NAPALM DEATH + KADAVRIK + STRIDE AGAINST LIES
Castres le 05/04/12
(Lo Bolegason)


Public clairsemé en ce samedi soir pour la venue pourtant évènementielle des parrains du grindcore, NAPALM DEATH...
La faute à la crise, me direz vous, ou plutôt à un manque de motivation ?
Toujours est-il que la salle est loin d'avoir fait le plein, car on peut circuler sans trop de mal entre le bar et la scène, et ce même en arrivant après le début du concert...

Je n'assiste donc malheureusement qu'aux deux derniers titres de STRIDE AGAINST LIES, une formation albigeoise qui met déjà bien la pression avec son hardcore metal moderne et entraînant (aidé en cela par l'expérience combinée des anciens musiciens de THE ACT OF FORTUNE et DISORD-R, dont STRIDE AGAINST LIES est la somme).
Bref, ça déménage et c'est carré, preuve s'il est encore besoin que la France n'a rien à envier en matière de métal aux groupes phares du style.

Le temps d'un rafraîchissement et de quelques discussions avec les connaissances que je retrouve au bar que déjà KADAVRIK commence son set...
Cette formation allemande pratique un death black metal symphonique efficace et bien exécuté, mais (trop ?) classique, déjà entendu chez des dizaines de groupes, dommage car sur le papier, le groupe promettait d'être original, mais l'absence de communication avec le public et la linéarité de leurs compositions cassent un tant soit peu l'ambiance qui commençait à monter.

Les photos de Kadavrik

Entracte rapide et soudain, du gros son en provenance de la salle, NAPALM DEATH a commencé son concert....

Faut-il rappeler aux personnes qui ont raté un épisode de l'histoire de la musique en général que le groupe est une institution britannique ayant débuté sa carrière en 1981. Même si en 31 ans, ce ne sont plus les mêmes musiciens qui officient au sein du groupe, l'esprit punk est 
toujours là et le chanteur Mark Greenway ne déroge pas à la règle en alternant le chaos et le calme total.
Très posé et doté d'un sens de l'humour entre les morceaux, il se mue en agité du bocal dès que le reste du groupe balance les watts, et ce pour le bonheur des slammeurs et accros du pogo.
Bien entendu, et même si NAPALM DEATH pioche surtout dans sa discographie récente, quelques classiques sont de la partie, pour le plus grand plaisir de ceux qui ne découvrent pas le groupe ce soir, y compris en rappel trois titres du mythique premier album, " Scum ", paru en 1987, afin d'achever l'essorage et le séchage des personnes encore présentes après un tel déluge de décibels....
C'est en conséquence avec un sourire limite niais et les dernières notes de " Scum " résonnant encore entre mes tympans que se termine cette soirée, escapade bienvenue avant un retour à la routine métro boulot dodo prévu le lendemain.
Bref, NAPALM DEATH est un exemple car malgré sa stature désormais internationale, il se donne à fond que le public se chiffre en millier de personnes (comme ce sera sans doute le cas au Hellfest dans un mois) ou bien en une petite soixantaine, ce qui est tout à leur honneur...
Comme toujours, les absents avaient tort, car même si on ne peut pas être partout, il y a des incontournables et ce live en faisait partie, surtout compte tenu de la qualité de la salle et du fait de pouvoir approcher le groupe de très près.

Les photos de Napalm Death




(Review et Photos réalisées par Mich)

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