HELLFEST 2024 : jour 2 Clisson le 28/06/24 Après un petit dej’ et une douche c’est parti pour cette deuxième journée. Je me suis levé assez tôt pour être sûr de ne pas rater le set de HOULE sous la Temple. HOULE (Temple) : La Temple est totalement remplie, heureusement que je suis arrivé un peu plus tôt pour être bien placé à la barrière, ça me fait plaisir que le public soit si nombreux à cette heure-ci pour accueillir le groupe comme il se doit. C’est déjà la 4ème fois que je vois le groupe. Vikser est à peine installé que le public est déjà bien chaud, l’entrée des autres musiciens est magistrale tant l'atmosphère est électrique, on sent que quelque chose d’important va se passer. " Le Continent " est de retour en morceau d’intro pour ce set spécial Hellfest, très bon choix pour ma part car ce titre nous happe direct avec ses riffs et patterns de batterie et le côté épique du morceau donne envie de partir en mer. Pouronner le tout, Adsagnosa, au chant, est en grande forme. " Seul face à moi-même " me touche toujours de la même manière, il y a quelque chose en plus dans son interprétation. " La Danse Du Rocher " (habituellement le titre en ouverture du set) tape très fort lui aussi, les musiciens sont en transe, nous balançant des vagues dignes d’un tsunami, Adsa continue de courir partout tel un marin maudit, les riffs cisaillent toujours autant et je trouve qu’il y a un côté solennel dans leur musique qui me plait beaucoup. L’intro de " Sur Les Braises Du Foyer " donne envie de lever le poing haut et fort, de bomber le torse tant ce riff est entraînant. Vikser, derrière ses fûts, n’est pas en reste, matraquant sa batterie comme jamais, le cri d’Adsa est vraiment diabolique tellement elle monte dans les aigus. Les marins maudits de HOULE ont réussi à conquérir la Temple en nous servant un set qui restera dans les annales du Hellfest je pense. Le groupe quitte la scène sous les applaudissements du public, il n’a que 3 ans d’existence mais a déjà tout d’un grand, leur ascension ne fait que commencé. Les Acteurs De L’Ombre ont le chic pour signer et supporter des pépites comme HOULE, merci à ce label pour la découverte. Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis SAINT AGNES (Mainstage 2) : Photos réalisées par Djaycee KARMA ZERO (Altar) :
Photo réalisée par Djaycee EIGHT SINS (Warzone) : Photos réalisées par Djaycee 7 WEEKS (Mainstage 1) : Photos réalisées par Djaycee SOLITARIS (Altar) : Quel plaisir de revoir SOLITARIS 5 ans après leur passage à L'empreinte. Le groupe est habillé en tech wear noir, tous les membres sont cagoulés, les riffs sont futuristes, froids, les samples inquiétants et les breaks ravageurs. Le chant plutôt hardcore est original par rapport a ce que propose la section rythmique, en tout cas, ils ne me laissent pas indifférent, ils arrivent facilement à me transporter dans son univers. J’ai juste trouvé le set un peu trop court, si jamais vous les voyez passer près de chez vous, sautez sur l’occasion, ça vaut le coup ! Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis SMASH HIT COMBO (Warzone) : Photos réalisées par Djaycee IMPERIAL CRYSTALLINE ENTOMBMENT I.C.E.(Temple) : Je ne connaissais pas le groupe avant d’entrer sous la Temple pour le set. Première surprise pour un groupe de Black/Death, les mecs sont tous habillés en blanc d’une robe de moine blanche avec un masque blanc, le chanteur a un spectre blanc dans la main, la section rythmique est imparable et envoie de gros bpm à l’image d’un MARDUK tout en nous laissant parfois le temps de respire un peu tout. Les growls du chanteur sont également dévastateurs, dommage qu'il y ait un peu trop de subs au niveau de la double grosse caisse. Au final, I.C.E. nous a envoyé un bon gros blizzard des familles, il m’a bien fait headbanguer ! Encore une bonne surprise me concernant ! Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis THE ACACIA STRAIN (Altar) : Le groupe envoie direct du sale, il y a assez de place sous l’Altar pour que le public parte en mosh-part à l’ancienne, aucun crowd kill à signaler, ce qui est plutôt sympa je trouve. Le groupe remercie le public d'être venu tôt et demande alors un circle-pit. C’est le premier Hellfest pour le groupe et le frontman veut ainsi que le public marque le coup et c’est parti pour une avalanche de slam. Le chanteur, très à l’aise avec toutes les techniques de chants, interagit beaucoup avec la fosse et je dois dire que le mélange des genres proposé par THE ACACIA STRAIN, à savoir hardcore, deathcore, beatdown et j’en passe, m’a mis la pêche pour le reste de la journée ! Photos réalisées par Djaycee DROUPOUT KINGS (Warzone) : Photos réalisées par Djaycee TEXTURES (Altar) : Le groupe que j’avais eu l'occasion de voir en 2017 à l’Empreinte de Savigny-Le-temple, s’est reformé depuis pour notre plus grand plaisir et nous fait l’honneur au Hellfest d’y faire sa première date française. TEXTURES est clairement un des groupes que j’attendais le plus cette année. Il nous embarque direct dans son univers avec « Laments of an Icarus » avec son growl et sa structure particulière. Les compos du groupe sont inventives, bourrées de polyrythmie, c’est dire qu’on ne s’ennuie jamais avec lu. TEXTURES, c’est les patrons. Suit " Storm Warning " avec son impression de spirale ascendante, " Reaching Home " me met direct sur un nuage, les titres sont tous épiques et mélodiques, " New Horizons " enfonce le clou avec sa monté en voix claire et son growl et puis entendre les instruments dialoguer de cette manière fait hyper plaisir. Ca se voit aussi que le groupe est content d’être là et de fouler de nouveau les planches du Hellfest après son passage en 2017. Death prog, polyrythmie ravageuse et planante, c’est clairement une chance pour moi d’avoir assister au retour en grande pompe de TEXTURES. J’espère bien les revoir de nouveau rapidement car ls m’ont clairement emmené ailleurs avec leur set ! Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis BLACK RAINBOWS (Valley) : Photos réalisées par Djaycee LOFOFORA (Mainstage 2) : Quel plaisir de revoir LOFO que je n’avais pas revu depuis le Mennecy Metal Fest en 2022 à l’occasion de la fin de tournée de l’album " Vanités ". C’est la seconde fois que je vois le groupe sur la Mainstage du Hellfest avec leur passage de 2019. On entre de suite dans le vif du sujet avec " La chute " de l’album " Peuh ". Très bonne entrée en matière, Reuno, tout en rouge, ne tient pas en place, Vincent, comme à son habitude est heureux d’être sur scène, porte aujourd’hui un t-shirt migrants welcome, lui qui habite près de Calais sait de quoi il parle. Phil et Daniel ne font qu’un avec leur instrument, les morceaux les plus punchy et groovy sont joués à l’image des " Seigneurs ". Le back drop de LOFO est utilisé pour diffuser des messages importants comme " More women on stage ", " Pas de frotteurs dans les pogos ", " Fuck le rhaine ", " Nazi punk fuck off "…, les Femen font un happening fumigènes en main en scandant " L’enfer c’est vous, Metoo c’est nous " qui coupe un peu le set je trouve, mais bon connaissant les LOFO tout a été validé et puis comme le dit Reuno lui-même " Nous sommes des islamo-gauchistes ", bref les propos sont ensuite appuyés avec " Macho Blues ", morceau phare de l’album " Peuh " sorti, pour rappel en 1996, morceau qui parle notamment d’inceste, on a aussi droit à " Le fond et la forme ", " La Machette ", extrait du nouvel album joué pour la première fois en live, à ce propos je suis très fan de la ligne de basse. Reuno demande au public de se bouger pour les scènes locales et de ne pas faire le métalleux qu’un week-end par an, si vous voyez ce que je veux dire ? Bref, j’ai passé encore une fois un très bon moment en compagnie de LOFOFORA. Le groupe a profité de son set pour interroger et faire réagir les gens à la situation politique actuelle en France, est-ce que ça aura plu à tout le monde, pas sûr, reviendront-ils un jour au Hellfest, pas sur non plus… l’avenir nous le dira… Photos réalisées par Djaycee FEAR FACTORY (Mainstage 1) : C’est une première pour moi que de voir FEAR FACTORY ! Et je dois dire que la bande à Dino et notamment son nouveau chanteur a été très bon, quel pied d’entendre du métal/indus qui sent bon les 90’s. Sur " Recharger ", on a droit à un circle-pit histoire de réveiller la fosse, le refrain qui suit est magnifiquement exécuté par Milo, le nouveau chanteur donc, s’ensuit " Power Shifter " et sa rythmique destructrice, " Disruptor " enfonce le clou, " Replica " me rebooste pour la journée avec son passage légendaire " I don't want to live that way, I don't want to live that way! " repris par tout le public. Milo fait un boulot énorme je trouve remplaçant parfaitement à mon avis le chanteur d’origine Burton C. Bell. Clairement un des temps forts de cette année pour moi ! Photos réalisées par Djaycee SAVAGE LANDS (Mainstage 2) : C'est au tour de Savage Lands, ONG créée par Sylvain Demercastel (ex-ARTSONIC) et Dirk Verbeuren (batteur de MEGADETH notamment) dont le but est de financer la reforestation et l’achat de terres au Costa Rica. Un set pour sensibiliser les métalleux à ce sujet avec un line-up et guests de zinzin, jugez plutôt : Andreas Kisser à la guitare, le chanteur de TEXTURES Daniël, Poun de BLACK BOMB A, le guitariste de LOUDBLAST Pa, le batteur des LOCO MUERTE, Chloé Trujillo et j’en passe… La présence d’Andreas Kisser aurait été pour nous l’occasion d’entendre une belle reprise de " Roots ". Pour revenir aux guests, il y en a un que j’attendais beaucoup, à savoir le bassiste de NASUM, Jesper, groupe culte de grind suédois que je n’ai malheureusement jamais pu voir en live, puisque tout le monde sait que le chanteur original a disparu durant le tsunami en Asie en 2004. La nature est parfois cruelle et vues les changements climatiques auxquels on assiste de plus en plus, cela risque de s’amplifier. C’est en ce sens qu’une initiative telle que Savage Lands est plus qu’utile, alors soutenez-la. Le Hellfest a d’ailleurs fait un énorme don ! Photos réalisées par Djaycee KANONENFIEBER (Temple) : Direction la Temple, qui est blindée pour assister au set de KANONENFIEBER (que j’ai déjà eu l’occasion de voir en Belgique l’année dernière), projet de Black Métal allemand autour de la Première Guerre Mondiale. L’intro est hyper solennelle jusqu’au coup de canon que j’ai vachement senti passé puisque situé presqu’au niveau des crash barrière. Suit " Menschenmühle ", titre très sombre et épique. Le groupe est cagoulé et vêtus façon soldats allemands de la Première Guerre, le public présent est hyper réceptif je trouve sur " Die Schlacht bei Tannenberg " dont la rythmique de batterie martiale est imparable et donne envie de partir faire la guerre, à ce propos, le groupe a une choré bien particulière. " The Yankee Division March " clôt le set qui est passé beaucoup trop vite à mon goût. En tous les cas, le pit a fait honneur au groupe, devenue maintenant une valeur sûre dans le genre après seulement 4 ans d’existence, c’est vous dire le niveau… Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis Il est temps maintenant de passer par l’espace Vip pour se restaurer et tenir bon jusqu’à la fin de la soirée. SATYRICON (Temple) : Direction la Temple pour digérer en compagnie d’un un des pionniers du Black Métal norvégien, à savoir SATYRICON. Ca envoie du lourd avec son Black’N’Roll endiablé. " Now, Diabolical " fait travailler mon cou, Satyr tient parfaitement le public dans sa main tellement il est captivant, le groupe, que je vois pour la première fois seulement, est un véritable rouleau-compresseur. Vraiment pas déçu de les voir ce soir étant un fan du genre. Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis TOM MORELLO (Mainstage 1) : Photos réalisées par Djaycee Je passe en coup de vent voir SHAKA PONK sur la Mainstage au moment du morceau " Je m’avance ", c’est l’occasion de croiser des potes, de boire un coup et manger des frites. Concernant le show en lui-même, j’ai trouvé que ça manquait de spontanéité, le chanteur étant trop maniéré à mon goût, le groupe n’aura pas réussi à m’avoir. Après est-ce qu’un groupe pareil finalement avait sa place sur un fest comme le Hellfest ? Bref… Il est temps pour moi de filer sous la Temple histoire d’être bien placé pour voir EMPEROR. EMPEROR (Temple) : Je suis aux premières loges, tout proche des barrières, et voir pour la première dois ce groupe culte. EMPEROR démarre sur les chapeaux de roue, m’envoie direct dans son univers avec " Into the Infinity of Thoughts ", morceau froid, symphonique, sombre et pénétrant. Trym, le batteur me subjugue par ce qu’il envoie, Ihsahn est diabolique au chant et à la guitare, les nappes de clavier sont hyper impactantes, " In the Wordless Chamber " me mets une de ces déculottés monumentales, ça a beau faire 20 ans maintenant que j’assiste à des concerts, celui auquel je suis en train d’assister entre facilement dans mon Top 10, on assiste à une vraie leçon/démonstration devrais-je dire de Black Metal. Les compos de Samoth et Inshan sont ciselées au millimètre près. L’intro de " The Loss and Curse of Reverence " massacre ma nique tant je headbangue, le set se termine sur " Ye Entrancemperium " avec ses envolées incroyablees. Merci au groupe de m’avoir emmené si loin et de m’avoir permi d’assister à un moment pareil ! Photos réalisées par Djaycee FU MANCHU (Valley) : Photos réalisées par Djaycee ANAAL NATHRAKH (Temple) : Que dire quand j’ai vu leur nom programmé cette année ? Le set démarre tranquillement par " Acheronta movebimus " jusqu'à ce que Dave chante et déclenche les ténèbres. L’enfer est déclenché sur " Bellum omnium contra omnes ", le frontman demande un circle-pit et le public, qui semble avoir encore des forces à une heure aussi tardive s'exécute sans rechigner. Le chant de Dave est clairement habité. Arrive ensuite " Forward! " de l’abum " A New Kind Of Horrer ", titre qui m’a fait découvrir le groupe via une playlist " sportive " de Spotify. Ce morceau est tellement violent en live avec ces samples d’armes à feu, ces guitares qui mitraillent à tout va, quel chaos ! Le break réveille la fosse… On continue dans la démence avec " The age of starlight ends ". ANAAL NATHRAKH est pour moi synonyme de chaos, de bande son de de fin du monde avec sa musique que je trouve très nihiliste et jusqu’au-boutiste. " Endarkenment " par exemple coche toutes les cases sur ce que je viens de dire avec son petit plus, le refrain qui fait dressser littéralement les poils. Le set se termine sur une note bien chaotique avec " Submission is for the weaksur ". ANAAL NATHRAKH est venu ce soir en mode patron qu’on se foute sur la gueule jusqu’à 2h du mat’… Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis BODY COUNT feat. Ice-T (Warzone) : Photos réalisées par Djaycee Cette seconde journée bien achevée, il est temps de retourner au campement, la tête bien remplie. Encore 2 jours à tenir, une douche et au lit. (Live-report réalisé par Virgile) <<< Retour >>> |