| HELLFEST 2025 Clisson le 19, 20, 21 et 22/06/25 (18ème édition) ![]() Jeudi 19 juin : Nawak Posse, c’est moi tout seul cette année. Pour le W-fenec, Nolive est là, fidèle au poste, mais il est seul. Le soleil cogne, le terrain est déjà poussiéreux, et les Mainstages s’apprêtent à gronder… Tout d’abord, il y a le parking… heureusement depuis plusieurs années maintenant je choisis mon camp (et toi tu es quoi parking est ou ouest ?) et commence à trouver mes repères. 30 minutes de marche et me voilà aux portes de l’enfer. Portes qui cette années ont vu les containers historiques changer de place pour être remplacé par une arche en forme de guitare surveillée par la gardienne des ténèbres… le Luxor (oui celui de " j’adoreeeeeeee ") a disparu pour laisser place à un restaurant qui a fait parler de lui pour les prix de son menu autour des 50 balles… Pose du Bracelet, et on arrive " à la maison " : le coin VIP avec sa fontaine de sang, sa tente presse et ses chiottes propres (essentiel pour un bon festival…) Le temps d’oublier les emmerdes de l’année, d’enfiler la casquette de photographe et d’aller fouler l’herbe verte du festival. Le temps de texter Michael du W-fenec venu en touriste comme tous les ans, pas de bracelet VIP mais pas de contrainte, pour se rencontrer enfin et de trinquer la bière à la main (spoil cela sera une des deux seules de l’éditions tellement il faisait chaud… visiblement pas le seul car la prod n’a pas communiqué sur les litres de bières consommés). Nous nous rapprochons de la mainstage car nous voulons tous les deux voir SKINDRED… SKINDRED - Mainstage 1 : Je les adore. SKINDRED, c’est le tout premier groupe que j’ai vu sur une Mainstage, en 2019. Ils devaient un jour revenir pour une autre édition mais plus tard dans la journée, avec un créneau à leur hauteur… et pourtant, c’est encore eux qui ouvrent. Ils avaient déjà fait le Warm-Up Tour cette année. Malgré ça, ils reviennent en ouverture avec un set beaucoup trop court, mais toujours aussi efficace. Benji Webbe ne change pas : showman total, cabot, fendard. Il change trois fois de tenue (et pas sur notre chanson, les photographes suivant auront le droit à un haut de forme…) au milieu du show, fait jumper le public sous un soleil de plomb, et envoie tout valser. Ça fout une claque, même en 35 minutes. SEVEN HOURS AFTER VIOLET - Mainstage 2 : Des années à espérer SYSTEM OF A DOWN… et voilà que Shavo Odadjian débarque enfin à Clisson. Pas avec SOAD, mais avec SEVEN HOURS AFTER VIOLET. Ambiance très différente, sonorités plus planantes, chant doux et moments électro/rock flottants. Le groupe est emmené sur la tournée européenne par KORN, et ça se sent : ils ont le smile, ils kiffent. C’est propre, sincère, lumineux. Je suis surpris dans le bon sens. SLOMOSA - Valley : Premier coup de cœur du Hellfest. Je voulais vraiment les voir. Leur stoner norvégien est épais, chaud, mélodique. Un son parfait pour la Valley. Je ne reste pas longtemps : je sais que je les reverrai au Furios Fest, programmé par mon ami Christophe Bourry. Mais j’ai le sourire collé aux joues en repartant en sachant que je ferai tout leur set au Furios... et quel set dans le Cantal ! KIM DRACULA - Mainstage 2 (vu de loin) : Je suis dans la file pour AIRBOURNE. Derrière moi, un abruti me tape dans le sac non-stop. Il fait chaud, j’ai mal dormi, je suis au bord de l’explosion. Je manque de lui dire ses quatre vérités. Je croise Didier, qui est passé de " ma puce ne marche pas " à " je suis prio photo ". La routine... Nous, les "gueux", on attend 30 minutes à 1 heure pour shooter, pendant que les rois débarquent tranquilles au dernier moment. Mais bon. Il y a moins de photographes, et on est encore là, nous. Alors on shoote, et on profite avec tout de même assez peu de restriction et la satisfaction de pouvoir shooter à souhait. AIRBOURNE - Mainstage 1 : Rock’n’roll sans fioritures. AIRBOURNE fait ce qu’il sait faire : balancer des riffs sales avec des refrains à beugler, des poses de rockeurs old school et une énergie inépuisable. C’est cliché, mais c’est efficace. Je transpire derrière l’appareil, et tout le monde autour de moi a le smile. CHAT PILE - Valley : Je passe à la Valley, ma scène préférée, pour CHAT PILE. Leur noise rock est rugueux, poisseux, dissonant. Originaire d’Oklahoma City, le groupe balance un set étrange, dérangeant, parfois hypnotique. Ce n’est pas pour tout le monde. Moi, j’accroche. Ça colle à la peau comme la poussière sur les chaussures. IHSAHN - Temple : Le roi du black avant-gardiste est là, en toute sobriété. IHSAHN, c’est toujours une expérience exigeante. Le son est millimétré, les ambiances tendues. Je n’ai pas toute la setlist, mais je sais que " Losing Altitude ", " Spectre at the Feast " et " The Distance Between Us " étaient là, et c’était magnifique. Le public écoute religieusement. Grande classe. SOFT PLAY - Warzone : Anciennement SLAVES, SOFT PLAY débarque avec leur punk anglais sarcastique et dansant. La Warzone est bouillante. Leur style est moins frontal qu’avant, mais ils gardent ce côté irrévérencieux, drôle et désabusé. Une vraie bulle d’oxygène en fin d’après-midi. JINJER - Altar : Tatiana Shmailyuk hypnotise le public avec sa voix tantôt claire, tantôt démoniaque. Le groupe ukrainien balance une setlist dense et puissante. Les morceaux de leur dernier album " Wallflowers " sont là, mais aussi des classiques. La fosse est compacte, l’ambiance est électrique. Bref si c’est ta reum, tu ranges ta chambre avant qu’elle ne gueule… Till Lindemann - Mainstage 1 : Difficile de savoir à quoi s’attendre. Till Lindemann, sans RAMMSTEIN, c’est autre chose. Le show est visuel, sombre, dérangeant parfois. Il y a du feu, bien sûr, des corps en cuir, et ce regard froid que Till a toujours eu. Je n’ai pas les titres exacts, mais l’ambiance est restée gravée : rituel gothico-indus, entre fascination et gêne. RISE OF THE NORTHSTAR - Mainstage 2 : ROTN arrive avec son mélange de hardcore beatdown et d’imagerie manga façon Tokyo 90’s. Casques, katana imaginaire, et énergie à couper au couteau. Le public est en transe. Leur set est ultra calibré : entre mosh, grosses basses et refrains scandés, tout y passe. KORN - Mainstage 1 : C’est sur les notes de KORN que je me rends au parking, préférant me préserver n’étant pas sur liste pour KORN, je me rends vers Sunno)))) qui se moque de nous avec un seul accord et de la fumée qui envahit la tente jusqu’à son milieu… inshootable, mieux vaut se préserver pour le reste du fest. Et surtout les Américains ont une short list pour les photos… Ambiances & Clôture : Je capte encore quelques plans : cheerleaders démoniaques, un prêtre rouge qui semble avoir fugué d’une procession vaudou, et la Valley de nuit, éclairée d’un halo rougeoyant. Je suis épuisé, couvert de poussière, vidé… mais heureux. (Report de Sylène) : Jeudi, jour d'ouverture du festival, c’est parti pour notre 7ème Hellfest ! Pause des bracelets en 3 secondes… Il est l'heure d'entrer dans l'antre du métal ! SKINDRED (Mainstage 1) : le premier groupe à jouer. La marche impériale nous annonce leur arrivée. L'ambiance est déjà excellente dans la fosse (composée de ceux qui ont décidé ne pas faire la queue au merch !). Les lances à incendie humidifient tout le monde, allez on est prêts, Benji et sa clique peuvent débarquer ! Première pensée : ce n'est pas un concert mais un véritable défilé de mode… car comme toujours, Benji Webbe nous fait profiter de l'étendu de sa garde-robe et des accessoires qui vont avec ! Plaisanterie mise en part, la prestation du groupe est courte mais intense. La setlist est une pure dinguerie " Rat Race ", " That's my Jam ", " Kill the Power ", " Nobody " ou encore " Warning " pour ne citer qu'eux. On pourra trouver qu’il y a sans doute un peu trop de bla bla entre les chansons pour un concert de 40mn... Mais on notera pour contrebalancer, que Michael Fry, en plus d'être un excellent guitariste, est toujours incroyable derrière un micro. Bref, quelle merveilleuse façon de débuter la série de concerts qui nous attend pendant 4 jours ! Après APOCALYPTICA qu’on écoute de loin (tout comme AIRBOURNE), on tente de se faufiler jusqu'à l'Altar écouter JINJER. Beaucoup trop de monde sous la tente, on laisse tomber. Plus tard, on s’avancera entre les deux Mainstages alors que RISE OF THE NORTHSTAR est en plein show (mais ce n'est pas mon truc). Nous voici en place pour KORN. KORN (Mainstage 1) : les projecteurs s'allument, on entend les premières notre de " Blind " suivi de la voix de Jonathan Davis scandant son très approprié " Are you Readyyyyyyy ? ". Mais quelle grosse claque d'entrée de jeu ! Je n'en reviens pas ! J'ai déjà les bras en l'air et je sautille ! C'est bon, ils m'ont eue ! S'ensuit un enchaînement de titres plus cool les uns que les autres dont " Clown ", " Here to stay " ou encore " Twisted Transistor " ! Incroyable ! La voix est impeccable, musicalement c’est parfait, quant au feeling, mon dieu que c'est bon ! Jonathan Davis n'a jamais été aussi souriant. C'est sans aucun doute le meilleur concert de Korn auquel j'ai assisté (et j'en ai fait quelques-uns !) même si j’aurai adoré être encore plus près ! Ce soir, en Bonus c'est l'anniversaire de Head : il aura droit à sa chanson entonnée par un public en furie ! Avant de partir, petit tour à Temple pour écouter ALCESTE. Mais la fatigue nous gagne... Pourtant quel groupe ! Les concerts à 1h05, faut vraiment être très motivé, surtout par cette chaleur ! Vendredi 20 juin : SUN - Mainstage 2 : Avec sa guitare baryton et sa voix à vif, SUN a ouvert la Valley en mode frontal, entre brutal pop et rage cathartique. Un set court mais puissant, où l’émotion brute a jailli sans filtre dès les premières notes. Une prestation viscérale et sans compromis, qui a réveillé les festivaliers les plus matinaux. De quoi bien entamer cette journée sur cette scène qui sera dédiées aux vocalistes féminines. CACHEMIRE - Mainstage 1 : Le rock tendu et franc de CACHEMIRE a trouvé sa place dès l’ouverture de la Mainstage 1. Avec leurs textes acides et leur énergie communicative, ils ont mis le feu au bitume dès le matin. Un démarrage en force, 100 % rock français, qui a donné le ton. BÉTON ARMÉ - Warzone : BÉTON ARMÉ a retourné la Warzone avec un set court mais intense. Venus de Montréal, les Québécois ont livré un oi! brut et rageur, héritier direct du punk/oi! français des années 80. Le public a répondu immédiatement, formant un pit enragé et scandant les refrains comme des hymnes. Avec leurs riffs secs, leurs chœurs rugueux et une attitude fière, les musiciens ont imposé une authenticité rare. Un moment de fraternité et de résistance qui a trouvé toute sa place sur la scène la plus sauvage du festival. CHARLOTTE WESSELS - Mainstage 2 : Ancienne voix de DELAIN, CHARLOTTE WESSELS a livré un set élégant et introspectif, entre metal gothique et pop atmosphérique. Sa présence lumineuse et ses mélodies envoûtantes ont offert une respiration bienvenue. Un moment suspendu, tout en nuances et en intensité émotionnelle. CASTLE RAT - Valley : Avec leurs capes, leurs armures et leurs riffs doom old school, CASTLE RAT a instauré un univers théâtral dès leur entrée. Chaque morceau semblait une incantation, porté par une mise en scène aussi kitsch que captivante. Une parenthèse épique et occulte dans la moiteur du matin. AMIRA ELFEKY - Mainstage 2 : Avec ses influences mêlant goth métal, nu-métal et alt-pop, AMIRA ELFEKY a surpris et séduit un public déjà nombreux. Portée par des réminiscences d’EVANESCENCE et LINKIN PARK, elle a livré un show intense, vulnérable et puissant. Une artiste émergente qui a pleinement mérité sa place sur la grande scène. LAST TRAIN - Mainstage 1 : Les Alsaciens de LAST TRAIN ont enchaîné solos incandescents et montées en tension dans un set rock fiévreux. Chaque titre respirait la passion et la sincérité, entre sueur et beauté électrique. Une claque émotionnelle qui a touché en plein cœur la Mainstage 1 et surtout une réponse à ceux qui doutaient qu’ils méritaient leur place sur l’affiche cette année. LION’S LAW - Warzone : Ambassadeurs du street punk hexagonal, LION’S LAW a fait rugir la Warzone comme un stade en furie. Entre hymnes oi! et énergie fédératrice, le public a répondu avec ferveur. Un set fraternel et explosif, dans la plus pure tradition punk qui a été marqué par un hommge à Karl de KOMINTERN SECT dont la formation partage le batteur avec LION’S LAW. L’attente en plein cagnard par plus de 40 degré aura eu raison de ma volonté d’aller voir ARABRPT et leur " rite of Dionysus " pour fêter leur mariage et l’été. Un groupe que j’avais découvert ici même en 2019 avec un coup de foudre immédiat. KITTIE - Mainstage 2 : Retour attendu pour les pionnières du nu-metal féminin, qui n’ont rien perdu de leur rage. Guitares acérées, growls féroces et puissance brute : KITTIE a mis tout le monde d’accord. Une leçon d’intensité et de résilience sur la grande scène. EPICA - Mainstage 2 : Le métal symphonique d’EPICA a envahi la Mainstage 2 avec grandeur et précision. Simone Simons, impériale, a mené la danse entre orchestrations épiques et envolées vocales. Un show spectaculaire et millimétré, digne d’un final d’opéra m&tal. La chaleur a eu raison de mes motivations et la foule commence à se masser vers la MAIN STAGE 1 pour MUSE, impossible de se rendre à THE HU qui a pourtant eu un set extrêmement visuel… Idem pas de GARCONS BOUCHERS… demain direction Rennes pour le travail et il faut être frais. (Report de Sylène) : Pour cette seconde journée, l'affiche ne nous hype pas vraiment. Question de goûts, ça ne se discute pas. On va donc papillonner de scène en scène, sans trop de conviction, toujours sous une chaleur accablante. On commencera par le Mainstage 2 pour AMIRA ELFEKY, puis FUTURE PALACE de loin, avant que les 3 sœurs de THE WARNING investissent la scène (pas mal du tout). THE CULT (Mainstage 1) : on s'avance car c'est le seul groupe qu’on attend vraiment aujourd'hui. 3eme rang puis second, on voit super bien. Les 50 minutes de show passent assez vite. Pourtant, j'en ressors un peu déçue. Alors oui, j'ai eu certaines de mes chansons préférées " Wild Flower " et évidemment " She sells Sanctuary ", soit un aller simple pour les années 80 (un vrai bonheur) ! Mais il manquait tellement de titres essentiels à mes yeux ! Et surtout, le concert se termine d'une étrange façon : lan Astbury à genou en train de prier... puis qui balance son micro avant de quitter la scène... J'ai pas compris, j'ai dû louper un truc ! Le reste de la journée est sympa mais sans gros coups de cœurs. Notons quand même les très bonnes prestations d'EPICA (c'est la première fois que je leur prête une oreille attentive... honte à moi !), de THE HU (toujours impressionnants) et de WITHIN TEMPTATION (efficacité légendaire !). L'arrivée de MUSE n'y changera rien. Je ne suis pas amatrice. En réalité je connais assez peu et les deux premières chansons qu’ils choisiront d’interpréter n'y changeront rien. On rentrera relativement tôt ce soir ! Samedi 21 juin : (Report de Sylène) : Cette troisième journée va s'avérer fatigante mais fort sympathique ! Tout d’abord, les sympathiques THE SOUTHERN RIVER BAND (cette voix mon dieu !). D-A-D (Mainstage 1) : superbe prestation du groupe danois que je n'ai pas vu sur scène depuis 1991 ! Le chanteur n'a pas changé du tout (on dirait Josh Homme avec des cheveux longs !), le guitariste a troqué le parachute qu'il portait toujours sur scène contre un élégant chapeau haut-de-forme ! Quant au bassiste, il arborait un look original qui allait bien avec son jeu de scène des plus particuliers... Je n'en dirais pas plus, il fallait être là ! Je ne connaissais pas tous leurs morceaux, et je n'étais pas la seule dans ce cas, pourtant toutes les personnes qui étaient avec nous aux abords de l'avancée scénique, étaient quasi hystériques et sautaient dans tous les sens tellement leur musique est entrainante ! La clôture sur " Sleeping my day away " (leur tube) fut une vraie explosion ! J'ai adoré ! Pour les curieux, leur nom est l'abréviation de Disneyland After Dark ! Après de telles émotions, on écoute MILES KENNEDY de loin, tout comme SAVATAGE, assis sur un banc ! SATCHVAI BAND était sympa pour peu qu'on soit sensible aux jeux de guitares des iconiques Steve Vai et de Joe Satriani. On reconnait certains morceaux de l'un ou de l'autre... Là encore, retour quelques années en arrière. Pour poursuivre le tour en DeLorean, il y avait ensuite JUDAS PRIEST (" Breaking the law ") ou encore SCORPIONS sur les Mainstages. Mais on n'est pas resté là car il était enfin temps d'aller se purifier l'esprit et les oreilles au doux son de la voix de Einar Solberg. LEPROUS (Altar) : avec l'habitude, on arrive facilement à avancer sur les côtés jusqu'au rang 3 ou 4 (excepté pour JINJER !), alors même que le chapiteau est déjà bien rempli. Nous sommes en bonne place avant l'arrivée du groupe tout droit venu de Norvège. Découvert en Mainstage, ici même à Clisson, en 2022, je me souviens avoir été subjuguée par cette voix de ténor presque féminine quand elle monte dans les aigües... Accompagné de métal progressif, c’est incroyablement beau, efficace et émouvant. Cela vous transporte et peut aller jusqu’à vous faire monter les larmes aux yeux. Ce soir, la (trop courte) setlist est tout simplement parfaite : " Silently Walking Alone ", " From the Flame " et surtout l'extraordinaire " Below ". On l'aura compris, on a adoré ! Après LEPROUS, on court vers la Mainstage 2 car il reste encore une heure de prestation à DREAM THEATER. Quelle drôle d'idée d'avoir fait jouer ces deux groupes de métal progressif en même temps. A cette heure tardive, le public est un peu clairsemé, tout le monde n'étant pas sensible au jeu très technique des Américains. Une excellente prestation toutefois pour les chanceux présents ! br> Dimanche 22 juin : TSAR - Altar : TSAR a envoûté l’Altar avec Le Baron au centre, figure étrange et satirique, entouré de ses quatre Acolytes. Entre pouvoir, critique sociale et mise en scène théâtrale, le groupe a offert un set oppressant et singulier, où la frontière entre sérieux et parodie restait volontairement floue. BLACK BILE - Valley : Dès l’ouverture de la Valley, BLACK BILE a posé une atmosphère pesante entre sludge noir et noise suffocante. Avec une tension constante et un minimalisme écrasant, ils ont happé les premiers festivaliers dans leur spirale sonore. Un réveil brutal mais magnétique, comme un cauchemar fascinant. CALCINE - Warzone : Le quatuor a déversé son hardcore chaotique et acide avec une intensité sans répit. Un set concis, furieux, qui a retourné la Warzone dès les premières heures. Leur sincérité et leur agressivité brute ont marqué les esprits. Petit tour au Market pour aller voir Sylvain Demercastel et l’équipe de Savage Lands et acheter un t-shirt co brandé Furios fest mais également pour connaitre les avancées de cette belle initiative. GOUGE AWAY - Warzone : Mené par une frontwoman féroce, GOUGE AWAY a livré un post-hardcore viscéral et tendu. Le groupe a attiré mon attention par son nom inspiré des PIXIES. Leur urgence et leur honnêteté ont galvanisé une foule en pleine montée d’adrénaline. Un set court mais émotionnellement dense. ASHEN - Mainstage 2 : ASHEN, jeunes loups parisiens du Metalcore, ont eu droit à la Mainstage du Hellfest 2025, une belle vitrine pour défendre leur univers abrasif bâti autour de " Chimera ". Clem Richard et ses acolytes ont livré un set à fleur de peau, nerveux et efficace, qui a pris une autre dimension quand Will Ramos de LORNA SHORE est venu en guest - un moment marquant pour le public. Pourtant, avec seulement 30 minutes de jeu, le choix d’une reprise de NIRVANA laisse un goût mitigé : pas ma came, et surtout dommage de ne pas avoir mis toutes leurs cartouches dans leurs propres compositions déjà assez solides pour s’imposer. NOVELISTS - Mainstage 2 : Les Parisiens ont maîtrisé leur metalcore moderne aux accents prog et mélodiques. Avec un son massif et une prestation fluide, ils ont conquis un public déjà nombreux. Un des fleurons de la scène française, à l’aise sur les plus grandes scènes. UNE MISERE - Altar : UNE MISÈRE, collectif islandais né de l’amitié, de la dévotion et des tragédies, fusionne des musiciens de styles très différents pour créer un son extrême et abyssal. Inspirés par les ténèbres de leur terre natale, ils ne sont pas qu’un groupe : une expérience, un mouvement, un fléau. Et aucun compromis… le chanteur s’ouvrant le crane à coups de micro. LORNA SHORE - Mainstage 2 : LORNA SHORE a transformé la Mainstage 2 en purgatoire symphonique et apocalyptique. Will Ramos a une fois de plus impressionné avec ses capacités vocales hors-norme. Un show aussi brutal que grandiose, visuellement et musicalement. GUTALAX - Altar : Ambiance pogo-toilettes garantie avec les Tchèques du goregrind festif. Costumes absurdes, jets de PQ et growls grotesques : l’Altar a viré en fête foraine extrême. Le public a répondu dans la joie et la bave : mission réussie. C’était surtout un moyen pour gagner 10 minutes de marche pour aller voir SHAÂRGHOT sous la tente voisine et j’ai bien fait car il y avait une queue infinie pour voir la formation. SHAÂRGHOT - Temple : Entre performance industrielle, théâtre post-apocalyptique et electro-métal martelé, SHAÂRGHOT a livré un rituel noir et sensoriel. Le public, pris dans ce ballet cyberpunk, a vibré au rythme des machines. Un show total, immersif, comme une dystopie live. A quand une MAINSTAGE ? KYLESA – Valley : Le retour très attendu des Américains a été à la hauteur : sludge psyché hypnotique, double batterie et tension diffuse. La Valley a été engloutie dans un tourbillon sonore et émotionnel. Un comeback magistral, entre sueur et transe. REFUSED - Warzone : Toujours aussi engagés, les Suédois ont renversé la Warzone avec leur post-hardcore révolutionnaire. Lyxzén n’a rien perdu de son feu ni de sa verve politique. Un show fiévreux, comme une gifle lucide et nécessaire. Quel dommage d’arrêter. En espérant pouvoir voir les Suédois à Paris en octobre. HEALTH - Valley : HEALTH a plongé la Valley dans une dystopie sonique entre indus, noise et électro glaçante. Stroboscopes, beats mécaniques et voix fantomatiques ont construit un monde parallèle. Un trip sensoriel dérangeant mais captivant. Petite pause en profitant de WALLS OF JERICHO de loin. JERRY CANTRELL - Valley : Le légendaire guitariste/chanteur d’ALICE IN CHAINS a offert un set élégant et chargé d’émotion. Entre titres solo et classiques de Seattle revisités, il a touché juste. Un moment suspendu, porté par le poids d’une carrière mythique. Je prends le temps de regarder le concert en entier, le seul pour cette édition, préférant CANTRELL / PUCCIATO à LINKIN PARK qui, encore une fois, a limité les photographes sur une short list… Je préfère me transporter dans les 90’s à Seattle et c’est la meilleure façon de terminer cette bien belle édition malgré un samedi studieux. Merci à toute l’équipe presse du Hellfest. (Report de Sylène) : Dernier jour : l'apothéose (à mes yeux !) avec la clôture du festival par LINKIN PARK... enfin, en principe puisqu'ils ont annulé une date au dernier moment vendredi pour raison médicale... Croisons les doigts. Des amis qui « campent » près du site me disent qu'ils ont entendu les répétitions du groupe ce matin. Croisons les doigts ! Vers midi, ASHEN investit la Mainstage 1. Ils sont excellents sur scène. Un peu plus tard, ce sera le tour de DEAD POET SOCIETY (pas mal du tout !) ; MOTIONLESS IN WHITE (qu’on écoute de loin)… Allez, on a assez joué, il va falloir traverser les fosses pour espérer s'approcher pour LINKIN PARK. Il y a beaucoup de monde : debout, assis, couché sur l'herbe... On slalome pour arriver jusqu'à la Mainstage 1. Sur la scène d'à côté, les américains de A DAY TO REMEMBER commencent leur show. C'est sympathique mais sans plus pour moi. On devra patienter pour environ 3 heures avec CYPRESS HILL (absolument pas mon kiff, mais respect pour la prestation) et FALLING IN REVERSE (agréablement surprise, même si le chanteur est un sacré crâneur !), avant l'arrivée LINKIK PARK... LINKIN PARK (Mainstage 1) : on est serré comme des sardines. Au tout début, tout se passe bien, on est entre connaisseurs et on profite ensemble... Ce groupe représente beaucoup pour toute une génération biberonnée à leurs tubes depuis 2001. Mais rapidement, ça devient de la folie : certains slament dans tous les sens et on passe en mode déménageurs de canapés par-dessus la tête ! Mais le pire est à venir… quand Mike Shinoda a la bonne idée de demander aux gens de pogoter et qu’on se retrouve entre deux circle pits, complètement écrasés et baladés dans tous les sens : les pieds d'un côté, le corps de l'autre et surtout et la cage thoracique complètement comprimée... Bon, comme on est clairement tous dans le même bateau, on s'entre-aide comme on peut le temps que le morceau se termine (" Two Faces "). Je veux sortir de là ! Et je ne suis pas la seule. Une fois un peu plus à l’arrière, on respire mieux. Ici, les gens scandent " Emily ! ", c'est vraiment sympa. Les morceaux s'enchaînent plus ou moins rapidement : avec parfois des petits moments de latence. Les nouveaux titres sont aussi bien accueillis que les anciens et je trouve le public plutôt très réceptif : beaucoup de bonne humeur et de sourires sur les visages autour de moi. Je ressors de là heureuse mais douloureuse (j'aurai des bleus pendant 10 jours !). Un feu d'artifice clôturera ces 4 jours de folie. Demain, retour à la réalité... mais remonté à bloc. Car comme chaque année, le Hellfest n’aura pas été uniquement une série de concerts, mais l’occasion de revoir des amis qu’on croise ici tous les ans, de partager de bons moments, de se créer des souvenirs. Pour nous, c’est une tradition, un pèlerinage ! See you next year headbangers ! (Photos et review par Djaycee) <<< Retour >>> |