Nogent-Le-Rotrou le 15/09/12
(L'Arsenal)
Une tournée d'AqME reste toujours un évènement et la première date revêt forcément un petit quelque chose supplémentaire, on se devait donc d'y être et c'est pourquoi nous n'avons pas compté les kilomètres nous séparant de cette soirée où l'un des groupes phares du métal français depuis dix ans ne sera pas seul, AKENTRA étant également de la partie.
Ces derniers ne sont pas des inconnus pour moi, ayant déjà eu l'occasion de les voir en live durant environ cinq secondes, jetez un oeil au report de Japan Chartres, il y a un peu moins de deux ans. Mais il se trouve que j'ai également chroniqué leur album il y a quelques temps, je connaissais donc leur qualité et était ravi de les voir enfin en live sur une plus longue durée.
Arrivé à temps pour ne rien rater de leur show (oh eh c'est bon quoi, on peut refaire l'histoire), AKENTRA envoie son métal teinté de rock par ses accroches certaines grâce à des riffs bien placés, de quoi bouger le public... malheureusement celui-ci ne réagit pas.
Clairement il ne déteste pas, au contraire même, chacun est concentré sur le groupe mais reste statufié, assez compliqué à gérer pour n'importe quel artiste. Mais le groupe n'en démord pas et continue de nous balancer des ambiances goth plus sombres, avec une bonne lourdeur métal et la voix de Lucia aussi captivante sur scène qu'en studio, permet à qui se laissera tenter de s'envoler dans leur univers. Certains restant à quai, peut-être n'avaient-ils pas le passeport adéquat, seront chauffés à blanc par Thomas jouant " Superstar " d'AqME durant quelques secondes, un excellent coup de sa part mais l'étonnement est de taille : le public ne semblait pas connaitre ! A part un grand là qu'essayait tout de même de leur montrer qu'ils faisaient du bon son et n'hésitait pas à leur grunter. Lucia également tenta de motiver l'assemblée, avec même une pointe d'humour comme lors de l'annonce de " My Son " qu'elle nous traduit : " Ca veut dire mon fils, je n'en ai pas ", je suis sûr que tu sors cette phrase à chaque date... et tu as raison car elle marche bien.
Le band nous gratifia également de morceaux de son futur album, des titres dans l'esprit de ce qu'on connait d'eux et à l'accroche évidente. On note d'ailleurs des liens entre les titres : " My Left Foot " et " Daddy " de leur premier album " Asleep ", non interprétés ici, auront laissé place à " In their shoes " et " My son "...
Un très bon set d'une heure où malheureusement le public ne s'est pas donné suffisamment, se serait-il réservé pour la suite ? Mais à la fin de la soirée le groupe a vendu du merch, fait des photos... prouvant ainsi que cette fosse n'était pas hermétique à AKENTRA et que cela a plu, mais il eut été préférable de le montrer en direct et de créer un véritable échange.
Set-list :
Alive
Twelve
In their shoes
Asleep
Alone
My son
New game
Make-up
Demolition man
Gimme your gun
Photos d'AKENTRA :
AqME débarque, on souhaite donc que le public va enfin mettre le feu, encore faut-il que le groupe allume la mèche et aucun doute il l'allume de suite, la fait flamber et explose tout ce que si se trouve dans un rayon d'une cinquantaine de kilomètres, il peut faire plus bien sûr on le sent, mais il ne faut pas spoiler les prochaines villes de la tournée qui risqueraient de les entendre à l'autre bout du pays. " Idiologie ", l'un des titres les plus accrocheurs de leur dernier album, s'avère donc être un très bon choix pour démarrer, même si on sent clairement que la salle contient peu de connaisseurs de celui-ci, sans parler des paroles ça c'est autre chose, gageons qu'un tel morceau les aura convaincus à se pencher dessus.
Comme dans cet album, " Idiologie " donne le coup d'envoi et se retrouve suivi du tout aussi accrocheur " Quel que soit le prométhéen (ou le nihiliste) ", de quoi capter l'attention immédiatement. Afin d'en rajouter une couche et d'avoir cette fois-ci un public, dans sa totalité, semblant avoir déjà entendu la chanson qui suit, c'est une certaine... " Pornographie " qui a été choisie. Cette dernière déchaine toujours autant les passions, emportant avec elle celles et ceux qui n'étaient pas encore véritablement rentrés dans le show.
Une puissance et une fougue indéniables se dégagent et convainquent les potentiels hésitants d'avant concert. On est juste déçu de ne pas avoir eu de Jean-Michel Avoue. Après une telle débauche... d'énergie, on pourrait s'attendre à une petite accalmie, il n'en sera rien, " Adieu ! " et sa vélocité ont de quoi emporter une foule digérant bien tranquillement son barbeuk' !
A ceux-là on ne leur laissera aucune occasion de prendre leur petite sieste, " Le Rouge et le Noir " défenestre tout sur son passage comme cela est le cas depuis dix ans et nous glisse vers le titre le plus fort en émotions du dernier album, dont il porte le nom " Epithète, dominion, épitaphe ". L'assistance devient moins réactive aux chansons qui suivent par une méconnaissance de ceux-ci, pourtant " Le culte du rien " et son refrain ultra catchy ressortent fortement du LP " En l'honneur de Jupiter ". Vint " Ténèbres ", qui débutait le cultissime " Live(s) ", désormais placé en début de seconde partie du show il n'a rien perdu de sa verve, bouleverse toujours autant et de lui se dégage une rage salvatrice. Après un titre aussi fort dans la carrière du groupe, ce dernier délivre sa surprise avec un morceau inédit, " Fils ingrat ", qui figurera sur l'EP six titres inclus dans la réédition prochaine de l'album " Epithète, Dominion, Epitaphe ". Un très bon morceau qui a su accrocher le public et attention, car c'est le plus calme des trois enregistrements studio inédits pour ce futur EP " Les Sentiers de l'Aube ".
En attendant, restons sur le sixième album d'AqME puisque nous sommes gâtés avec " L'empire des jours semblables " et son refrain libérateur. On s'approche du morceau déjà évoqué précédemment par AKENTRA, un, deux, trois " Superstar ! ". Ca va, quelques vieux de la vieille, dont je semble assurément faire partie, ont répondu à l'appel de Vincent, voilà de quoi faire exploser à nouveau celles et ceux qui s'étaient reposés sur leurs lauriers alors que défilaient pourtant de très bons titres, à croire que certains ont loupé un pan de l'histoire de la formation.
En guise de conclusion " Le Chaos " sonne très bien et nous donne une véritable impression d'apogée, désolé, j'étais obligé, je serai d'ailleurs très prochainement en première partie de Vincent au Point Virgule.
Set-list AqME :
Idiologie
Quel que soit le prométhéen (ou le nihiliste)
Pornographie
Adieu!
Blasphème
Le Rouge et le Noir
Epithète, dominion, épitaphe
Uniformes
Le culte du rien
Ténèbres
Fils ingrat
L'empire des jours semblables
Macabre moderne
Luxe assassin
Superstar
Le Chaos
Photos d'AqME:
Grosse soirée donc, avec de très bonnes prestations, il manquait néanmoins de la part d'une partie du public un certain lâchage total qui aurait fait du bien aux deux formations. Cependant, AKENTRA prouva sa solidité qui devrait leur permettre de continuer sur une bonne voie.
Tandis qu'AqME démontra clairement que le groupe est bien vivant !
Merci à AKENTRA, AqME, l'Arsenal, At(h)ome (notamment Robin), BOD et Rage Tour.
(Review réalisée par Blytch, photo réalisées par Bod)
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