FESTIVAL DE DOUR 2007
Dour (Belgique) le 12/13/14/15/07/07
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Et voici venu le moment que j’attends tous les étés, ce fameux week-end du 14 juillet et son festival de Dour. Cette année, le choix fut difficile, 4 jours de fête mémorables ou une piètre prestation de Michel Polnareff au champ de mars ? Allez je tranche, mon patron me donne 2 jour de congés, direction la Belgique !
Cette année le festival affiche sold-out, autant pour les pass 4 jours que pour les pass à la journée. Cela veut dire que le camping mais aussi le site du festival seront encore plus blindés que les années précédentes.

Jour 1, 12 Juillet :
Nous voilà arrivé moi et ma joyeuse troupe d’amis dans le fin fond du parking (20 000 campeurs sont déjà arrivés la veille…). Nous devons faire face à la délicate mission de ce début de festival, la route (de plus d’une demi heure) de notre voiture jusqu’au camping avec les tentes, les hectolitres de boisson et autres kilos de conserves et de pâtes à porter…Le tout en slalomant entre les voitures qui débarquent sans cesse, les centaines de festivaliers et en trainant mon caddie de mamy dans l’herbe puis sur les pavés.
Courage ! C’est long, c’est lourd et c’est lent. Une poignée et une roue de ce caddie de malheur cèdent, non je n’abandonnerai pas ! Les sacs de campeur remplis à ras bord font mal au dos, mais nous arrivons finalement à l’entrée sous une fine pluie. Une sympathique queue nous attend pour récupérer les bracelets 4 jours + camping. Je me rends au stand press, super accueil, super rapide. C’est parfait !
Tout le monde a son bracelet, direction le camping pour un dernier effort. Après tout ce chemin de croix, nous nous retrouvons loin dans le camping, à environ 15 minutes du site du festival. Nous montons la tente, faisons connaissance avec nos sympathiques voisins belges (wallons, ça va de soi…) et petit apéro bien mérité.

Nous sommes donc fin prêt à rentrer dans l’arène. Le village n’a pas changé, toujours quelques stands distro sympathiques et beaucoup de stands dédiés à nos amis les hippies…En ce qui concerne le festival, la disposition des scènes a changé, mais rien de bien important. Je me ballade de tentes en tentes et ne retient rien de passionnant sauf le post hardcore doomesque des Bordelais de YEAR OF NO LIGHT dans le chapiteau dance hall. Une musique opressante tout en étant atmosphérique qui vous plonge dans une ambiance rappelant CULT OF LUNA. Un groupe intéressant à suivre à l’avenir !

J’attends surtout de pied ferme la célèbre soirée drum’n’bass du jeudi soir !
Et ça commence avec du très lourd ! Il est 19h30, DJ HYPE (feat. DADDY EARL) investit la petite maison dans la prairie. La tente est blindée de monde, le son est énorme et le public est survolté. Je me retrouve directement immergé dans l’ambiance de Dour avec ce dance floor de 3 000 personnes. Les breaks et les relances énormes du King de la drum’n’bass anglaise appuyés par le dynamisme de son mc raviront tout le chapiteau pendant une heure et demie. Enorme. Ça commence vraiment bien.
Après une telle prestation, nous ne pouvons que rester dans cette ambiance et c’est donc MURDOCK qui succède à DJ HYPE. La motivation du public est toujours au rendez-vous. Les relances incessantes de la drum’n’bass de MURDOCK font toujours danser et sauter les festivaliers. Ça s’enchaîne vraiment bien tout ça…
Cependant il est l’heure de l’apéro. Direction le camping pour quelques verres et un plat de raviolis.
Nous revenons vers 22h15 sur le site du festival et nous attendons l’arrivée de VIVE LA FETE sur la scène principale, the last arena. Le groupe belge débarque après une intro de Beethoven (musique d’orange mécanique pour les cinéphiles) et nous envoie un son très vintage influencé par la new wave des années 80. La chanteuse quand à elle (blonde platine et légèrement vêtue) assure le coté festif de la musique, avec un chant très simple voire niais par moment. La bonne ambiance est toujours au rendez-vous, ça reste sympa, mais il se fait soif. Direction le bar pour attendre LA tête d’affiche de la journée.
Le WU TANG CLAN débarque sur the last arena. Je ne connais pas plus ce groupe que par ces quelques clips qui ont pu tourné sur MTV. Je peux tout de même remarquer que beaucoup de fans les attendent de pied ferme. Les Américains nous livrent un set qui à mon goût manque de pêche, le gros son n’est pas vraiment au rendez-vous. Malgré le plaisir d’entendre quelques uns de leurs tubes, j’avoue avoir été déçu. Ils sont peut-être beaucoup sur scène, mais ils n’exploitent pas vraiment cette caractéristique.
Après abandon de ma troupe, je décide tout de même de retourner à la petite maison dans la prairie pour la soirée drum’n’bass. Je sais que ANDY C, dont la réputation n’est plus à présenter dans le milieu de la drum’n’bass, va bientôt faire son entrée. Vers 1h30 GROOVERIDER lui laisse les platines, et l’ambiance reprend de plus belle. Ça saute de partout, ça bouge, ça transpire, le son est énorme.
Mais la fatigue m’achève. Demain sera un jour de grand cru, je rejoins donc mon matelas gonflable et mon sac de couchage...

Jour 2, 13 Juillet :
Il a plu cette nuit et ce matin le réveil est difficile (comme il le sera tous les matins). Le chemin pour aller jusqu’aux sanitaires et aussi sur le set du festival est bien boueux. Par endroit c’est un véritable champ de bataille, un mini Vietnam. Et comme tous les ans, la mission toilettes est quelque peu désagréable (je vous passe les détails…). Allez un peu dej’, un (petit ?...) apéro et nous sommes d’attaque. En route vers le fest. Aujourd’hui, la eastpack core stage nous offre un plateau exceptionnel. Je m’y rends vers 14h30 et assiste à la prestation très rock’n’roll des Suédois de SOUNDS LIKE VIOLENCE. Un rock puissant et bien énergique délivré par le combo ne suffira pas à motiver le public. Les coreux attendent les " têtes d’affiche "…
Le beau temps fidèle à Dour fait son apparition et nous nous rendons sur l’autre grande scène, the red frequency stage. Ambiance baba cool sous le soleil avec la prestation assez molle (sentiment unanime) de SEAN LENNON. Le tout accompagné d’une petite mousse nous suffira à nous faire roupiller un petit moment, et par la même occasion me donner mon premier coup de soleil de l’année !

Il est 15h50 ! Levons-nous ! TERROR va fouler les planches de la eastpack core stage. Le chapiteau est bien rempli, nous nous rapprochons de suite de la scène. L’ambiance est énorme, le public est déchaîné ! Le combo de LA livre une prestation d’une impressionnante puissance, accompagné d’un son bien efficace. Nous ne résistons pas à l’envie de rentrer dans le pit pour aller au cœur de l’ambiance. Pendant 50 minutes, enchaînements de 2 step, monstrueux circle pit et autres explosives mosh parts. Malgré ce déchaînement commun, l’atmosphère est solidaire et respectueuse. Mention spéciale à " Overcome " ou tout le monde reprendra les chœurs. On ne voit pas le set passer, un souvenir impérissable.
Nous allons nous replonger dans l’ambiance Woodstock du coté de la red frequency stage pour nous remettre de nos émotions. HERMAN DUNE livre une prestation très " cool ", extrêmement molle et agrémentée de jolis pains. Je ne suis vraiment pas fan. Le soleil cogne très fort et les bières font double effet, nous nous dirigeons vers la eastpack core stage pour voir CONVERGE.
Bien que je ne sois pas un adorateur du groupe, sa réputation scénique et sa notoriété m’obligent à me rendre à leur live. Le groupe est effectivement époustouflant sur scène, on peut parler de véritable performance, aussi bien au niveau physique qu’artistique. Les musiciens donnent tout, la musique sort de leurs tripes. Le coté barré de CONVERGE est accentué par le coté autiste des membres du combo sur scène. Une performance qui vous plonge dans un univers torturé, où l’on va chercher l’épuisement. Impressionnant.

Un petit tour par le bar s’impose avant la venue des légendes du NYHC ! Nous nous rendons pour la dernière fois à la eastpack core stage. SICK OF IT ALL remplit aisément le chapiteau. Nous nous rapprochons de la scène pour entrer dans la chaleur de l’ambiance. Comme à son habitude, le combo de Brooklyn s’éclate sur scène, ça bouge dans tous les sens. Personne n’occupe la scène aussi bien qu’eux. Ce qui frappe avec SICK OF IT ALL, c’est leur bonne humeur et leur plaisir à être sur scène. Cela se ressent dans le pit, le coté positif du concert est vraiment agréable. Le public reprend en chœurs, on assiste à toutes les sortes de hardcore dancing, c’est vraiment fun tout en étant sacrément bordélique. Une heure de véritable bonheur.

Nous nous dépêchons de nous rendre à la petite maison dans la prairie pour assister au set d’IMPROVISATOR DUB. J’avais beaucoup apprécié leur live sur CD, j’attends donc un concert sympa de leur part. A mon arrivée, la première chose qui me frappe, pas de batterie ni de basse…Oula…qu’est ce que ça va donner ? Le percussionniste joue sur quelques pads mais il en ressort des sons néanmoins originaux. Le bassiste ne sortira sa 4 cordes que pour quelques morceaux et on retrouvera alors le son bien lourd typique à IMPROVISATOR DUB. Malgré une ambiance sympathique et quelques passages entraînants, le set manque de pêche et déçoit quelque peu.

Il se fait soif et faim, retour au camping.
Alcool, obscurité et camping gaz bancal ne font pas bon ménage. Une casserole d’eau bouillante se renverse sur mon mollet, en route pour la croix rouge (super accueil et boulot impeccable). Je louperai les concerts de CLAP YOUR HANDS SAY YEAH et HIGH TONE.
Après une soirée bien arrosée (pour oublier toute cette souffrance…), une soirée clubbers nous attend. Rien de bien passionnant pour les lecteurs de nawakposse. Juste de sacrés bons trips et des rencontres bien amusantes.

Jour 3, 14 Juillet:
Le temps d’émerger, de déjeuner, de se boire quelques verres pour la forme, je loupe les sets des deathcoreux de resistance et des fous furieux de the setup (aarrgghhh). Je n’aurais donc vu aucun groupe de hardcore belge (bravo…).
J’arrive sous la eastpack core stage pour la fin de la prestation de SWORN ENEMY. Déjà vu au ieper fest 2006, je n’avais pas vraiment retenu leur prestation car je ne connaissais pas vraiment le groupe. Ayant récemment pris connaissance de leur musique avec leur dernier album aux influences à priori plus metal, j’apprécie d’autant plus leur set bien énergique et puissant. Ça commence déjà à se bouger dans le pit, les Américains chauffent bien la tente avec leurs rythmiques en béton armé. J’aurais aimé en voir un peu plus…
Par curiosité, je souhaite assister au live de PEACH F.T.L sous le chapiteau dance hall. Les pauvres Montpelliérains jouent devant un parterre quasi vide mais ne se laissent pas décourager et nous livrent un set honnête et carré. Je trouve que Luis se lâche plus que ses compères, c’est dommage, car un peu plus d’entouthiasme donnerait plus d’énergie à la prestation du combo. Je passe sur le coté musical du groupe n’étant pas fan de leur deux derniers albums.
Retour à la Eastpack Core Stage pour une prestation des plus péchues signé FINAL FIGHT. Les Californiens livrent un hardcore punk mélodique dans la veine de COMEBACK KID. Un show extrêmement énergique tout en étant bien en place. Les musiciens sautent de partout, ils ne s’accordent aucun répit, leur musique est intense et vraiment entraînante. Une belle découverte pour ma part.

Je me rends ensuite à la petite maison dans la prairie pour découvrir JOE LALLY en solo, membre fondateur du légendaire groupe FUGAZI. Une musique très expérimentale, un univers vraiment spécial auquel je ne parviens pas à accrocher…
Je m’accorde alors quelques bières en compagnie de mes amis devant la red frequency stage et notamment la prestation de la pop plutôt planante de THE FRAMES. Que dire de la musique des Suédois à part que son coté relaxant et apaisant s’accorde parfaitement avec le soleil brûlant et la bière fraîche, tranquillement assis dans l’herbe…On assistera à une sympathique scène ou le chanteur laissera monter une personne sur scène, lui donnera même son micro et sa guitare pour un petit moment de gloire. Accord raté et chant faux au programme, tout le public ovationne, un moment Dour (pour ne pas dire Nutella…).

Il est bientôt 18h20, l’heure de WALLS OF JERICHO, direction la eastpack core stage. Les coreux assistent au dernier concert hardcore du festival, aux derniers circle pits, aux dernières mosh parts. Comme à leur habitude, les légendes du metalcore de Detroit nous livrent un set des plus énergiques. Les zicos sont tous aussi déchainés les uns que les autres pour la dernière date de leur tournée. Candace nous fait preuve d’un grand charisme, communique sans cesse avec le public et ne manque pas de remercier les furieux. Toute la discographie du groupe passe durant le concert, " there is no I in fuck you ", " all hail the head » ou encore " a trigger full of promise " animent vivement le pit. Le son est carrément correct en plus, bref encore un bon concert de la part de WALLS OF JERICHO.
Petit retour sur la red frequency stage pour une pause mousse et nous calmer les oreilles. Je ne prête pas vraiment attention à la douce et lente musique de TWO GALLANTS. Les bières s’enchaînent et le temps passe, on repasse à la eastpack core stage.
Les PUNISH YOURSELF entrent en scène. Le groupe n’a plus rien à prouver scéniquement, avec leur show cyber punk fluo/phospho/récent. Le chapiteau est plein à craquer, l’ambiance est au rendez-vous, les Toulousains mettent le feu. On assiste à un véritable dance floor sous toute la tente. C’est ça punish yourself, la capacité à te faire bouger les jambes et les bras tous seuls, malgré un son à la fois metal, indus, electro.... L’heure de set passe vraiment vite. Des véritables bêtes de scène…
Il est 21h, il se fait soif (et faim un peu quand même aussi…), un passage au camping s’impose.

Je loupe alors los ombres de BRUJERIA et leur mexicore…Oui honte à moi dino cazares joue dans le groupe, mais j’avoue que la musique du groupe est loin d’être ma tasse de thé. Je n’arrive que pendant le set des DROPKICK MURPHYS et je dois admettre que ça a été pour moi la déception de ce festival. Le peu que je connaissais de leur musique me donnait l’eau à la bouche quand à l’idée de les voir en live. La pêche n’est pas vraiment au rendez-vous et du coup le public ne suit pas. Je ne vais pas m’attarder sur leur prestation.
Petit passage au bar à coté de la eastpack core stage qui accueille ce soir le plateau ED BANGER. J’assiste d’une oreille à l’electro pop groovy de UFFIE. Le chapiteau a l’air blindé et le son plutôt sympathique. J’attends la prestation du phénomène electro du moment de pied ferme…
JUSTICE débarque sur scène, nous sommes bloqués au fond, je n’ai jamais vu autant de monde sous une tente à Dour. Nous rentrons péniblement dans la fournaise et arrivons finalement à nous caler au milieu. L’ambiance est à son comble, le son est énorme. Les Parisiens mixent du DAFT PUNK, de l’EURYTHMICS, j’en passe et des meilleures. 1h30 de live survolté ou tout le public est au taquet. Un vrai régal pour le corps et les oreilles. Les lights pètent de partout c’est un vrai régal. Le set s’achève et on redemande mais nous sommes dans un festival, pas de rappel…
Nous décidons de rentrer au camping pour un dernier apéro en compagnie de nos sympathiques voisins belges.

Jour 5, 15 Juillet:
Comme tous les dimanche à Dour, je vois peu de concerts puisque le réveil est le plus pénible et qu’il faut bien rentrer à la maison…Voilà pourquoi je ne débarquerais que sur les coups de 16h sur le site du festival. Je retiens la sympathique prestation des festifs BABYLON CIRCUS sur the last Arena, scène principale du festival. Du beau temps, un son festif et un public au taquet créent une ambiance vraiment sympa. C’est un peu la même avec les Japonais de TOKYO SKA PARADISE ORCHESTRA et leur sympathique ska. Tout le monde danse avec le sourire. La bonne ambiance est au rendez vous.
Il faut déjà aller plier les tentes et se dire au revoir pour reprendre la route…On se revoit l’année prochaine Dour…

Cette année fut un très bon cru avec des concerts mémorables et une ambiance de folie. Merci à toute l’orga et aux groupes !


(Review réalisée par Arno)

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