GOJIRA + GOROD
Mérignac (33) le 16/05/12
(Le Krakatoa)


Quelle meilleure façon de faire un come back dans le business Nawakposse que d'ouvrir avec une concert de GOJIRA non loin de ses terres ?
La tentation était trop forte pour ne pas y céder. Un concert des Landais est toujours un évènement, qui plus est lorsque c'est en terres Bordelaises (territoire acquis à la cause de longue date). Ajoutez à cela les locaux de GOROD pour ouvrir la soirée et c'est du tout bon ! Base prod., le tourneur à l'initiative de la soirée, nous a concocté une très belle affiche.

C'est donc GOROD (ex-GORGASM) qui s'y colle et défouraille en premier dans un Krakatoa déjà comble. Et là mon ami, laisse moi te dire que ça joue velu. Pour une entrée en matière c'est épais, et si tu avais prévu de te mettre en condition avec une montée en température progressive, tu repasseras. D'entrée de jeu, pas le temps de finir tranquillement le godet entamé que, ça latte dans tous les sens. Comme ça, sans préliminaire, à la sauvage ! Et visiblement, le public, conquis, aime ça et en redemande même ! Le combo est venu présenter son nouvel album (" A Perfect Absolution ") et le fait bien. Au programme, du death prog brutal, technique, mélodique et ultra catchy qui fait saigner des oreilles et fumer du bulbe. Ca tricote dans tous les sens mais jamais sans un groove certain et des plus efficaces. Les similitudes (plutôt qu'influences), si elles sont multiples, sont à chercher du côté de DECAPITATED, OBSCURA, THE FACELESS, NILE ou BENIGHTED.
Les morceaux s'enchaînent avec brio, le son est excellent, l'ambiance l'est également, tout est réuni pour la démonstration GOROD. Connaissant les lascars depuis plusieurs années, j'étais au parfum de leur stakhanovisme tendance robots mais j'avais peu eu l'occasion d'apprécier les bêtes sur pieds, dans le jus d'une scène. Et après avoir lâchées les affaires un bon moment je ne fus point déçu d'apprécier la performance et l'ampleur prise par le groupe après les très nombreuses dates accumulées par les bordelais ces dernières années.
Juste une bonne branlée, en règle, donc, et un excellent moment qui vit également Guillaume (ex-hurleur) invité à rejoindre les copains le temps d'un guest furieux. Excellente entrée en matière donc avec une prestation de premier ordre.



Et après le ravissement d’une telle prestation, que le peuple peut-il demander de plus ?
GOJIRA !

Et oui ! Attendus le pied ferme, les (presque) locaux, 4 jours après leur concert évènement en ouverture de METALLICA au Stade de France. Le groupe, que de nombreux présents ce soir ont vu quasiment débuter dans les salles locales, de Rock et Chansons, pour la sortie de " Terra Incognita ", à Barbey, lors de Ciné concert ou pour l'enregistrement de " The Link Alive ", est en terrain largement conquis. Les 4 landais jouent quasiment à la piaule ce soir. Et si le combo a pris une ampleur énorme au fil des ans pour devenir un des métal bands majuscule de la planète, l'ambiance est toujours bon enfant (sauvage), chaleureuse et d'une simplicité appréciable.
Avec GOJIRA, pas de surprise, que dire d'autre que " Enorme ! "? Le combo est juste une énorme machine, une sorte de rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage. Un son énorme, une technique imparable, des compos implacables, un set huilé, l'énergie communicative d'un groupe qui donne tout ce qu'il a à chaque sortie, et la furie du public venu pour se lâcher corps et âme en réponse. La setlist brasse l'ensemble des quatre albums du groupe et même un petit bout du cinquième à paraître avec le morceau " L'enfant sauvage " qui circule déjà depuis plusieurs jours de façon officielle sur le net. Le show ouvre avec " Space time ", pour enchaîner avec " Clone " et passer ensuite par " Backbone ", " Flying Whales ", " Oroborus " ou encore " Vacuity ". Que du bon vous dis-je l'ami !
Les morceaux défilent à une vitesse dingue et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le concert touche déjà à sa fin. Le public en redemande, le combo s'exécute avec grand plaisir aux grés de quelques morceaux cadeaux, pour la route. Et comme malheureusement toute bonne chose a une fin, les amplis finissent finalement de cracher leurs derniers décibels alors que le groupe, à l'invitation d'un public insatiable, se jette dans la foule pour se faire porter en guise de tour d'honneur histoire de prolonger encore, l'espace d'un moment, l'instant de communion.

La soirée concoctée par Base Prod. fut donc belle et intense, et si le combo passe à proximité de chez toi, ce serait un blasphème que de ne pas y aller. Pour finir, je quitte donc les lieux afin de regagner ma tanière brûlant d'impatience dans l'attente de la sortie du deuxième DVD live du groupe, " The Flesh Alive " prévu pour le 4 Juin et celle de leur cinquième album " L'enfant sauvage ", qui sera, à n’en pas douter énorme, qui sortira chez Warner et saluera l'entrée de GOJIRA sous le label Roadrunner Records, prévue elle pour le 26 du même mois.
A bon entendeur !






(Review et Photos réalisées par Ciryl)

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