![]() Interview réalisée par Djaycee par mail avec Emmanuelle (chant) en Février 2021.
Photos réalisées par Richelle ter Heege. Merci beaucoup de nous avoir accordé cette interview pour Nawakposse. Notre première question porte sur la pandémie mondiale, a-t-elle impacté votre façon de travailler sur cet album ? Oui définitivement. Même si elle n’a pas eu vraiment directement d’impact sur l’écriture de l’album puisqu’il était prêt à être enregistré au moment du premier confinement, nous avons dû sans cesse nous adapter pour la production de l’album. Entre annulation de vols, reports de dates d’enregistrement, impossibilité de travailler avec Jacob Hansen pour le mix et le mastering, impossibilité de venir enregistrer le " Sirenian choir " en France comme c’est le cas depuis 20 ans, de nous rendre en Serbie pour le video shooting de " Addiciton N°1 ", bref, nous avons sans cesse dû faire preuve d’adaptabilité et trouver des solutions, parfois de dernière minute, pour ne pas être arrêtés dans la belle énergie qui nous a animés tout au long de la réalisation de cet album. Ces difficultés surmontées grâce à un moral d’acier donnent d’ailleurs à cet album une saveur particulière pour nous. Pouvez-vous présenter le groupe pour ceux qui ne vous connaissent pas ? D’où vient l’origine de votre nom ? SIRENIA est un groupe de Métal Gothique Symphonique existant depuis 2001, fondé par notre Mastermind, Morten Veland. Les créatures fantastiques marines ont clairement inspiré Morten, dans le choix du nom du groupe. N’oublions pas ses origines Scandinaves, et l’attachement au monde marin, au folklore et à la mythologie qui s’y rattache. Le groupe était originellement exclusivement Norvégien, mais au fil des années, les line-ups ont évolué et aujourd’hui nous sommes 2 Français et un Anglais à avoir rejoint l’aventure. Parlons de la pochette de l'album, elle semble donner un avant-goût de l’album en reprenant un certain nombre d’éléments des titres des chansons (snow, graves, etc.) ? C’est un très bel artwork de Guyla Havansak, avec qui nous avons travaillé régulièrement depuis plusieurs années. Il est très esthétique est bourré de symboles et messages cachés. J’aime d’ailleurs cette idée qu’il y a une multitude de lectures possibles et singulières de cette pochette, et qu’il y a autant d’interprétations possibles que d’individus. Il est une belle illustration de la direction et des inspirations de cet album tout entier. ![]() Comment se passe la composition des titres ? Tu arrives avec tes lignes de chant et les présentes au groupe ou au contraire le groupe te présente des riffs sur lesquels tu poses ton chant et surtout comment se fait le choix des thèmes abordés ? Morten nous envoie les chansons qu’il a imaginées, écrites et composées, et nous entrons à partir de ce moment dans le processus, échangeant avec lui nos idées, en y ajoutant chacun notre patte en terme d’interprétation. Pour le chant, il m’envoie les chansons quelques mois avant les enregistrements, cela me donne le temps de les explorer, de me les approprier, d’imaginer quelles émotions je veux y mettre, à quel endroit. Quand on se retrouve pour les enregistrements, je lui fais mes propositions et on les fait évoluer ensemble, on expérimente différentes versions jusqu’à tomber d’accord sur celle qui matche le mieux avec l’univers de la chanson. Le choix de thèmes est plus ou moins ces thèmes de prédilection que Morten aime explorer depuis la création de SIRENIA : la vie, la mort, l’amour, le mal être, et depuis quelques temps le temps qui passe, les expériences de vie. Vous avez sorti en amont de l’album un premier clip pour " Addiction N°1 ", comment s’est fait le choix du titre et comment s’est passé le tournage du clip ? Le choix a été fait par Morten et le label. " Riddles, Ruins and Revelations " est un album, extrêmement varié, offrant un panel de chansons très différentes les unes des autres dans leurs expérimentations, tout en gardant une certaine homogénéité en termes d’identité sonore. " Addiction n°1 " est la chanson " catchy " de l’album, elle arbore un aspect que certains qualifieraient de " commercial ". Elle ressemble peu au profil heavy des chansons auxquelles les fans de SIRENIA ont été habitués ces dernières années, et a beaucoup surpris pour ces raisons, mais elle a le mérite d’avoir vocation à toucher une plus large audience, par son aspect plus " abordable " pour le plus grand nombre. Le tournage du clip ne s’est pas déroulé comme prévu car nous n’avons pas pu nous rendre en Serbie à cause du 2ème confinement. A la dernière minute, pour respecter les délais de la sortie officielle du clip, nous avons dû trouver des solutions de dernière minute. En quelques jours, chacun d’entre nous a trouvé une solution pour effectuer les shootings de son côté, et nous avons envoyé les rushs à l’équipe Serbe de ICODE Team qui a fait un travail incroyable pour nous réunir de manière homogène à l’écran. Pour le second titre vous avez choisis " We Come To Ruins " sans clip, la pandémie n’a pas permis au groupe de se retrouver tourner ? Oui déjà d’une part, mais il faut aussi savoir que les budgets pour les vidéos sont colossaux et qu’il n’est pas toujours possible de réaliser plusieurs vidéos pour un même album et cela est encore plus vrai que la situation actuelle ne facilite pas les choses. Pour " RRR " nous avons également fait un clip pour " Voyage Voyage " et une " Lyric vidéo" pour " This curse of mine " ce qui est déjà un bel effort financier sur un même album. ![]() Un élément qui est surprenant dans votre track-list est le dernier titre. Nous supposons que c’est toi qui a eu cette idée. Comment as-tu présenté cette reprise au groupe pour qu’ils acceptent ? Il semblerait qu’il s’agisse également du single à venir ? Absolument pas ! C’est une chanson que Morten aime beaucoup depuis son enfance et il lui tenait à cœur depuis longtemps d’en faire une cover. D’abord un peu sceptiques à ce que pouvait donner une version métal de ce hit iconique de DESIRELESS des années 80, on a dû admettre que la version imaginée par Morten était vraiment convaincante. Le corolaire de la sortie d’un album est naturellement la tournée de promotion qui s’en suit, ce n’est pas trop frustrant de ne pas pouvoir défendre cet album ? La sortie de vos différents clips vous permet-elle d’attendre la reprise ? Ce qui est frustrant c’est d’être privés de les jouer live sur scène pour le moment, mais il y a une grosse promotion qui est faite en attendant, via de très nombreuses interviews ainsi que la diffusion des videos, pour nous permettre de défendre notre " bébé ". A quelle question auriez-vous souhaité répondre et quelle est sa réponse ? Est-ce que cet album vaut le coup ? Réponse : DEFINITIVEMENT ! C’est pour moi le meilleur que SIRENIA ait produit. C’est un album extrêmement varié, qui prend des risques intéressants dans l’expérimentation et qui marque un tournant dans le parcours de SIRENIA ! Un dernier mot pour nos lecteurs ? Il nous tarde de partager ce nouvel album avec vous et de reprendre bientôt le chemin des tournées ! La scène nous manque, vous nous manquez, on vous aime ;-) Merci à vous et au plaisir de vous retrouver sur scène. ![]() |