Interview de Stéphane chanteur/guitariste à la mi-sept.2002 par Toto.


Peux-tu me faire un bref récapitulatif de votre parcours ?
Le nom BIOCIDE existe depuis 95, mais c'est avec l'arrivée de Migrouille à la batterie en novembre 99, que les choses sérieuses ont commencé. On a sortie une démo 6 titres en février 2000, et Pascal, notre manager, a intégré le groupe dans la foulée.
A partir de ce moment-là, on a commencé à pas mal tourner avec ENHANCER et UNSWABBED. On a croisé la route de groupes comme Backstab, Gus weg, Punish yourself, Psykup, Delicatessen etc.… on est même allé au Portugal pour une petite tournée.
Finalement, en juin 2001, on a arrêté les concerts et on s'est consacré à la préparation de l'album qu'on a enregistré fin 2001 à Blois au studio Pôle nord avec Fred Norguet. Ensuite on a fait quelques dates en compagnie de Babylon pression, Svinkels, Mass hysteria, Boost, No flag, 8nop8, Œdipe...
Jusqu'à la signature cet été avec Subvision records , U.M.C., et Local distribution. Maintenant, on se prépare pour la tournée de promo qui débutera le 20 sept. à Strasbourg, la veille de la sortie de l'album.

Maintenant passons, si tu le veux bien, à ce premier album.
Parles-moi un peu des conditions d'enregistrement ?

Malgré le temps un peu limite, on a réussi à vraiment apprécier ces 12 jours d'enregistrement. D'abord grâce a l'accueil de tous les gens du studio et aussi grâce à leur professionnalisme, on était sereins et c'est un gros avantage quand tu te retrouves seul dans la cabine.
On a tout de suite su qu'on avait fait le bon choix en la personne de Fred Norguet, tant humainement que professionnellement, il s'est révélé excellent !!!

Quelles ont été les influences ou les inspirations pour cet album plutôt difficile d'accès quand même. Y-a-t-il un concept autour du CD, je dis ça car y'a un visuel assez étrange avec une forte prédominance pour la couleur rouge ?
Bizarrement, c'est une fois que tout était fini qu'on s'est aperçu qu'il y avait autant de références au cinéma. Ca nous a servi pour établir un visuel qui colle vraiment à l'atmosphère des morceaux.
Le choix du rouge comme fil conducteur était purement esthétique, mais il y a bien une forme de concept derrière tout ça, je vais pas tout dire mais Narkosia est une ville endormie et chaque chanson en donne une vision différente.
Pour ce qui des influences, c'est difficile de dire j'ai écouté ça ou ça avant l'enregistrement, ça se fait inconsciemment... Disons que dans ce qu'on écoute il y a de l 'electro, du jazz-rock, du metal et un peu tout ce qui nous tombe sous l'oreille du moment que ça nous branche.

Sa sortie est prévue pour la fin sept., comment se fait-il que vous n'ayez pas pu le sortir sur un label français ? Parles-moi un peu de votre label Subvision Records.
Parceque personne ne se sentait de prendre le risque de nous signer en France, les retours qu'on a eu étaient : " on adore ce que vous faites mais c'est trop barré ". Comme si les gens ne pouvaient pas accrocher à un truc qui sort de l'ordinaire. Moi je reste persuadé que beaucoup de gens peuvent se reconnaître dans notre musique...
Subvision est donc un Label canadien qui s'occupe d'un groupe de là haut qui s'appelle Insurgent (qui ne devrait pas tarder à tourner par chez nous). En fait on était en contact avec eux depuis pas mal de temps sur plusieurs projets qui n'ont jamais vu le jour et finalement la signature chez eux s'est fait assez naturellement.

Peux-me parler un peu de la structure de management qui gravite autour de vous ?
Sugar c'est le truc à Pascal notre manager, c'est une structure de management qui regroupe Shirka un groupe de Post rock et Dollybird qui font du Power rock.

Vous avez une grosse tournée hexagonale en prévision, comment l'appréhendez-vous ?
J'ai entendu parler de plateaux communs avec LAGONY qu'en est-il exactement ?
Doit-on s'attendre à des shows visuels autour du rouge de votre album ?

Oui, il y aura des plateaux avec Lagony, peut-être aussi avec Nihil, Sleepers mais pour tous les détails il faut voir avec Sonia notre tourneuse à Tabass prod.
Sinon, on est en train de préparer le visuel sur scène avec un graphiste et un designer et biensûr, ça tournera autour du visuel de l'album.

Vous avez longtemps fait figure d'OVNI un petit peu dans la scène métal, vous vous situez comment aujourd'hui par rapport à cette scène en pleine ébullition ?
Et quel regard portez-vous sur cette effervescence justement ?

La scène actuelle fait plaisir à voir, ça bouge de tous les cotés et c'est tant mieux car même si je ne suis pas fan de tout, il y a des très bon groupes qui émergent, en plus ça réveille les bonnes volontés, je veux parler des collectifs et autres assos qui se bougent à fond, pourvu que ça dure !
Quant à nous, c'est clair qu'on reste un peu en marge de tout ce qui se fait actuellement, mais ça ne pose de problème à personne apparemment, puisqu'on a toujours bénéficié d'un très bon accueil même au milieu de plateaux Neo-metal !

Outre votre tournée de prévu, y-a-t-ils d'autres projets en cours par exemple, une tournée SUGAR avec tous les groupes de l'Association ?
Non, il n'y aura pas de tournée de ce style car les trois groupes gravitent dans des univers totalement différent.
En dehors de la tournée (ce qui n'est pas rien déjà !), on travaille actuellement sur un vidéo-clip qui verra peut-être le jour avant la fin de l'année, mais rien n'est moins sûr car c'est un sacré chantier. Sinon on continue de composer de nouveaux titres que l'on intègre déjà a notre setlist et voilà...

Pour finir, as-tu un coup de gueule ou un coup de pouce à passer ?
Ou une question que tu aurais aimé que je te pose ?

Je voudrais juste signaler qu'on fêtera la sortie de l'album à Paris le 8 Octobre au Glazzart, donc n'hésitez pas, venez nombreux, vous êtes les bienvenus...