HYBRIDE FEST. 4:
DAGOBA + L'ESPRIT DU CLAN + FAT SOCIETY + 'FIS(CH)ER + MINDLAG PROJECT
+ KAMRAN + DISTURB + DOMB + 1JOUR PEUT ETRE + Fü-GHü
Vitrolles le 20/03/04
(La Salle des Fêtes)
Pour sa quatrième édition le HYBRIDE FEST
a affiché une grosse affluence, je pense que le collectif a du
faire un peu mieux que l'an dernier, en terme d'entrée avec une
salle fortement bien remplie.
Malheureusement niveau timing, ça a débordé comme
l'an dernier, avec près d'1h30 de retard, du coup, je n'ai pas
pu assister au dernier set du dernier groupe DOMB. Mais
bon, avec le programme plutôt copieux que nous a proposé
le collectif cette année, y'avait largement de quoi jusque là.
C'est donc avec près d'1h30 de retard que débute le festival
avec le groupe d'Aix-en-Provence Fü-GHü. Groupe
que j'avais déjà vu, l'an dernier en première partie
de L'ESPRIT DU CLAN au Tribute et qui ne m'avait guère
emballé pour ne pas dire autre chose. C'est donc avec pas mal d'appriori
que j'assiste à leur set. Et là, après quelques minutes
passées, je dois dire que j'ai été plutôt agréablement
surpris par le son du groupe, certes c'est encore un peu brouillon dans
les enchaînements, mais par rapport à ce que j'avais vu l'année
passée, Fü-GHü a énormément
progressé. Les titres sont plus accrocheurs, les riffs plus puissants
et la voix moins criarde et forcée qu'auparavant. Bref, une bonne
entrée en matière, avec ce groupe de fusion-hxc.
Les choses vont quelques peu se corsées avec le groupe 1JOUR
PEUT ETRE. Certainement le set le moins travaillé et le
moins maitrisé du festival. Les titres s'enchainent et tous se
ressemblent, la voix n'est absolument pas tenue, c'est même très
souvent en décalage avec la musique et pire, elle est forcée...bien
que la musique passe plus ou moins, la voix est limite insupportable surtout
à la fin du set...
Passons au premier groupe qui a retourné la salle, j'ai nommé
DISTURB. A défaut d'être servi par un son
correct, le sextet a offert un set brutal au public vitrollais, qui a
offert un superbe circle-pit à la moitié du set, sur je
ne sais plus quel titre...
Autrement, le set proposé par DISTURB fut très
court, rentre-dedans alternant titres du maxi et nouveaux morceaux, le
tout emmené par 2 frontman bien en jambe ce soir là, n'hésitant
pas venir près des barrières de sécurité pour
faire participer le public ou même à s'y jeter dedans.
Et puis, on a eu droit au fameux titre " We are " en fin de
set avec le chanteur de NONE SHALL BE SAVED qui n'est
rien d'autre qu'un des tout meilleurs morceaux de DISTURB.
Dommage que le son ne fut pas aussi bon que celui des autres groupes qui
ont suivis derrière.
KAMRAN prit le relai. Changement de registre et de style
avec le sextet aixois, dernier arrivant du Collectif LA ROUSTE
et son seul représentant ce soir. Le groupe a offert un set que
j'ai mieux apprécié qu'à Aubagne, le son était
certes moins bon, mais on sentait les KAMRAN plus en
forme cette fois-ci, avec une grosse présence scénique de
la part du bassiste et d'un des 2 gratteux. Sans compter la participation
remarquée du chanteur de CAEDES sur le titre "
Corps à Core " venu prêter main-forte à l'un
des 2 chanteurs, orphelin du second qui a eu un problème de micro
qui a quelque peu entâché la puissance de ce morceau. A part
ça, on a beau dire ce que l'on veut sur KAMRAN,
qu'on aime ou qu'on n'aime pas, le groupe est très carré
sur scène, avec une section rythmique en béton et de bons
riffs jumpants. La seule chose qui me gêne un peu ce sont les chants,
mais ce n'est qu'une affaire de goût.
L'autre groupe organisateur (MINDLAG PROJECT) après
1JOUR PEUT ETRE, entama son set devant un public tout
conquis à leur cause. Seconde fois que je voyais les MINDLAG
PROJECT, seconde grosse impression, le groupe a gagné
encore quelques galons sur scène, avec un set bien maîtrisé
avec des titres ravageurs comme " En tu Cara " ou " Addiction
" et surtout, de nouveaux morceaux encore plus lourds que ceux de
" Karybda ", qui seront enregistrés cet été
chez C.Carvin, et qui vont faire mal sur galette. Le seul reproche qu'on
pourra faire au set, fut le son quelque peu brouillon sur certains titres
et ce son de caisse claire " marteau " un peu agacante à
la longue, à part ça, grosse prestation du quintet.
Ce fut ensuite au tour des toulousains FAT SOCIETY de
prendre place sur scène, avec un gros, que dis-je, un très
gros set de Tough Guy HxC bien rentre-dedans, servi par un son vraiment
très gros, à la fois agressif et clair...Dès les
premières notes de " Dictation of A New Life ", le ton
est donné. Scéniquement le groupe bouge bien, les titres
sont compacts, les riffs assassins, les rythmiques dansantes notamment
les nombreuses mosh-parts qui parsèment les morceaux, bref, que
demandez de plus ? Pas grand chose, seulement, que la prochaine fois,
faudrait que ça dure un peu plus longtemps...Après une petite
apparition d'un des chanteurs de DISTURB sur le old-school
" Illusion Demise ", FAT SOCIETY a achevé
son set après que le public s'est adonné au circle-pit,
avec " Snap ", certainement un des titres les plus costauds
du maxi et du set du groupe.
Grosse tarte dans la tronche quand même !
Après 9 mois sans jouer, 'FIS(CH)eR faisait son
grand retour sur scène. Un retour gagnant pour le quatuor toulonnais,
qui bien que servi par un son de gratte capricieux et pas toujours clair,
a offert une prestation scénique rageuse, bourrine, pas encore
parfaitement dans le rythme niveau voix, mais qui annonce un premier album
surprenant, avec des titres accrocheurs comme " Chronos ". Difficile
quand même de se faire un vrai jugement quand on ne joue pas longtemps
et quand on ne connait pas encore bien les nouveaux morceaux. J'ai hâte
de revoir le groupe avec un son plus gros et un set plus long.
Un an après leur grosse prestation au Tribute, L'ESPRIT
DU CLAN revenait dans le sud-est, non pas pour défendre
son " Chapitre 1 " comme la fois précédente, mais
plutôt pour nous donner un bref aperçu de ce que sera le
prochain album " Chapitre 2 ". Autant vous le dire de suite,
il s'annonce plus gras que le précédent avec des riffs lourds,
des tempos assomants mais tout aussi hargneux et rageur au niveau des
voix et des textes. Bien sur, le groupe n'en a joué que quelques
uns, (2 ou 3 tout au plus), mais en les intercalant avec ceux du premier
opus tels que " Compact ", " Universel " ou "
L'Ecole de France ", le résultat fut à la hauteur de
la réputation du groupe: sans consession, même si le son
ne suivait pas toujours très bien par rapport à la prestation
scénique du groupe. Vivement la rentrée pour écouter
ce second album !
Enfin, ce fut au tour de DAGOBA de prend la relève
avec un set bien compact et très pro !
Un son massif, un jeu de scène bien huilé, une présence
scénique qui a encore gagné en efficacité par rapport
au concert de l'Espace Julien en sept. dernier. Je ne suis pas resté
jusqu'au bout car j'avais de la route à faire pour rentrer jusque
Nice, mais ce que j'ai vu, à savoir les 4 premiers morceaux, ce
fut très gros ! Après l'intro suivie de " Maniak ",
on a eu droit à la doublette " Dopesick "/ " Something
Stronger " brillamment exécutée et qui a déclenché
un joyeux bordel dans la fosse.
Quoique peuvent en dire leurs détracteurs, DAGOBA
est devenue, qu'on le veuille ou non, une " vraie " machine
de guerre ultra-carrée sur scène.
Merci aux V13, Manu et le Punk Sportif de la Pepper-Zone pour
le road-trip, aux CULS-BITES (les vieux débris), aux CACA DE FESSES,
aux KAMRAN, aux DISTURB, aux eOn, aux EULOGY, à Bruno-l'aigri d'INMATE,
à Pépé Mika de CUSTOMCORE, la Team CORIACE, ainsi
qu'aux membres du HYBRIDE pour l'organisation.