AS WE
FIGHT + GUILTY OF REASON + NONE SHALL BE SAVED Colmar le 13/04/07 (Le Grillen) C'est sous un ciel bleu azur que le Grillen ouvre ses portes ce soir à trois groupes tout prêt à mettre l'Alsace en vrac : NONE SHALL BE SAVED (Marseille), GUILTY OF REASON (Cernay) et AS WE FIGHT (Danemark) Il fait chaud, l'ambiance marseillaise est au rendez-vous : un membre de GUILTY qui se la coule douce par-ci, un staff détendu par-là. Tout le monde attend sagement que l'après-midi s'en aille pour laisser place à une furie métallique, bref, l'ambiance est détendue au possible. L’heure de s'échauffer pour pogoter sur du hardcore de qualité supérieure. Quand NONE SHALL BE SAVED apparaît enfin sur scène, aux alentours de 21h, on peut apercevoir 50 personnes dans la salle: triste bilan pour 3 groupes de cet acabit. Le public reste donc en arrière et laisse voir un énorme trou au niveau du pit. Le groupe envoi la sauce: une intro retentit avec un son bien calibré quoi qu'un peu brouillon. Le morceau finit pour laisser place à un " Underneath The Truth " extrêmement efficace: le pit se voit jonché d'acrobates qui mimaient tour-à-tour des canards, des Formules 1, et toutes sortes de choses ayant un rapport direct avec le hardcore que nous livre le NSBS. Le reste du public bouge un peu la tête, mais NONE SHALL ne se laisse pas intimider par ce manque d'ambiance et ce laxisme général: ils foutent le feu avec des bombes de " Those Days Are Gone " telles que " Faceless Friend ", " Enemies ", " Can You Hear ? ", " None Shall Be Saved ", etc... Interviennent aussi des surprises tel qu'une reprise de STRIFE magistralement interprété par le quatuor : un " To An End " issue de " In This Defiance " qui aurait fait plaisir aux créateurs de ce petit bijoux. Parmi les privilèges du live, il y a aussi une des nouvelle création du groupe en avant-première: " Going Nowhere ", et merde ce que c'était bon ! (On peut pas le dire autrement) La prochaine mouture des Marseillais risque d'être un futur monument: VIVEMENT ! Vient le tour de GUILTY OF REASON qui démarre franchement avec " Between Heaven And Hell ", on constate que la salle s'étoffe d'un public non présent lors de la prestation du combo Marseillais. On se prend une claque en voyant l'énergie dégagée par les 5 bonhommes mais qui malheureusement souffre d'un son vraiment négligé: un chant brouillon, les grattes réglées par un sourd ont quelque peu rabaissé un live époustouflant. Le groupe vient de sortir son premier album et nous en fait une démonstration violente et efficace. Vient alors la tête d'affiche, le gros morceau, le groupe Danois: AS WE FIGHT. Mais quelle pêche, un chanteur maigrichon qui cache une telle voix à côté d'un tas de muscle non moins efficace quand il s'agit de larguer sa hargne sur un Hardcore Death qui trouve davantage de fougue sur scène que sur Cd. Petit événement étrange cependant : un des deux guitaristes qui se permet d'aller au stand de merchandising en plein morceau et qui se met à discuter avec le vendeur tout en s'arrêtant de jouer par moment, chacun le prend comme il le veut, mais ça n'était pas indispensable. Bref, on sent qu'ils sont à l'aise sur scène et après tout c'est normal puisqu'ils n'en sont plus à leur première scène : leur set est concentré sur leur dernier album " Escaping the Poisoned Hands of Despair ", " Where Eagles Turn ", etc... aucun morceau issue de leur 6 titres n'est joué et seulement deux ou trois de leur premier album sont audibles: l'incontournable " Catalyst Of Terror ". La soirée touche à sa fin et le peu de monde qui était venu voir le show peut se sentir comblé d'avoir eu droit à un show comme celui-ci avec des groupes qui ont foutus le feu autant qu'ils le pouvaient avec une audience restreinte. Review réalisée par Ben |