HELLFEST 2024 : jour 3
Clisson le 29/06/24




En cette matinée pluvieuse et troisième journée du Hellfest, j’ai troqué mon bermuda/t-shirt pour un jean et veste à capuche à la place de mon imper que j’ai oublié dans la voiture (intelligent n’est-ce pas ?)

NAKKEKNAEKKER (Altar) :
Il est 10h30, direction la Altar pour voir les jeunes danois de NAKKEKNAEKKER. Le groupe a beau s’être formé en 2020, il nous délivre un Death Old School qui sent bon les années 80-90, clairement, on sent que les membres qui ont tous plus ou moins la vingtaine, sont tomber dans la marmite du Death quand ils étaient petits. Le Death, étant un de mes styles préférés, je ne boude pas mon plaisir de voir ces jeunots porter la flamme et je dois dire qu’ils le font bien, c’est crasseux avec des riffs bien gras, des patterns de batterie à l’ancienne avec des passages en mode rouleau-compresseur, parfait donc pour bien commencer la journée.
Toujours important d’arriver tôt sur le site pour découvrir ce genre de pépites…


Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis


EIHWAR (Temple) :
EIHWAR est un groupe bien de chez nous, avec un monsieur en armure au pad et la chanteuse habillée façon druide avec un crâne animal sur la tête. La voix de la chanteuse justement me transporte assez facilement dans son univers, ceci ferait une bande son parfaite pour un périple en Norvège par exemple. Notez que le groupe a réussi à se faire programmer cette année sans même avoir encore sorti un album, sûrement HEILUNG et de genre de groupes. Le public présent sous l’Altar est enthousiaste, la pluie a peut-être aussi aidé à la découverte pour certains. Le chevalier prend une guitare acoustique à un moment pour magnifier le chant de la chanteuse avec ses envolées créant ainsi un joli moment " suspendu ". Après concernant la scénographie à proprement parlé, je dois dire que j’ai trouvé tout cela assez vide excepté les costumes, mais bon il faut dire aussi le groupe est encore jeune…


Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis


BLOCKHEADS (Altar) :
Direction la Altar pour prendre ma dose de grind avec BLOCKHEADS. C’est avec grand plaisir que je les revoie. Faut dire aussi que c’est un groupe incontournable pour moi quand je suis à la salle de sport pendant le cardio. La batterie est sans concession, la section rythmique vous découpe à une vitesse folle, c’est le chaos sur scène, Xav assène ses growls de l’espace, il veut plus de folie dans le lit et il l'obtient en descendant à la crash barrière pour chanter et se payer un slam. Comme d’hab’, Xav se donne à 100%, le wall of death demandé est parfaitement exécuté et à cette heure assez matinale il faut dire, le public est déjà bien motivé et ça fait plaisir ! Le set se fini sur un morceau de 30 secondes :)
Hâte de découvrir leur nouvel album…


ALIEN WEAPONRY (Mainstage 1) :
Direction le food court pour me restaurer avec un bon pulled pork/pommes de terre, c’est ce qu’il faut pour tenir la journée. Je profite de ce moment pour voir ALIEN WEAPONRY, que j’avais raté en 2019. Les néo-zélandais arrivent à mixer leur folk traditionnel avec du thrash et je trouve que ça le fait bien comme par exemple sur " Kai Tangata " un de leurs titres phares, chanté en maori qui plus est, une bonne idée que de faire connaître sa culture locale via le Métal.


KRONOS (Altar) :
KRONOS, qui s’est reformé en 2023 pour les 20 ans de " Colossal Titan Strife " envoie des parpaings direct dans la gueule, la section rythmique est dévastatrice et fait headbanguer la fosse d’entrée de jeu. Le chant de Kristof me met dedans direct. " Opplomak ", un des titres de l’album en question justement fait très mal en live, " Haterealm " enfonce le clou, ça fait du bien de voir un tel déchaînement de violence sur scène, ça détend presque. J'espère que cette reformation leur donnera envie continuer et de sortir un nouvel album. Je n’avais encore jamais vu KRONOS en live et j’ai personnellement bien pris mon pied avec leur brutal death qui sent bon les 00’s.


Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis


ANVIL (Mainstage 1) :
Place maintenant au trio australien sur la Mainstage 1.
Trio que j’avais eu l’occasion de voir et d’interviewer juste avant le confinement à l’Empreinte de Savigny Le Temple et ça me fait vraiment plaisir pour lui de le voir profiter de cette grosse scène et du public de METALLICA. Pour la petite histoire, ANVIL est l’une des inspirations des Four Horsemen.
L’intro instrumentale envoie avec son Hard'n' Heavy old school, ça donne la pêche et le sourire du bassiste Chris est vraiment contagieux. Les autres comparses Lips et Rob en imposent, le groupe a vraiment le sens du riff entraînant qui déménage. " Truth Is Dying " un des morceaux du dernier album " One And Only " sorti le 28 juin, groove comme jamais, une belle complicité se dégage du trio, ça fait plaisir à voir surtout quand on sait toutes les galères qu’ils ont traversés depuis leurs débuts, il y a 45 ans, à ce propos, je vous invite à aller regarder leur documentaire sorti en 2008. Lips sort le vibromasseur pour un solo. Le classique " Mothra " (sur le célèbre ennemi de Godzilla) est joué le refrain et quel plaisir de chanter tous en coeur " Mothra ! ". Le set se termine avec " Metal On Metal ", le classique intemporel d’ANVIL.
Un grand merci au Hellfest de les avoir programmés à cette heure-ci, vivement une troisième fois me concernant.


Photos réalisées par Elise Diederich @ Seigneurs du Metal


Direction le Vip pour une interview avec Laurent Karila.

DUST LOVERS (Valley) :
Nous devions aller voir OXBOW sur la Valley mais ce sont les Français de DUST LOVERS qui s’y collent en remplaçant de dernière minute. Rock sympathique pour commencer la journée. (Djaycee)


Photos réalisées par Djaycee


WAYFARER (Temple) :
De retour après l’interview pour WAYFARER à la Temple.
Ce groupe de Black folk atmo venant du Colorado a pour thématique principale le far west et la conquête de l’Ouest. D’ailleurs, les coups du batteur me font l’effet de coups de pioches :). Les riffs sont mélodiques, planants, les growls des deux chanteurs nous emmènent eux dans les ténèbres, la musique de WAYFARER est brutale comme l’était la conquête de l’Ouest. Par moment, on a l’impression de chevaucher des paysages dignes des films de John Wayne, les passages folks y sont pour beaucoup et je les trouve vraiment très impactants à chaque fois.
Encore une bonne découverte aujourd’hui !


Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis


BLACK STONE CHERRY (Mainstage 1) :
Direction la Mainstage pour voir BLACK STONE CHERRY profiter du snake pit installé dans la nuit pour METALLICA. Le groupe joue avec le Snake pit et cela permet d’avoir des photos assez cools, le groupe a également joué sur les écrans pour avoir une sorte de backdrop numérique. De beaux clichés à la clé et une belle découverte. (Djaycee)


Photos réalisées par Djaycee


BRUTUS (Valley) :
Je me presse vers la Valley pour voir un de mes coups de cœur de ces dernières années : BRUTUS que j’avais eu la chance d’interviewer aux Nuits Collectives des Francofolies l’année dernière.
Que dire de ce trio… un set de fou commençant par " War " et " Liar "… La foule ne s’y trompe pas et les Belges arrivent à faire déborder la scène de la Valley, jusqu’à l’espace restauration… vivement que la nouvelle scène Valley soit mise en place en face de la Warzone et non pas en perpendiculaire… je m’octroie de regarder le set dans sa quasi-intégralité attendant " What have we done " et " Victoria " pour me rendre à l’infirmerie où j’apprends qu’ils n’ont ni scalpel pour percer une ampoule et je repars avec un pansement basique. Je croise heureusement une festivalière qui gentiment m’upgrade mon pansement avec un pansement spécial ampoule. (Djaycee)


Photos réalisées par Djaycee


Maintenant, direction l’espace presse pour l’interview des légendaires ANVIL !

SKALMOLD (Temple) :
Les islandais nous dépaysent avec leur folks pagan, leur musique épique et guerrière nous transporte, les choeurs donnent envie de partir en croisade tout comme le chant bien fédérateur et entraînant. J’ai découvert SKALMOLD un peu sur le tard (il y a à peine 1 an) car je n’écoutant pas trop ce style de base, mais leur pagan a ce petit quelque chose en plus qui me touche droit au cœur. Les morceaux de leur dernier album sorti en 2023 rendent vraiment bien en live je trouve.
J'espère les revoir rapidement en config salle…


Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis


THE HAUNTED (Altar) :
20 ans que j'attendais de voir THE HAUNTED, groupe découvert à la grande époque du Hard’n’heavy spécial Fury Fest de mon grand frère et sérieusement, je ne suis pas déçu de les voir bien au contraire. Les suédois savent y faire niveau riffs, c’est épique, la batterie est chirurgicale, la voix du chanteur Fry bien à l’ancienne à tout pour me plaire et pour couronner le tout, " 99 ", un de leur titre phare est joué, que demande le peuple ?

Maintenant, direction maintenant l’Extreme Market pour récupérer mon exemplaire dédicacé de " Red roots ", second roman de la trilogie de Saad Jones. Si vous aimez la lecture et le métal, foncez lire ces romans. Je croise les HOULE, l'occasion pour moi de recueillir leurs premières impressions de leur concert de la veille.
Il est maintenant temps de s’avancer vers la Valley pour aller voir MISTER BUNGLE, sur le chemin je croise Mouss de MASS HYSTERIA chantant “ ça va aller, ça va aller ”, j’avais bien besoin de ses encouragements pour braver la pluie…


Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis


CHELSEA WOLFE (Valley) :
Juste à temps pour CHELSEA WOLFE qui arrive sur scène en même temps que la pluie. Un temps finalement rêvé pour la musique de l’Américaine. L’éventail de styles brassés par la musicienne trouve un cadre magique pour s’épanouir dans cette Valley pluvieuse.
Le set commence par " Whispers in the Echo Chamber ", les ponchos sont de sortie ainsi que quelques parapluies. Un set qui nous emporte et nous transcende alors que le froid et la pluie commencent à s’installer. (Djaycee)


Photos réalisées par Djaycee


Pas de MASS HYSTERIA, ni de tenace pit pour nous. Le groupe a pu négocier avec la tête d’affiche un accès pour les membres de l’armée des Ombres dans le snake pit renommé pour l’occasion. Dommage que les photos ne soient réservées qu’à la presse papier. (Djaycee)


MR BUNGLE (Valley) :
Sur le même slot jouait Bruce Dickinson que je n’ai encore jamais vu en solo mais j’étais tellement curieux de voir MR BUNGLE et puis Mike Patton quoi, impossible de rater le set sachant en plus que le sieur Patton va se faire de plus en plus rare vu son état mental, il avait du annuler la tournée européenne de FAITH NO MORE en 2022.
Dès l’intro, j’ai l'impression d’assister à un événement paranormal du genre objet musical non identifié, je comprends mieux pourquoi ce groupe est une des inspirations des PSYKUP. C’est bordélique dans le bon sens du terme, ça part dans tous les sens mais, Patton se la joue crooner, ça donne envie de danser, d'agiter un briquet… On oublie vite la pluie tant on est absorbé par ce qu’il se passe sur scène et puis voir Dave Lombardo à la batterie c’est quelque chose aussi, le mec est hallucinant, ça change de rythme toutes les 30 secondes, bref on ne s’ennuie pas une seconde. On a le droit à un moment totalement improbable et clownesque où Mike sort un canard pouet pouet en guise d’instrument, ainsi qu’à une reprise de SEPULTURA " Territory " avec la présence en guest d'Andreas Kisser en personne, rien que ça ! On passe clairement par toutes les émotions possibles avec ce show survitaminé de MR BUNGLE, il me fallait bien cela pour finir cette journée passée sous la pluie.

Il pleut, tout le monde cherche un abri et la queue commence à grandir pour le pit photo de MR BUNGLE. Le groupe arrive sur " Ainsi parlait Zarathustra " de Richard Stauss alors qu’une accalmie semble vouloir s’installer. Elle ne sera que de quelques minutes et c’est sous une pluie diluvienne que nous, les photographes devront jongler pour sortir/rentrer nos appareils en ne perdant rien du show tout en n’obérant pas le matériel pour le lendemain. Je n’aurai vu que le début du set tant la pluie menaçait le matos photo. Dommage j’aurais manqué les reprises de Van Halen avec le fils du guitariste ou encore de " Territory " de SEPULTURA avec Andreas Kisser…


Photos réalisées par Djaycee


C’est l’heure pour moi de rentrer au campement pour quelques heures de sommeil bien mérité avant d’affronter " sereinement " (je l’espère) la dernière ligne droite qui m’attend demain.

Tant pis pour THE INTERRUPTEURS ou SUICIDAL TENDENCIES, il faut rentrer. Demain est un autre jour. (Djaycee)


Live-report réalisé par Hicks