déficit et de repartir de zéro en trésorerie après une édition 2024 difficile financièrement. On a choisi de boucler la programmation très tôt et mettre le paquet sur une communication plus large.
Y a-t-il eu des nouveautés notables cette année (scénographie, installations, activités autour, etc.) ?
Oui, cette année on a mis en place un espace gratuit à l’entrée du festival qui accueillait HARRY COVERS, un chanteur et musicien multi-instrumentiste pour deux sets " apéro-concert " samedi en début de soirée. On a également accueilli pour la première année un petit marché avec plusieurs exposants et on a continué à proposer des jeux débiles pour rigoler tout au long de la journée (mini-course de voiture à pédale, rampe de skate en OSB improvisée au camping, tir à la corde…)
Quels ont été selon vous les moments les plus forts des deux jours ?
Y en a eu tellement !
Forcément, les moments où le public réagit le plus c’est les concerts des groupes les plus " attendus " comme POÉSIE ZÉRO, SATANIC SURFERS, THE MEFFS et LOFOFORA. Mais y a eu plein d’autres beaux moments. Je crois que tous les groupes ont été bien accueillis en fait. C’était certes plus difficile pour 10 BONELESS d’ouvrir le festival vendredi à 16h mais ils s’en sont très bien sortis (d’autant qu’ils remplaçaient un groupe qui avait annulé deux jours avant, le batteur qui habite en Espagne a sauté dans un bus pour pouvoir assurer le concert… la grande classe). Chacun dans leur style, tous les groupes ont marqué au moins une partie du public, que ce soit du hardcore génial de WAKE THE DEAD au pop-punk de TWOMINUTESHATE en passant par le punk mélodique de haute qualité de FAST LANE, MAKING FRIENDS, THE CORPS et KRANG. Les amateurs de sonorités plus " rudes " ont aussi pu apprécier LIKE WIRES, UNHALLOWED EARTH et NECRODANCER. Et les plus sautillants ont adoré P.O. BOX et DJ LOU STRUMMER… Bref en fait c’était un long moment fort de deux jours !
Y a-t-il un groupe ou un concert en particulier qui a vraiment retourné le chapiteau cette année ?
Je crois pouvoir dire que la palme revient à THE MEFFS qui ont su se mettre un public pas forcément venu pour eux dans la poche. Lily a un tel charisme et Lewis une telle classe qu’ils ont réellement embarqué tout le monde avec eux ! De vrais tueurs sur scène, avec un sourire jusqu’aux oreilles et d'une telle gentillesse…
Est-ce qu’un imprévu ou une galère vous a marqué cette année (météo, logistique, annulation, etc.) ?
On a eu deux modifications du line-up après l’annonce des groupes. Ce sont aussi les aléas d’un festival, il faut l’accepter, les artistes ne sont pas des machines. Côté logistique, on a une équipe technique tellement efficace : il n’y a jamais de problème, seulement des solutions. Et pour ce qui est de la météo, on a tellement été traumatisés par les conditions de l’an dernier que les averses orageuses du samedi ne nous ont pas bien dérangées.
Combien de bénévoles étaient mobilisés cette année ? Comment s’est passée leur coordination ?
Les bénévoles étaient une vingtaine pour le montage du site et environ quatre-vingts pour le week-end du festival. Il y a un responsable général qui coordonne tout ça et les bénévoles sont répartis en équipe (restauration, bar, billetterie, accueil artistes, catering, caravane-jetons, accueil espace bénévoles, gestion déchets/développement durable, accueil PMR, sécurité scène, accueil technique, etc…), chaque équipe gère ses plannings avec son/sa responsable.
Cette année, on a accueilli pas mal de nouvelles et de nouveaux bénévoles, de toutes les générations et c’est très agréable.
Quelle a été l’ambiance en coulisses entre les groupes, les bénévoles et l’équipe ?
Excellente !
Les groupes sont accueillis " comme à la maison ", l’ambiance est détendue et conviviale. On a un barnum qu’on appelle " espace convivialité " où tout le monde peut se retrouver pour boire un verre, jouer au babyfoot, discuter…
On a aussi un " espace bénévoles " où on peut manger, se reposer, rigoler, trinquer… Mention spéciale cette année à l’équipe " jeune et fun " qui a géré ce lieu de très belle manière (décorations, animations, organisation d’un concours de déguisement entre bénévoles, cuisine, service, bonne humeur et accueil parfait, bravo !)
Est-ce qu’un groupe a surpris tout le monde par sa prestation ou son attitude ?
Tous les groupes accueillis se sont admirablement bien comportés !
Avez-vous réussi à maintenir l’équilibre que vous cherchiez entre groupes locaux, têtes d’affiche et découvertes ?
Pour cette quatrième cuvée, l’équilibre nous a paru plutôt bon. C’est assez difficile en fait de faire coïncider tous les critères, on a également une réelle volonté d’être un point d’ancrage pour des groupes internationaux pas forcément énormes mais qui méritent vraiment d’être découverts.
La mixité dans la programmation et la représentation féminine sur scène restent-elles un axe fort pour vous ?
Oui évidemment et depuis le début du festival. On ne s’impose aucun quota et on essaie de construire notre programmation le plus naturellement possible mais il nous semble qu’un équilibre est nécessaire. Notre intention n'est pas de programmer un groupe juste parce qu’il y a une fille dedans ou parce que c’est un groupe féminin mais bien que notre scène soit représentée dans sa diversité et que les gamines qui viennent au festival puissent aussi se dire plus facilement " je peux faire ça ! ".
Avez-vous déjà des idées ou des envies pour l’édition 2026 ?
On a des millions d’idées et des millions d’envies !
Un mot de la fin pour les festivaliers qui étaient là… et ceux qui ont raté cette cuvée 2025 ?
Mille mercis à toutes celles et à tous ceux qui étaient là, c’est vos sourires qui nous donnent envie d’aller plus loin ! Et on invite évidemment les festivaliers qui n’ont pas encore découvert le Gros Tonneau à venir rigoler avec nous l’année prochaine !