OPEN FEST 2:
GOJIRA + LOFOFORA + ETHS + TRIPOD + SIKH + BLAZIN WAR MACHINE + NONE SHALL BE SAVED + CITIZEN KAÏNE

Vitrolles le 19/11/05
(Salle des Fêtes)


Cette seconde édition de l'Open Fest organisé par le collectif vitrollais HYBRIDE dans la grande salle des fêtes, lieu habituel des Hybride Fest, fut une grande réussite en terme d'affluence avec une belle programmation, réunissant 4 grosses têtes d'affiches (une première dans la région), assez métal.
La soirée démarra pour nous avec le set des NONE SHALL BE SAVED, amputé d'un gratteux parti depuis quelques semaines. La bande à Tupac (alias Obispo affublé d'un bandana à la manière du chanteur de gangsta-rap feu Tupac Shakur) n'aura eu qu'une petite vingtaine de minutes pour mettre la salle à feu et à sang avec son Old School to New School énergique qui s'est considérablement métallisé.
" Faceless Friend " (une vraie tuerie en live ce morceau), " None Shall Be Saved " (que le public a pu reprendre en coeur), " Undernearth the Truth ", " Payback " (me semble-t-il) et " Can You Hear " furent les seuls morceaux de " Those Days are Gone " joués plus un vieux morceaux pour finir " Positive Pain ". Un set très court donc mais bien furieux comme à l'accoutumée, qui manquait d'un peu de profondeur au niveau du son (du fait de l'absence d'une seconde gratte), mais très largement compensée par la grosse activité des zicos sur scène.

Changement radical de style avec l'arrivée de BLAZIN WAR MACHINE sur scène, dont c'était ce soir la première représentation en live. Comptant dans ses rangs de gros habitués du live, (guitariste et batteur de DAGOBA, bassiste de SONNY RED), le quintet nous aura balancé en pleine figure, un set de Black-Métal à la scandinave bien rugueux et hargneux, très en place techniquement, mais qui stylistiquement parlant ne m'a pas plus enthousiasmé que cela. La faute à un genre musical trop inaccessible pour moi et une voix vraiment trop criarde, limite insupportable (une affaire de goût voila tout). Je ne retiendrais de ce set, que le niveau technique pratiqué des zicos, vraiment très très bien en place.
Le reste, je peux pas vous dire, les amateurs auront sûrement apprécié, moi pas trop.

Invité de dernière minute pour pallier au forfait des belges d'ARKANGEL, et avec la lourde tâche de jouer juste avant les 4 grosses têtes d'affiches du festival, les niçois de SIKH s'en sont très bien sorti, malgré un son de gratte peu à leur avantage et un gros problème de chant sur le premier morceau. Malgré tout, le groupe a livré une bonne prestation avec des morceaux extraits de son premier album éponyme sorti depuis peu chez Versus, tels que " We A.R.E ", " Malingo " ou " Kallaghan " qui n'ont pas manqué de déclencher de jolis pogos dans la salle. Autrement pas grand chose à rajouter, ça joue très bien sur scène, le chanteur communique bien avec le public, nulle doute, que le groupe a du marqué des points dans les têtes des vitrollais, qui les découvraient pour la première fois en live ce soir là.

Après la légère soupe que fut " Data Error ", et vu la qualité à haute teneur métallique de leur dernier opus " Déviances ", on était dans l'attente d’une prestation live costaud et trapu de TRIPOD. Une chance pour nous, ce fut le cas !
Le quatuor arrive en pleine forme avec un son correctement desservi, et une énergie communicatrice. Daniel (basse) est intenable comme à son habitude, pendant que K.lee harangue comme il faut la foule. La set liste se constituera d’une grande partie de leur petit dernier avec les titres bien ravageurs que sont par exemple " Conscient " ou " Pesant et Lourd ". Le public réagira d’ailleurs au quart de tour, ce qui est une bonne chose pour la suite. Les marseillais occulteront en grande partie " Data Error " pour effectuer des savants retours en arrière période " Lèche " avec les classiques que sont " Attends et Bave ", " Bozo ", " Pamela Booster " ou encore " Serial Laveur ".
Voila qui fait toujours plaisir à entendre !

Les stars de la soirée, ce sont eux. Le quintet marseillais est en plein boom dans l’hémisphère métal, et demeure les chouchous du public, surtout dans les régions du sud. Après, le groupe n’a donc pas besoin d’en faire trop pour déclencher la quasi-hystérie du public, il lui suffit de jouer correctement et d’avoir un son correct, et l’affaire demeure plié.
Ca tombe bien, ce sera exactement ce qui sera fait ce soir là. ETHS a beaucoup tourné durant ces deux dernières années, et ça se ressent beaucoup sur leur set. C’est carré comme une couille en bois comme on dit par chez nous. Candice toujours en train de s’égosiller, Roswell se défoule la nuque, Guillaume martèle les fûts, et les guitaristes font leur job à fond. " Soma " est passé en revue, couplé à quelques classiques (" Pourquoi ", " Samantha "), les petites clones de Candice exultent, les kids sont à fond, et tout le monde est content.

Les papas de la soirée, ou du moins le plus vieux groupe en activité au sein de la scène Métal. Tous le monde leur doit respect à cause de leur grand âge ! Non, je plaisante… En tous cas, leur arrivée est toujours synonyme de ferveur dans la foule, et c’est plutôt cool. Avec un nouvel album fraîchement sorti, le quartet s’attellera donc principalement à convaincre avec " Les Choses qui nous dérangent… ", album que je n’ai absolument pas écouté donc je ne pourrai absolument rien vous dire au niveau de la set-list. Quelques classiques sont cependant interprété comme à l’accoutumée, avec en vrac " Comme à la Guerre ", " Les Gens " ou encore " Holiday in France ".
Le jeu de scène des parisiens est assez épuré: guitariste Daniel et bassiste Phil jouent sans trop se soucier de quoi que ce soit, et Reuno chante ou vocifère comme d’habitude; il n’y a que le batteur qui offre un petit coté visuel avec un jeu vraiment puissant et compact (c’est d’ailleurs une grosse baraque…). Pour finir, on a toujours le droit aux discours moralisateurs (et un poil démago ?) de Reuno, c’est sa marque de fabrique alors on lui en voudra pas de rabâcher un peu… LOFO a fait son job efficacement ce soir là, épuisant tous le monde avant même l’entrée de GOJIRA

Après 6 groupes dans les jambes et dans les esgourdes, le gros lézard des landes prit place devant une salle moins remplie que pour les autres groupes. Armé d'un son tout bonnement monstrueux, GOJIRA a mis les choses au clair d'entrée de jeu avec le premier titre extrait de son dernier album " From Mars to Sirius ": " Ocean Planet ", un mur de grattes assomant, soutenu par une rythmique écrasante et des lights captivantes, qui nous ont de suite mis dans l'ambiance et qui nous ont transporté sans trop de difficulté dans leur univers.
Bien que la fatigue qui se fit sentir après toutes ses heures de décibels, impossible de rester insensible devant cette démonstration d'efficacité et ce set terrassant qui se déroula devant nos yeux ébahis par la technique impressionnante du batteur et des autres musiciens, qui reproduisirent à la note près, les titres piochés des 3 albums, dont l'excellent " Love " de " Terra Incognita ".
Seule ombre au tableau pour ma part, l'abscence du grandiose " Embrace the World " dans la set-list (hein mika ?), pour le reste, rien à rajouter, GOJIRA en live, c'est du grand art !


(Review réalisée par Toto et Punk Sportif)

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