SPREAD OF RAGE III :
BROTHERS TILL WE DIE + NO SECOND CHANCE + SCARFOLD + OVERPOWER + HARD MIND + THE DISCORD + ANOTHER BLOODSHED + ALL MESSED UP + NO SELF

Essouvert le 07/09/24
(Salle de l'Alliance)




Cette année, pas de Mennecy Metal Fest pour moi comme par le passé, direction la Charente-Maritime avec la troisième édition du Spread of Rage à Essouvert dont m’a parlé Charlotte du webzine Rock’n’Hell que j’ai rencontré récemment.
Cerise sur le gâteau, ce festival est spécialisé dans le Hardcore, un genre qui m’a profondément marqué durant mes études et mes premiers concerts, avec la scène locale du 91, les événements organisés par l’asso La 13? et des groupes comme THE ARRS.
Je n’ai donc pas hésité une seconde pour aller découvrir ce fest.

Une arrivée pleine de surprises.
Une fois sur place, à la salle de l’Alliance, j’attends l’ouverture des portes, récupère mon accréditation et rejoins Charlotte. Première bonne surprise en entrant dans la salle : l’organisation a posé de la moquette antidérapante pour pouvoir mosher en toute sécurité. J’ai trouvé cela incroyable, mais je regrette immédiatement mon choix vestimentaire : porter un jean n’est pas très pratique pour mosher librement.

NO SELF :
Ce sont les Toulousains de NO SELF qui ouvrent le festival. Dès les premières notes, le groupe envoie de gros riffs bien puissants. La basse 5 cordes est massive, et on se situe à la croisée du Crossover Thrash, du Hardcore et du Beatdown. Le mélange est intelligent, parfait pour se défouler. Le chanteur apporte une touche de douceur avec des passages en voix claire, avant de repartir de plus belle.
Une entrée en matière idéale pour lancer les hostilités.

ALL MESSED UP :
Petit changement de plateau : c’est au tour de ALL MESSED UP, groupe de Hardcore mélodique, de monter sur scène. Les riffs mélodiques sont accrocheurs, sans oublier des transitions plus brutes qui invitent au two-step. Le chanteur dispose d’une large palette vocale, alternant growls et chants clairs, avec des transitions fluides. Les breaks sont ciselés et percutants, maintenant un dynamisme constant. Le groupe profite de cette date pour présenter des morceaux de son nouvel EP " Resilience ", sorti la veille. Mention spéciale au morceau " Blue " avec un certains David G. en featuring, dont les deux voix se complètent parfaitement. C’était également une date spéciale pour eux, marquant le départ de Pierre (guitare lead) et Matt (basse).
Une belle découverte.

ANOTHER BLOODSHED :
Place à ANOTHER BLOODSHED, un groupe de La Rochelle que j’avais déjà vu au Cocoon Bar de Challans. Leur street beatdown direct et sans prétention balance des riffs lourds qui incitent au défoulement. Nico, à la batterie, envoie des rimshots imposants qui m’ont poussé à replonger dans le pit après des années d’inactivité. Maxime, au chant, impressionne avec son growl dévastateur, tandis que les guitares tranchantes et la basse complètent le tableau. Leurs morceaux abordent des thèmes comme le harcèlement de rue (« Blind Rage ») ou la pandémie (« Pandemic »).
Après leur set, direction leur stand pour acheter un t-shirt parfait pour mes prochains entraînements.

THE DISCORD :
Après une séance de mosh, place au trio THE DISCORD.
Leur style mêle rythmiques rageuses, envolées planantes et influences punk. La basse d’HPB (connu pour son travail de graphiste chez Crève, etc.) est boueuse et dynamique, apportant une touche stoner. Le chant est incisif, le batteur, précis et aérien, excelle avec ses toms et sa double pédale. Leur dynamique imprévisible et leurs breaks percutants rappellent des groupes comme HARK ou YAROTZ.
Une performance mémorable qui me rend impatient pour la sortie de leur album prévu en 2025.

SCARFOLD :
Les Québécois de SCARFOLD, spécialistes du Hardcore Beatdown, prennent la scène d’assaut. Le batteur, avec ses frappes lourdes, donne le ton pour un mosh-pit intense, tandis que les riffs thrash et les breaks appuient la rythmique brutale. Fab, au chant, harangue la foule avec sa voix destructrice.
Mention spéciale à l’organisation pour le tapis antidérapant, un vrai plus.

HARD MIND :
Les Rennais de HARD MIND montent encore d’un cran dans la violence avec un Hardcore Beatdown massif. Les deux guitares apportent une richesse texturale, tandis que la batterie, appuyée et lourde, rythme un chaos contrôlé. Lois, au chant, incarne la rage à l’était pure.
Une performance intense et cathartique, parfaite pour se vider la tête.

OVERPOWER :
Les Britanniques d’OVERPOWER apportent une touche de fun avec leur crossover délirant. Le chanteur, vêtu d’une cagoule en côte de maille, ajoute une dose d’originalité. Le groupe, à l’énergie communicative, mélange phases thrash, two-step et moments déjantés, rappelant ceux d’ELECTRIC CALLBOY.
Une prestation rafraîchissante après la dureté du set de HARD MIND.

NO SECOND CHANCE :
Retour au Beatdown avec les Anglais de NO SECOND CHANCE.
Leur musique, brutale et motivante, invite au mosh avec des riffs entraînants et une batterie puissante. Une bonne digestion musicale après un burger vegan.

BROTHERS TILL WE DIE :
Les Espagnols de BROTHERS TILL WE DIE clôturent cette édition avec un mélange de Hardcore et de Deathcore. Leurs hymnes, taillés pour le mosh, résonnent dans une salle en effervescence. Mention spéciale à l’outro sur du gabber décomplexé, concluant cette journée en beauté.

Avant de partir, je passe au stand de Charlotte pour acheter une photo de Nergal (BEHEMOTH), qu’elle exposait pour l’occasion.

Bilan :
Ce festival m’a replongé dans l’univers du Hardcore avec une affiche faite par des passionnés. Merci à Side To Side Production et à Charlotte pour l’idée.
L’année prochaine, je reviendrai, mais avec un pantalon plus adapté pour mosher pleinement !


(Review réalisée par Hicks
Gallerie photos à découvrir sur Rock'N'Hell)

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