NOSTROMO + COMITY + DISTURB
Six-Fours le 03/04/03
(Espace André Malraux)


Waouh Six-Fours, la ville où " l’embrouille suprême " avait eu lieu. Si paisible, si politiquement malpropre, on se demande comment l’espace Malraux fait pour classer NOSTROMO dans la catégorie pop rock ? j’en rigole encore !
Petit changement de dernière minute dans les hostilités varoise. DISTURB remplace RIGHT 4 LIFE au pied-levé, un coup de chance pour les marseillais. Pizza Gérard, on retrouve les " collègues de boulot " devant la salle.
Allé, on rentre, on découvre l’immensité de la salle, on jette un coup d’œil aux stands de merchandising et on se laisse porter par le nouveau INMATE qui ne manque pas de puissance.

L’espace autour de nous devient noir, les DISTURB s’affolent sur scène et se lance dans leur show. Certes un peu mou à mon goût mais bien rodé quand même. Greg se lance dans l’habituel " Six-Fours, vous êtes là ? ", mais la réponse du public tarde à venir. Le public est bien mollasson mais le groupe va jouer des pieds, des mains et de la bouche pour mettre un peu de folie chez ce public raide mort.
Leur set d’une bonne demi-heure est carré, les deux chanteurs se renvoient la balle et leurs voix s’accordent parfaitement dans un esprit BBA. Leur prestation reste en dessous de ceux à quoi je m’attendais, mais il faut prendre en compte que le groupe n’a été prévenu que la veille au soir, ce qui leur donne une excuse pour une performance moyenne car au vue de leur set, on se doute bien qu’ils sont capable de beaucoup mieux. Je ne demande qu’à voir...

Rare sont les groupes qui vous enlèvent les mots de la bouche lors d’une prestation scénique. Rare sont ceux qui livrent des shows mêlant plaisir sonore et visuel avec un sentiment indescriptible: celui d’avoir quelque chose d’" Hors–norme "...peut-être que j’en fait trop, peut-être qu’ils sont trop (lol), mais depuis cette soirée, mon opinion sur COMITY n’a fait que renforcé ce que je pensé d’eux.
Leur concert m’a appris une chose: pas besoin de s’appeler KORN ou SLIPKNOT ou de venir des states pour faire un vrai show, un set carré, avec peu de moyens (pas d’effet de pyrolyse, pas de batterie qui tourne, pas une team de 100 personnes...), juste eux et leur instrument, juste eux et nous. Une prestation qui a mis la claque à plus d’un sudiste présent ce soir-là et qui a prouvé que Paris ne se résumait pas qu’à NOWHERE.
Enfin tout ça pour dire que, ceux qui n’ont pas chez eux " The Deus Ex-Machina as a forgotten Genius " (leur dernier opus en date) ou qui ne les ont pas encore vu en concert, ben courait l’acheter ou les voir en live, et vous comprendrez alors ces phrases qui ne résument pas leur musique. Ce soir là, NOSTROMO s’est fait voler la vedette et pas moyen d’apprécier à sa juste valeur le show des suisses (que j’ai mieux apprécier le 9 avril à Marseille) tellement COMITY m’a scié…..hallucinant...! [Mika]

Les NOSTROMO ont décidés de me faire louper COMITY, pour faire une interview avec leur batteur Maik...que vous aurez un peu plus tard, je crois...
Enfin, ça commence fort, très fort, juste la batterie sur scène qui tambourrine à n’en plus pouvoir et qui sera par la suite rejointe par les cordes. Le chant ne viendra que plus tard, après une petite intro instrumentale. Vous vouliez un cours de batterie gratuit, ben vous allez être servi, et même qu’en prime vous allez avoir le droit à une grosse claque dans la gueule...double pédale présente partout, une vitesse de frappe incroyable et surtout une technique imparable.
L’intégralité de l’album est joué: " Rude Awakening ", " End's Eve ", " Sunset Motel ", " Feed The Living ", " Turned Black " + " Unwillingly and Slow " et tout le reste qui est exécuté à merveille. " Ecce Lex " est joué plus que parfaitement. La basse monte en puissance au fil du concert, Lag ne passe pas pour un enfant de cœur tellement ses riffs sont tranchants et maîtrisés. La gratte se veut mélodieuse par moment et brutale le reste du temps. Le chant, ahhhhh le chant...on sait que là, on va souffrir...ben on a pas tout à fait tord: un chant hurlé, puissant, collant impeccablement sur les instruments, qui complète et ajoute de la violence à leur musique.
Après un gros set d’une heure et demi, et les oreilles en bouillie, on sort de la salle abasourdie et encore sous le choc du concert qui vient de se dérouler sous nos yeux ! En fait, pour être franche, on en redemande encore pour quelques heures !!! c’est pas beaucoup...


(Review réalisée par A2)

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