LOFOFORA + SCHLAASSS + PENDRAK + EL FOURBOS 65
Paris le Trabendo
(31/01/20)




Alors… dès que j'ai su les premières parties de ce soir, j’ai vu que la place allait être faite aux amis plus qu’à la cohérence. C’est souvent comme cela chez LOFOFORA, on fait jouer les potes. L’affiche indiquait donc que nous allions être gratifiés de Grindcore et d'Electro Punk…

PENDRAK :
PENDRAK arrive sur scène, la grosse caisse calée par des parpaings, une tête de Trump sur une pique de la batterie cela donne le ton. Les trois de PENDRAK ont bien tenu la scène, le meilleur commentaire de la soirée vient d’un de leurs amis dans la fosse : " ça vous change des squats, heinnnnnn ? ". Amitié plus que cohérence de l’affiche donc en première partie du grindcore de squat un peu sale il faut l’avouer.

Set-list :
1. PxC punx FUCKOFF !!!
2. The Swoggle
3. Extinguish
4. Fucj liberty
5. Fancy purse
6. Rider in the wall
7. No Brian = no pain
8. Le cimetière de l’intelligence
9. The call of the bladder
10. The ballad of Franky V
11. Broke and happy
12. Farewell bill Paxton
13. Keep da dickheads out of our scene
14. No libido



EL FOURBOS 65 :
La bonne surprise de la soirée vient du changement de plateau : EL FOURBOS 65.
Passé le grindcore " expérimental ", le public avait besoin de choses plus " conventionnelle " et qu’il est en droit t’attendre d’un concert rock. Le mix d’EL FOURBOS 65 est un plaisir pour les oreilles et est plus qu’un interlude pour aller au bar. Il y a vraiment une occupation de ce temps qui est habituellement perdu. En vrac, du DEAD KENNEDY, PARABELLUM, WHITE ZOMBIE, TERROR, SEXY SUSHY, PUNISH YOURSELF ou encore les CRAMPS. Un mix qui donne envie de headbanger. Une des rares fois où les changements de plateaux ont paru trop court. EL FOURBOS 65 devrait être rendu obligatoire sur tout changement de scène de plus de 10min…



SCHLAASSS :
Partons aux antipodes du grindcore avec un Electro punk rap déjanté de sa mère.
La set-list ressemble plus à un compte-rendu de médecin ayant examiné un patient atteint du syndrome de Gilles de la Tourette… Contrairement au premier groupe, passé le côté incertain, le duo nous embarque dans son monde crade et vulgaire, presque hardcore. On pense à une YELLE qui se serait faite dévergondée par un STUPEFLIP ou à un autre duo trash SEXY SUSHI. Je ne vais pas vous mentir, le public oscille entre le fait d’être totalement déconcerté ou se fait embarquer dans le monde de SCHLAASSS. Je fais partie de la seconde partie en mode rigolard second degré tout en se demandant où je suis tombé… C’est punchy ça bouge, ça part dans tous les sens, rap, raga, électro le tout avec un esprit punk comme si la marraine BRIGITTE FONTAINE s’était penchée sur leur berceau…
Une belle découverte et de quoi ramener certains titres à la maison pour faire rigoler les amis. Même si le discours se veut anti con, anti tout, il a un côté grand-guignol qui malgré tout fait passer un message.

Set-list :
Dans le désordre certainement et incomplet :
• Kiki
• Miaou
• Zéro
• Selfie
• Salope
• La Bagarre
• Crève
• Hippie
• Pin Pon
• Paris Satan



EL FOURBOS 65 :
A nouveau le DJ ami des LOFO repasse derrière son ordinateur pour un mix encore une fois assez plaisant.

LOFOFORA :
Le public était là pour LOFOFORA et, passé les surprises des premières parties, se densifie devant la scène.
22 titres sans rappel, ce que précisera avec beaucoup d’ironie Reuno en prenant la set-list : " Tu vois, les autres groupes ils mettent un trait 3 ou 4 titres avant la fin pour aller boire un coup dans les loges, attendre que le public crie leur nom et reviennent. Pas nous ! ".
Effectivement, ce qui différencie les LOFOFORA ce n’est pas seulement la longévité du groupe mais cette façon de ne jamais se prendre la tête ni se prendre pour des divas. A la question, il y a une crash barrière pour les photos la réponse de la salle : " nous avons demandé, le groupe ne veut pas ". LOFOFORA c’est cela pas de crash, pourquoi privilégier 5 péquins qui font des photos pour une salle entière qui veut monter sur scène et slamer pendant tout le set ?
Le groupe entame son set avec les deux premiers titres du dernier et excellent album. S’en suit un titre de " Monstre ordinaire ", tout cela pour montrer qu’ils ne sont pas là simplement pour faire la promo du dernier album mais vont bien aller chercher dans (quasiment) l’ensemble de leur discographie. Le précédent album acoustique ne bénéficie pas de version électrique. Et c’est peut-être cela qui fait l’électricité de la salle, le précédent concert à la Maroquinerie était totalement acoustique ce qui ne permettait pas aux pogoteurs de se lâcher.
Un set digne d’un best-of, on pourrait regretter qu’ " Holidays in France " ne soit pas joué mais la présence de titres comme " Autopilote " ou " Le fond et la forme " bref, les LOFOFORA nous font passer une excellente soirée. D’autant plus que Phil, Daniel et Vincent sont à bloc et ne laissent pas beaucoup de place au répit. Le set est extrêmement dense et on sent que la tournée acoustique leur avait fait ronger leur frein. Reuno n’est pas en reste et tient la boutique tout en faisant des hugs au public venu slamer sur scène… une proximité assez rare qui lui fait dire : " si on jauge des artistes à la qualité de son public, on doit être un putain de groupe ! ".
Effectivement, LOFOFORA est suivi par un public fidèle et assez réactif aux invectives de Reuno.

Set-list :
1. Bonne guerre
2. L’exemple
3. Elixir
4. Arraché
5. Les gens
6. Les fauves
7. Pyromane
8. Pornolitique
9. Les seigneurs
10. Dur comme fer
11. Weedo
12. Le futur
13. Carapace
14. Autopilote
15. Contre les murs
16. Le fond et la forme
17. Le venin
18. L’œuf
19. Justice
20. X-it
21. Buvez du cul
22. La surface




(Review et Photos réalisées par Djaycee)

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