Interview réalisée par Mika


Quoi de mieux que, commencer l’année 2003 avec le nouvel album de LOFOFORA.
On ne pouvait pas rater une occaz' pareille, voici le récit d’une rencontre qui m'a laissé sur le cul, car c’est pas tous les jours que l’on a Reuno au bout du fil.


Peux-tu nous parler de l’enregistrement de votre nouvel album ?
Reuno: ben, normalement un album ça se fait plutôt dans un climat de pression, de tension, parce-que tu es enfermé, cloisonné et que tu as fait un petit peu quelque chose de définitif, et curieusement cette fois-ci, cela c’est passé vraiment de façon différente. C’est à dire très détendu, dans une bonne ambiance, une vraie partie de rigolade et un travail assez productif qui nous a pas mal satisfait.

A l’écoute de celui-ci, on sent de la gaieté par rapport aux précèdents albums...
R : ben disons de l’espoir. C’est un peu le sens de cet album. C’est vrai que la vie est dure, mais elle est belle aussi. Donc il faut être conscient d’un coté des choses et puis quand même motivé les énergies pour contre-balancer le coté obscur (rire).

Avec 50 % de noxious enjoyenment dans le line up, cela ne va-t-il pas gêner le groupe dans la tournée ?
R : Ben non. On a décidé de s’arranger pour que Noxious puisse tourné et Lofo également. Ce n’est pas le même tourneur, puisque LOFO tourne toujours avec Sriracha et Noxious avec Enrages Prod. Mais je pense que c’est très viable pour les deux.

Sinon par rapport au changement du line up, on sent le groupe beaucoup plus soudé dans les morceaux...
R : Je suis vraiment content que cela se ressente à ce point là, car c’est la vérité, même si la moitié du groupe est avec nous depuis...enfin Daniel est avec nous depuis 1 ans, et puis Pierre nous a rejoint au début de l’été.
Malgré ça, il y a un vrai équilibre qui s’est créée instantanément et qui se ressent à tous les niveaux je pense, dans la composition, dans la façon dont on se comporte les uns avec les autres, humainement...On a avec Phil (avec qui on a monté le groupe il y a une bonne dizaine d’années maintenant) l’impression que notre groupe ressemble de plus en plus à ce que l’on avait envie qu’il soit au départ.
Donc sûrement que c’est une joie qui n’est pas dissimulée et qui n’est pas dissimulable...

Avez-vous déjà jouez vos morceaux en live et comment ont-t-ils été perçu par le public ?
R : heu ouais, on en a déjà joué. Sur les 13 morceaux édités et un 14 éme instrumental, un peu ambiance quoi, on en a joué au moins 5 en live et puis cela s’est très bien passé, on a même été étonné qu’ils le prennent aussi bien pour des morceaux qu’ils n’avaient jamais entendus.
On a hâte qu’ils entendent l’album, qu’ils s’en empreignent un petit peu, je pense que ça promet des bons moments.

En tant que patriarche du métal quel est ton avis sur la scène actuelle ?
R : Ben y a boire et manger, c’est bien que la scène se soit développée, je trouve qu’il y a tout une partie que l’on étiquette facilement métal ou néo-métal qui ressemble à mon avis, plus à de la variété avec juste des guitares électriques.
Et puis à coté de ça, il y a une scène très intéressante qui se développe. Donc c’est bien qu’il y est des groupes un peu facile d’accès pour que cela donne envies aux kids de fouiller un peu plus loin dans les bacs. Maintenant, il y a des groupes qui me touchent plus particulièrement, c’est pas toujours ceux qui vont faire le plus couler d’encres.
Par exemple les gens de Gojira ou Empalot dans le Sud Ouest, dans le pays de basque sont vraiment 2 purs groupes. Je cite ces 2 formations parce que c’est les même guitares/batterie dans les 2 groupes, et c’est super intéressent, créatif, talentueux, c’est bien pensé, c’est de bon goût quoi !
Et ça met la claque a pas mal de groupe américains. Et puis si le public portait l’attention qu’ils mérite...
Moi j’ai mes potes de Montpellier qui s’appelle Eyeless, avec qui j’ai fait un featuring (dispo sur un sampleur rock sound et sur leur maxi), ben eux j’essaye de les soutenir autant que je peu car je trouve qu’ils sont vraiment le power. J’adore LTNO, c’est des amis, mais hormis ça j’adore tous ce qui est leur démarche artistique, ce qui représente, ce qu'ils envoient sur scène, il cherchent pas à tout prix à coller à des clichés mais a développer une identité propre et c’est ça que j’aime dans les groupes en général.
Même si, au pire des cas, la musique ne me touche pas particulièrement, je vais être sensible a cette démarche de vouloir cultiver quelque chose d’original, de personnel, plus que de faire ça pour correspondre à une étiquette.

Peux-tu nous parler de ta collaboration avec EYELESS sur le morceau " Missing sky " ?
R : et bien EYELESS m’ont contacté au moment de la sortie de " Double " pour venir faire un morceau en live avec eux, une reprise de LOFO en fait, le soir de la sortie de l’album.
Donc c’était plutôt cool de faire ça au Rockstore (Montpellier) avec eux. On ne se connaissait pas, on a appris à se connaître assez rapidement, et depuis on est devenu amis et, moi j’essaye de leur filer un coup de main dés que je peux parce que c’est des gens qui bossent énormément et qui ont une vraie intégrité, qui ont une vraie volonté de kiffer des moments puissants avec le public. Je veux dire que cette énergie là, malheureusement n’existe pas chez tous les groupes.
Et quand il y a des gens comme ça qui deviennent proches, tu as envie de parler d’eux et qu’ils soient reconnus a leur juste valeur. Parce que c’est pareil, si EYELESS était un groupe américain, il serait déjà reconnu.

Pour finir, quelle est la question que j’ai oublier de te poser ?
R : heu...quelle est la question que tu as oublié de me poser ?
Hum... Pourquoi vous avez enregistrez votre album avec le mec qui a produit " Toi Toi mon Toi de...(rire) " ça aurait été la question qui m’aurait trouer le cul ? (Rire) c’est limite du scoop...


Merci à Reuno et surtout à Diane de M10