MIEGEVILLE
Paris le 13/02/20
(Les Trois Baudets)




Pris par un autre concert ce soir du 13 février, c’est avec un peu de retard que je rejoins les Trois Baudets. Je présente donc mes excuses à LE NOISEUR et THIBAULT ESKALT que j’aurai plaisir à croiser une autre fois mais si j’ai quitté le Nouveau Casino c’est pour aller voir MIEGEVILLE.
L’ayant manqué lors de ces différents passages en solo à la capitale et lors de la reformation de MY OWN PRIVATE ALASKA, je me devais de répondre à son invitation une semaine plus tard, non pas au Petit Bain mais cette fois-ci dans cette salle mythique des Trois Baudets.

Mathieu est présent avec Olivier Castellat à la guitare et une personne aux Claviers. En mode trio. Et le bel écrin de cette salle sied si bien à cette musique. En effet, loin de PSYKUP et MOPA, MIEGEVILLE est certainement le projet le plus personnel du chanteur, intime, viscéral.
La soirée commence par un " Longue nuit " rythmée par le métronome qui résonne comme les trois coups avant le début du spectacle… " Longue, longue nuit " et cette voix se fait chaude et remplit l’espace. On pense sur certaines intonations à BREL, mais un BREL contemporain avec la lourdeur du XXIe siècle.  S’en suit ensuite " Les couleurs, tu vois " comme une discussion intime, comme un échange, une confession. Le"« ils ont pris des LEGO, reconstruit Notre Dame pour de faux " prend toute son ampleur sur cette scène parisienne.
MIEGEVILLE quitte son LP " EST OUEST " pour revenir sur son premier effort avec " Volga ", les fleuves auront également une résonnance plus tard avec " sa Garonne ".  " La baleine bleue " prend ici une autre dimension sans CANDICE PELLMONT mais est tout aussi touchante. " Blanche " poursuit le set et les Trois Baudets s’habitent de cette chanson, le refrain est superbe et fait vie place à une autre belle mélodie, " Tu chantais ".
MIEGEVILLE s’arrête en s’excusant presque de faire des chansons réalistes et sombres mais dit-il, il ne se sent pas de parler d’IKEA ou d’INSTAGRAM qui auront peut-être disparus dans quelques années. Avec cette phrase, il définit parfaitement ce que le public ressent, des textes intemporels, des chansons non datés qui auraient pu être écrites dans l’autre siècle mais actuelles, visant l’universalité. C’est cela qui fait les grands auteurs.
Incursion dans l’histoire avec le titre " 10 heures 17 " pas de lieu, de millésime. Intemporel. Se baser sur l’explosion de l’usine AZF de Toulouse en septembre 2001 pour parler de l’Homme en général, des réactions aux choses.  Si je rajoute à cette description que l’artiste est également écrivain et fait des présentations dans les lycées pour faire de la prévention du mal-être et de l’angoisse et du suicide chez les jeunes, " TRANSFORMER LE NÉGATIF EN POSITIF " (https://miegeville.eu/action-socio-culturelle) ; je crois que nous avons là un artiste et complet.
MIEGEVILLE est peut-être le secret le mieux gardé de la chanson rock française et c’est bien dommage.

Set-list :
1. Longue nuit
2. Les couleurs, tu vois
3. Volga
4. La baleine bleue
5. Blanche
6. Tu chantais
7. 10 heures 17




(Review et Photos réalisées par Djaycee)

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