HELLFEST 2024 : jour 1
Clisson le 27/06/24




En ce mercredi 26 juin, direction Clisson pour mon troisième Hellfest.
Cela fait 5 ans que je n’avais pas été à ce festival, ma dernière édition étant celle de 2019 et autant dire que j’avais hâte d’y retourner. J’ai atterri dans un premier temps au parking ouest mais voulant éviter les navettes, je décide de me diriger vers le parking Est mieux placé à mon goût. Il est maintenant temps de retirer mon précieux sésame et de me trouver un emplacement au camping. Je choisis encore une fois le white camp même s’il est proche du brutal caddie (ce n’est pas le camping le plus calme) mais au moins, c’est celui qui est le plus proche des douches. Une fois le campement installé, direction le Leclerc pour y faire le plein.

Après avoir profité de la matinée, direction le vip pour l’interview de BLEED FROM WITHIN avant d’attaquer les concerts.

WORMROT (Altar) :
Le groupe nous vient de Singapour et est là pour nous délivrer une dose de grindcore des familles qui tâche. La chanteuse, Weish, est hyper charismatique avec ses vocalises et cris démoniaques et son chanteur, Gabriel Dubko, nous fait apprécier ses growls frondeurs. La section rythmique, avec le guitariste Rasyid Juraimi et le batteur Vijesh, nous balance des riffs qui donnent la pêche, les blasts sont dévastateurs, ce qui met la fosse en ordre de marche avec mosh-pits et circle-pits à gogo, ça fait plaisir de commencer cette première journée avec un groupe de cet acabit, groupe, qui est venu sans se prendre la tête pour partager un moment de fun avec nous. C’est avec plaisir que je reverrais bien WORMROT si l’occasion s’en présente.


Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis


KOMODRAG & THE MOUNODOR (Valley) :

Photos réalisées par Djaycee


BLEED FROM WITHIN (Mainstage 2) :
Ayant pu interviewer le groupe plutôt dans la journée, direction la Mainstage 2 pour assister au set des Ecossais. Le groupe est heureux d’être là, c’est leur premier Hellfest en 20 ans de carrière. Leur groove metal met dans l’ambiance direct. Scott, au chant, occupe bien l’espace avec ses growls fédérateurs, Steven (guitare/chant) est là pour contraster avec sa belle voix claire comme sur “ Levitate “, qui est pour moi l’un des grands moments du set avec son refrain. Les riffs sont incisifs, entraînants et motivent bien pour le reste de la journée, tout en évitant de tomber dans les sempiternels clichés du genre.
BLEED FROM WITHIN est un groupe à surveiller de près.


THROWN (Warzone) :

Photos réalisées par Djaycee


SLAUGHTER TO PREVAIL (Mainstage 1) :
J’avais envie de voir ce que valait le groupe et voir aussi si Alex, le chanteur, savait faire autre chose que de jouer avec des ours. Visiblement oui, la section rythmique envoie une sorte de nu-metal/deathcore sous testostérones, comme si SLIPKNOT avait fait un peu trop de sport.
C’est assez entraînant, Alex fait le show mais je suis dérangé par certains growls qui sont issus de bandes sonores comme sur “ Demolisher “. “ Baba yaga “ est sympa en live mais le groupe ne m’aura pas marqué plus que ça et n’arrive pas à retenir suffisamment mon attention pour que je reste jusqu’à la fin de son set. Il est temps de filer sous la Altar pour voir IMMOLATION qui joue en même temps.


Photos réalisées par Djaycee


IMMOLATION (Altar) :
A peine arrivé, c’est la branlée direct, de quoi me faire regretter d’avoir voulu voir un bout de SLAUGHTER TO PREVAIL. IMMOLATION est venu sans faire de chichi, sans la prétention de vouloir battre tel ou tel record, les mecs sont là juste pour nous délivrer leur Death old school bien sale. La section rythmique va à 100 à l’heure, les patterns de batterie sont hyper cools, les growls à l’ancienne de Ross font plaisir à entendre avec cette voix caverneuse si particulière, le headbang est facile pour moi sur ce style.
Quel pied d’avoir enfin pu voir IMMOLATION en live, le Death, étant un de mes styles favoris en Métal.


Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis


ICE NINE KILLS (Mainstage 2) :

Photos réalisées par Djaycee


Kerry King (Mainstage 1) :
Kerry King est de retour à Clisson, 5 ans après son au revoir déchirant pour la dernière de SLAYER qui avait eu lieu en 2019. Il revient cette année nous présenter son projet solo bien Thrash avec un album “ Rise “, sorti d’ailleurs il y a peu. Et quel plaisir de prendre sa dose de Thrash en live !
Kerry est en forme, ses riffs donnent la pêche et franchement avec Paul Bostaph à la batterie que demande le peuple, sans oublier de parler de Mark Osegueda au chant, lui aussi très bon avec son grain frondeur. Les compos originales sont top et bien entrainantes, parfaites pour retourner la fosse de Clisson. Les reprises de “ God hâtes Us All “ et de “ Raining Blood “ ont été un grand moment du set, le public ne s'est pas fait prier pour se défouler. J’ai personnellement bien pris mon pied !


Photos réalisées par Djaycee


BRUJERIA (Altar) :

Photo réalisée par Djaycee


CRYSTAL LAKE (Warzone) :

Direction la Warzone pour voir CRYSTAL LAKE plutôt que BABYMETAL, dont je n’ai absolument pas compris ni le concept ni le délire. D'entrée de jeu, le frontman demande un circle-pit et le public s'exécute gaiement, les riffs accrochent, les refrains sont catchy, les breaks bien sales, les Japonais savent y faire pour réveiller la Warzone avec cette science de la rythmique.
Dommage que le son sur la façade de droite ait été pas mal coupée mais au final, ça n'a pas trop entaché l'entièreté du set.


Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis


SYLVAINE (Temple) :

Photos réalisées par Djaycee


MEGADETH (Mainstage 1) :
De retour sur la Mainstage 1 pour revoir avec grand plaisir MEGADETH, 4 ans après les avoir vu au Zénith de Paris en première partie de FIVE FINGERS DEATH PUNCH.
Dave est plus en forme et souriant que jamais, on sent son plaisir d’être là. Les titres du dernier album en date “ The Sick, the Dying... and the Dead! “ sont très bons en live. Quelle chance et quel plaisir de voir Dirk Verbeuren derrière sa batterie, étant un des meilleurs batteurs de sa génération, le reste de la section rythmique fait bien le job. Je
quitte le set sur “ A Tout le Monde “, un classique que j’ai toujours plaisir à entendre, un peu à contrecoeur je dois dire mais je file voir DARK TRANQUILITY qui joue en même temps sous la Altar. Parfois, on aimerait vraiment se couper en deux pour voir plus de groupes.


DARK TRANQUILITY (Altar) :
Les pionniers du death mélo sont en grand forme aujourd’hui dans une Altar pleine à craquer, heureusement pour moi, en passant par la Temple, j’ai réussi à me trouver une bonne place. Des nouveaux et anciens titres sont joués ce soir, et ça fait plaisir d’entendre une set-list qui brasse large avec les mélodies planantes couplées aux growls du chanteur qui parfois a une belle voix claire bien ronde et entraînante, ce qui fait, selon moi, la grande force du groupe.
Très content d’avoir revu DARK TRANQUILITY après son passage en 2019 même si j'aurais aimé en entendre un peu plus…


Photos réalisées par Djaycee


THURSDAY (Warzone) :


Photos réalisées par Djaycee


LANDMVRKS (Mainstage 2) :
Les Marseillais sont venus nous donner une leçon sur la Mainstage. Le Hellfest a bien fait de les choisir pour pallier l’annulation de BAD OMENS. Personnellement, j’ai gagné au change, je n’avais pas vu le groupe depuis sa date au Trianon en 2019 en ouverture de RISE OF THE NORTHSTAR, c’est dire si l’équipe a gagné en niveau depuis.
“ Suffocate “, une chanson qu'ils n'ont pas l'habitude de faire en live est joué ce soir, le chanteur l’a fait accompagner d’une guitare acoustique, j’ai trouvé ça couillu qu’il la propose sur un live au Hellfest, le chanteur se livrant comme jamais sur ce morceau. La fin du morceau en config électrique le rend hyper intéressant. Retour au premier album avec un de leur titre phare à savoir “ Lost in wave “, mon morceau préféré au passage, clairement, ils savent faire plaisir aux fans avec un wall of death spontané au début de celui-ci et son intro à la guitare clairement inspirée du grunge de NIRVANA jusqu’à ce que le reste de la section rythmique balance son metalcore burné. Le refrain en voix clean est toujours aussi beau et me fait planer suivi de son breakdown ravageur. “ Self-Made Black Hole “ ravage direct tout, LANDMVRKS, c'est le sens du riff, de la mélodie, des breakdowns bien placés, ils ne sont clairement pas là par hasard, ils ont retourné la mainstage ni plus ni moins avec une classe folle.
Hâte de revoir le groupe pour une troisième fois quand l’occasion se présentera…


SODOM (Altar) :
Direction l’Altar pour SODOM, un des groupes du big four allemand, rien que ça !
J’ai réussi à me placer à la barrière, ce qui se révélera être une fausse bonne idée vue l’avalanche de slams qu’on s’est pris. J'assiste à une vraie leçon de thrash avec cette batterie bien vénere, ses riffs qui cisaillent façon bûcheron. 43 ans que le groupe nous abreuve de ce style, j’ai trouvé “ Jabba the Hut “ bien délirant, quel plaisir, en effet, de scander les “ Jabba The Hut “ avec le public et de lever son poing. Suit “ Agent Orange “, un morceau de 1989, je n’étais pas encore né mais musicalement c’est une des périodes que j’aime le plus surtout pour le thrash et je peux dire que j’ai tapé mon meilleur headbang sur ce morceau vu sa dynamique incisive façon course infernale.
Je finis ce set avec une bière gentiment offerte par le chanteur, il fallait bien cela pour se remettre de mes émotions après être resté comme un champion en front tout du long du set.
Merci au Hellfest de nous proposer encore des groupes de cet acabit !


Photos réalisées par Matthieu Lelievre @ Acta Infernalis


ENTER SHIKARI (Warzone) :
Pour clôturer cette première journée, je me rends pour la seconde fois de la journée sur la Warzone, moi qui n’y avais pas mis les pieds une seule fois en 2019. Après un concert et surtout une interview en face-à-face avortée pour cause de Covid en 2020, je vais enfin pouvoir voir ENTER SHIKARI en live. Rou nous embarque dans son univers électro post hardcore qui donne envie de jumper. A un moment du set, il monte à l'échelle sur une plateforme rouge et atterrit dans un univers digne d'un jeu vidéo. Sur “ Bloodshot “, il part dans la fouie terminer le morceau au beau milieu de la fosse, créant ainsi un vrai moment de communion et de partage en toute humilité avant de retourner sur scène en slammant. J’entend enfin “ The dreamers Hotel “, tiré de l’album “ Nothing Is True & Everything Is Possible “. Suit “ Sorry You're Not A Winner “, titre de 2007, qui a grandement contribué à faire connaître le groupe à l’international, un titre, depuis devenu culte, pour toute une génération. Rou remercie le public pour son énergie, et oui, n’oublions pas que le live c’est ça, un moment de partage. En tout cas, j’ai assisté au set parfait pour finir cette première journée riche en émotions, en styles écoutés.

Retour au camping pour dormir et récupérer avant d’attaquer la journée de demain !


AMBIANCE DE LA JOURNEE :

Photos réalisées par Djaycee


(Live-report réalisé par Virgile)

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