DOWNLOAD FEST 2018
Brétigny-sur-Orge le 15/06/18
(Le Plessis-Pâté)


Revenons sur la genèse de ce concert du 15 juin 2018.
A priori rien ne me destinait à être présent à ce festival malgré une belle affiche.
Une bouteille à la mer avait été lancée à David le chanteur de SIDILARSEN, sur le ton de la blague après l’interview concernant leur CD/DVD live au Bikini.
Trois jours avant la date alors que tout espoir avait été enterré un message de David : " toujours partant pour vendredi ? J’ai une bonne nouvelle ! " Le temps d’évacuer les affaires courantes de déplacer les rendez-vous qui devaient l’être, je ne pouvais répondre que par l’affirmative après 20 ans de fidélité à la scène métal et à ce groupe toulousain qui a su traverser les époques sans perdre son âme.
N’ayant pu déplacer tous mes rendez-vous, je me fixe comme point d’entrée les POGO CRASH CONTROL et me tiens à cet horaire.
C’était sans compter l’espace presse à l’opposé de l’entrée public et le parking interminable. Une heure d’attente pour obtenir le Graal ; le pass presse donnant accès à tout le site.
C’est malheureusement à la fin du set des POGO CRASH CONTROL que j’arrive mais n’étant qu’à quelques mètres de la scène j’ai pu entendre la ferveur du public en ce milieu d’après-midi.

Le temps que les backliners fassent le changement de plateau, je décide de faire le tour du propriétaire et de m’éloigner de la SPITFIRE STAGE pour la MAIN STAGE sur laquelle POWERWOLF vient d’entamer son set.
Trois chansons pour capter l’énergie maquillée de ce groupe.
Le groupe se fend de phrases en français pour invectiver le public et le style pratiqué ici n’est pas particulièrement ma came mais il faut avouer qu’ils font le job et que le public se densifie devant la MAIN STAGE.

Photos de Power Wolf :


Petit tour à la buvette canicule oblige pour pouvoir s’hydrater. Déception sans Cashless pas de possibilité d’aller boire une pinte.

Le bracelet au poignet et le verre enfin à la main je me retourne à la stage SPITFIRE pour voir le " Line Check " des SIDILARSEN en passant par les autres scènes : la MAIN STAGE 2 est alors envahie de couleurs criardes et d’un canard jaune gonflable et géant le groupe ALESTORM a bien l’intention de mettre une ambiance camping déjanté au DOWNLOAD.

Les SIDILARSEN sont déjà sur la scène à faire le " line Check ", le soleil en pleine gueule mais avec le sourire crispé d’un candidat avant un entretien d’embauche important. Les premiers rangs sont déjà plein et les T-shirts ne trompent pas, un certain nombre de personnes du public sont venues voir SIDILARSEN. Les T-shirts de toutes les époques sont arborés preuve que tout au long de ses 20 années les toulousains ont su se constituer une fan base solide, fidèle et intègre comme l’est le groupe lui-même.

Étonnement (scène plus petite ou attractivité du groupe), l’impression est que les photographes se bousculent presque pour avoir les meilleurs clichés du groupe alors que POWERWOLF semblait moins attirer les objectifs.

Les SIDILARSEN sont ici pour jouer leurs meilleurs titres tout comme ils l’ont fait sur leur DVD live sorti récemment chez Verycords. Le set sera forcément plus court et les featurings du DVD ne paraissent au début du set qu’une éventualité plutôt minime sur cette SPITFIRE STAGE. Les Toulousains ne prennent pas le temps des préliminaires et nous balancent " un retourner la France " qui se décline ici en " retourner le DOWNLOAD. " Ce titre de 2008 passé par la moulinette de Larsens de « dance floor bastards » gagne en puissance. Les Toulousains débarrassés de leur étiquette « électro métal » nous envoie un métal en pleine tête, direct et frontal. Un " back to basics " enchaine ensuite pour ne pas laisser le public souffler.
Les premières notes " des guerres à vendre " résonnent ensuite et gonflent encore plus la ferveur du public. Un petit break dans la chanson et David lance un " OK DOWNLOAD on accueille Poun et Arno de BLACK BOMB A, les potos " la clameur monte d’un cran. Il est vrai que cette version live immortalisée sur le DVD a vraiment de la gueule et quel plaisir de voir les 4 chanteurs se titrer la bourre sur cette chanson puissante. Le chant de Poun allié à celui d’Arno, pour une fois en français, donne une énergie en live complètement démentiel. La batterie de Sam se fait mitrailleuse et déflagration de cartouches alors que David mime les tirs. Viber lance à la fin de la chanson un " je crois que la fête a commencé ". Sur " le meilleur est à venir " les paroles " personne pour me retenir " font écho à la prestation des SIDILARSEN ; David et Viber sont lancés sans aucune retenue. Qu’est-ce qu’on aime ce SIDILARSEN plus sombre, plus brut mais qui n’a pas renié son ADN ! Les terroristes racistes ou élites égoïstes en prennent pour leur grade.
" Wall of shame " pose en intro son point l’actualité avec le navire Aquarius dont l’accostage a été refusé par l’Italie la veille. Cette chanson sert de démonstration au mur de la honte.
" Avec vous ce soir on est dans l’utopie mais on y croit... où est l’humain ? ". Traditionnellement, ce " wall of shame " est l’occasion d’un wall of death. Et cette date du DOWNLOAD est trop belle pour y échapper. C’est un énorme wall of death auquel nous assistons sur ce titre de SIDILARSEN.
S’en suit un solo de batterie de Sam avant de lancer un " Dance floor bastards " qui n’est pas là pour calmer le public. Le titre éponyme du dernier album est aussi une sorte de qualificatif du groupe au même titre que le " décapsuleur " l’est. Après la chanson " Dancefloor bastards ", " est-ce qu’on n’est pas bien à l’heure de l’apéro ? " et tout le DOWNLOAD pressé sur la SPITFIRE STAGE acquiesce comme un seul homme.
SIDILARSEN enchaine sur un morceau old school " Fluidité ", morceau issu du second album et qui date de 2005. Le morceau a pris en testostérone et est passé à la moulinette " Dance floor bastards " dernier album Studio. Le line up du groupe a changé en 20 ans avec l’arrivée de Ben à la 6 cordes et plus récemment avec Sylvain à la basse qui fait ici seulement sa troisième Date avec les SIDILARSEN et qui a l’air plutôt à l’aise dans une des plus grandes scène métal de France.
Comme on vibre avec son rythme syncope est balancé. Et le DOWNLOAD n’est qu’une marée humaine pour les toulousains. " La morale de la fable " nous renvoie dans les années 2000 et le public réagir et est bien là pour SIDILARSEN il n’y a pas que des badauds. Et c’est presque étonnant car même un groupe comme OPETH sur la MAIN STAGE aura du mal à fédérer un public venu pour les autres artistes. Et me voilà projeté plus de 15 ans en arrière et de cette date au Trabendo à l’époque avec AQME et feu FEVERISH. Ben balance ses riffs et Sylvain plaque sa basse pour que l’ensemble claque. Le set se termine sur un titre issu de " Chatterbox ", " Des milliards ", titre que les toulousains ont pris l’habitude de choisir pour clôturer leur set. Et pour cause un break au milieu de la chanson leur permet de faire asseoir le public et toute la base aérienne s’exécute et reprend le refrain assis, seuls les samples de Sam et sa caisse claire résonnent puis Sylvain plaque une ligne de basse et Ben y rajoute ses riffs avant une explosion dans laquelle le public se lève en reprenant le refrain une nouvelle fois a capella.
Le soleil aura été de la partie.
Le temps d’une photo dos au public avec Poun et Arno, les artistes quittent la scène.
Je les retrouve en backstage alors que le public continue le refrain.
Quel plaisir de retrouver les Toulousains mais également les amis de BLACK BOMB A et cela me rappelle le festival Freewheels pendant lequel j’avais découvert BLACK BOMB A en 1999 alors que leur premier EP " straight in the veins " venait de sortir en Autoprod. Le line up a en partie changé mais il s’avère que ma fidélité au groupe demeure intacte.



Poun et Arno lancent un " on va voir un UNDEROATH avant l’apéro ? " et il est difficile de ne pas leur emboîter le pas.

La WARDBIRD STAGE a elle l’avantage d’être couverte. Le groupe américain a déjà commencé son set et le public est assez compact notamment car la scène dispose d’un chapiteau et la chaleur aidant il est conseillé de se mettre au frais à l’ombre.

Photos de Underoath :


Les UNDEROATH nous balancent ici un métal hardcore assez sympathique mais je délaisse tout de même la WARBIRD STAGE pour la MAIN STAGE et voir OPETH sur scène. Pour le coup le public ne semble pas au rendez-vous. Le groupe joue parfaitement mais le public n’est pas conquis. Faute peut être de communication avec le public mais on en est presque attristé pour le groupe.

Photos de Opeth :


Sur la MAIN STAGE 2 le décorum de GHOST se met en place et alors que peu de personne ne portaient de T-shirts OPETH les logos de GHOST envahissent le DOWNLOAD ainsi que du public déguisé en nonnes pour la procession. Des petites filles casque de protection auditive sur la tête nous lancent des cornes sataniques du corner VIP et je découvrirai plus tard que ce sont les filles d’un de mes alumni et nous sommes en contact pour parler de notre grand écart entre vie pro et passion musicale.
Le public est bien là pour la grande messe satanique et pour découvrir le nouveau costume du chanteur beaucoup moins impressionnant mais lui permettant plus de liberté de mouvements.
La MAIN STAGE 2 émet ses derniers riffs que le parterre s’est rempli de T-shirts BLACK SABBATH pour venir célébrer le pionnier du métal. Pas de photo derrières les crash barrières et il faudra se contenter de photos officielles.

Ozzy reste Ozzy et il déplace néanmoins les foules plus pour le mythe qu’il incarne et les voies qu’il a ouvertes avec Iommi que pour son jeu de scène 2018.



Merci à David, Rico, Fabristi, Sylvain, Viber Ben et Sam de l’équipe Sidi.
Merci aux BLACK BOMB A, le rendez-vous est pris pour le Trabendo en novembre.


(Review et Photos réalisées par Djaycee)

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