GRAND BLANC + DUSK TOTEM
Chaville le 25/09/16
(MJC de La Vallée)


Le live report même tardif nous permet de combler l’absence d’un des groupes majeurs de 2016, en studio ces jours-ci pour son deuxième album. Invité sur cette date par le groupe faisant la premier partie, les DUSK TOTEM qui fêtent à cette occasion la sortie de leur deuxième EP " Love " succédant au méconnu mais mélodique " Map of You ".
En tant que contributeur de ce second EP via Kisskissbankbank, j’ai un accès privilégié au site de ce soir ainsi qu’un pass photo et je ne vais pas m’en priver.
Deux groupes ce soir, DUSK TOTEM monte sur scène en mode trio, le duo étant associé à leur batteur.

Cette pré-release party de DUSK TOTEM, permet au groupe de roder ses nouveaux titres sur scène avant de les dévoiler quelques semaines plus tard au Super Sonic aux côtés des non moins talentueux AFTER MARIANNE.
On ne va pas se mentir quelques proches ou aficionados du groupe sont présents mais l’essentiel de la salle est venu voir GRAND BLANC, et le concert ne sera malheureusement pas sold out ce soir.
Le groupe entame le concert de ce soir avec son titre éponyme " Love " pour mettre l’ambiance dans la salle qui se remplira au cours du set. Le titre ambiance rapidement la salle. Le groove du duo Fanny et Julien opère dès les premières notes. La configuration live du groupe : double synthé et Julien par intermittence à la guitare, ainsi que la batterie permet au duo d’être dynamique et de lancer son set en embarquant avec lui la salle. Le groupe enchaine rapidement avec " Call out " également issu du premier EP et avec des montées de Fanny dont la voix est aussi parfaite sur scène qu’en studio. Le groupe se fend d’un " bonsoir ça va ? " simple enchainement vers le titre phare de leur 1er EP " Map of you ". Découvrir ce groupe sur scène confirme le fait qu’il ne s’agit pas là de premiers venus. Fanny a part le passé participé en solo à des festivals et la scène ne lui est pas inconnue (avec la Fnac, Festival Indétendances à l’Hôtel de Ville de Paris ou au festival Les femmes s’en mêlent). Dès le premier sample de " Map of You " la salle se rapproche de la scène, les claps de mains montent du public qui esquisse quelques pas de danse. La soirée est lancée. Le set se poursuit sur " Joke " chanson inédite sur CD mais qui préfigure déjà l’album. Le public profite de cette exclusivité pour rentrer encore plus dans le concert. La voix de Fanny invective le public et les claviers mélangés à la batterie et à la guitare live de Julien hausse encore le rythme d’un set qui se dévoile un peu moins électro que ne peut l’être le groupe sur album. Ce point se confirme sur " Dear Mother " qui est à peine reconnaissable tout en riffs de guitare et en batterie. La voix de Fanny colle parfaitement à cette version live.
Suite à cela, le set se calme avec " Stop " une chanson annoncée beaucoup plus calme car cette balade est une des premières composées par le duo. Cette chanson est une sorte de balancier avec quatre accords de synthé sur lesquels Fanny surf avec aisance, on pense à BJORK sur cette chanson ou à certains titres de MASSIV ATTACK. La guitare de Julien déboule alors de nulle part pour s’accrocher au accord rythmique et nous préparé une montée en puissance qui conclue à merveille cet inédit. Le groupe revient à une version plus enlevée de " They all say " très pop dans laquelle, les claviers sont plus en retrait de la guitare et de la batterie. Fanny se fait plus incisive dans son chant que sur les EP. Cette chanson est plus condensée et cela convient parfaitement au public qui devient plus dense de chanson en chanson, les fans de Grand Blanc délaissant de plus en plus le bar pour rejoindre le bord de la scène. Le groupe enchaine avec le très dansant " Magic ", le groupe joue avec le public pour le " I Want Magic – Tell me where to find it ! "repris en chœur. C’est le moment de la dernière chanson.
Le set se termine sur le titre " Aha " de leur nouvel EP. On retrouve l’électro planante digne d’une Emiliana Torrini, puis la batterie se fait plus présente ainsi que les riffs de Julien sans que la voix de Fanny nous transporte encore quelques minutes avant de passer le témoin.



Set-list Dusk Totem :
1. Love
2. Call out
3. Map of you
4. Joke
5. Dear Mother
6. Stop
7. They all say
8. Magic
9. Aha

La basse sonne, les synthés ronronnent le groupe monte sur scène avec des néons autour du clavier de Camille et de la batterie de Luc. Les beats froids de GRAND BLANC tranchent avec la chaleur des derniers titres du groupe parisiano réunionnais. Les Messins nous assènent un " Degré Zéro " mécanique, chirurgical. Les paroles " J’traîne un sourire bancal, tâché, sur ma banquise " ne nous donneront pas tort. " Noirceur petite sœur ce que tu as grandi " comme pour poser les jalons, indiquer le chemin parcouru depuis leur premier EP à la pochette noir et Blanc. " L’homme serpent " poursuit le set. Toujours issue du premier EP, cette chanson se fait plus en guitares. Les deux voix de Camille et de Benoit se mêlent parfaitement. "Je suis l’homme serpent " semble convenir à ce groupe à la fois électro, pop, rock se réclamant de Bashung ou de Gainsbourg.
Bref un groupe chantant en français, libre qui nous réconcilie avec toute la culture musicale française de ses 30 dernières années. " On va vous jouer du disco " ça s’appelle " Disque sombre ". Le groupe passe donc sur une chanson de son album. Le Disco est un disco dans lequel un virus rock a été uploadé. Camille est en retrait sur cette chanson. Benoit même la danse et ce disco sombre teinté de rock et son riff de basse de Korbey qui donne une envie irrépressible de danser. Benoit reste le leader de la bande sur " Petites Frappes " aux claviers très dark wave. On pourrait croire cette chanson issue des années 80 mais c’est ce qui fait sa modernité. Les claviers donnent le rythme à ces petites frappes qui sont bien décidés à faire du grabuge. Vient ensuite le " Summer Summer " où Camille reprend un peut plus de place au niveau du chant sur le refrain. Suit " Amour Fou " dans la même veine.
" Surprise party " prend le relais avec son refrain " Surprise! parti! Un jour on rallume et tout le monde est parti Les revenants tardent et les regrets nous criblent Souffle tes bougies comme les enfants terribles "… jeunesse désabusée, la joie fait place à l’ennui et aux regrets, certainement un de mes titres préférés de l’album. Le titre suivant, " Bosphore " tire son nom du snack à kebabs que le groupe fréquentait la nuit, encore une fois l’ennui sous les néons est un sujet qu’aborde le groupe. La virée nocturne sans but est relatée dans le refrain : " La nuit dérive L'envie dévore L'ennui s'épave La nuit dérive L'envie Dévore ses rêves Et le jour se lève ", les rythmes syncopés nous entrainent dans la nuit, suivant un chemin que personne n’a rentré dans le GPS. Le titre tendresse nous entraine à l’aube, mentionnant les " journaux de la veille " comme s’ils relataient leurs exploits nocturnes de la veille. " Casse moi ou Casse toi " l’alternative au réveil, tout ennuagée comme encore brouillée par les excès de la veille.
Le groupe nous surprend par une reprise de Gainsbourg même s’il est habituel de la voir présente sur leurs setlists ; preuve des influences diverses de ce groupe qui a marqué l’année par son album et qu’INDOCHINE vient de sélectionner pour sa première partie à Bercy. Le groupe enchaine les titres de son premier album " Désert désir ", " Verticool ", " Montparnasse " et " Evidence ". Le groupe termine son set par " Samedi la nuit " issu de leur premier EP dont la pochette en noir et blanc annonçait la couleur et permet de bien terminer cette soirée de samedi soir.



Set-list Grand Blanc :
1. Degré Zéro
2. L’homme Serpent
3. Disque Sombre
4. Petites Frappes
5. Summer summer
6. Amour Fou
7. Surprise party
8. Bosphore
9. Tendresse
10. Qui est in qui est Out (Gainsbourg Cover)
11. Désert désir
12. Verticool
13. Montparnasse
14. Evidence
15. Samedi la nuit


Merci aux Dusk Totem pour cette invitation et à Grand Blanc pour leur disponibilité pendant l’aftershow


(Review et Photos réalisées par Djaycee)

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