NASHVILLE PUSSY + GOJIRA + NO FLAG + SOUL X
Aulnoye-Aymeries le 11/10/03
(Théâtre Léo Ferré)


S’il n’y avait qu’un seul concert à ne pas rater dans le Nord en ce mois d’octobre, c’était certainement celui-ci à Aulnoye-Aymeries: une légende vivante du rock américain côtoyant 2 groupes metal français confirmés et un espoir, le tout pour la modique somme de 8 euros ! Franchement il fallait une excuse en béton pour louper cette soirée...
SOUL-X ouvre le bal de façon plus percutante (merci le son) que le samedi précédent au Coolness’Tival de Montdidier. Les compos du quatuor sont orientées power-metal et les réactions ne se font pas tarder dans la salle surtout par quelques fans (et oui déjà) qui commencent à gueuler et gesticuler. La lourde mission de " chauffage de salle " est donc réussie.

NO FLAG, deuxième groupe de Lille à jouer ce soir, n’est plus à présenter. Ici, dans " ch’Nord ", ils ont pas mal tourné depuis 1992 à nous balancer leur electro-hardcore dans les dents ! Ce fut l’occasion de réécouter quelques classiques du combo (" Child ", " Narrow ",...) et l’incontournable reprise des DEAD KENNEDYS " Nazi Punks Fuck Off ", de pogoter sur scène et de découvrir enfin quelques nouvelles compos comme " Opportunism Kill " avec en guest Sam de WAHEAD et BOOST.
A noter que les nouveaux titres sont beaucoup plus bruts de décoffrage, limite punk avec des similitudes à BLACK BOMB A (normal, Arno Flago le chanteur fait désormais partie de BBA). Spéciale dédicace au bassiste Mick en blondasse décolorée, lol !

GOJIRA, dernier groupe français à l’affiche, va une fois de plus comme à son habitude, en mettre plus d’un sur le cul et envoûter de futurs fans potentiels encore novices de cette expérience nommée " défouraille-metal " ! C’est un peu comme une secte (au sens figuré), chaque concert étant le moyen d’agrandir le cercle des fidèles. Une fois remis de l’énorme baffe qu’est le côté technique de l’interprétation, on se laisse emporter par cette messe spirituelle étrange mais sublime à la fois. Les gars n’en font pas des tonnes sur scène mais préfèrent maîtriser l’espace ainsi que leur énergie pour mieux la partager et communier avec le public ! Bref, du grand, du très grand même !
Peut-être le nouveau leader du metal français... Une future référence du moins !

Enfin le moment tant attendu de la soirée, le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau: NASHVILLE PUSSY ! Pour les 3 groupes précédents, la fosse était constituée de jeunes (neo)metalleux, mais là pour le coup il s’agit de hard-rockers fans d’AC/DC pour la plupart et de surcroît de vieux pervers bavant devant les formes généreuses de Ruyter la guitariste (OK je caricature, lol) !
Mais avant tout, tout le public est présent pour se prendre un bon coup de rock dans la gueule, car les " chattes de Nashville " sont réputées pour leur attitude " sex, drugs and rock’n’roll " ! Et le set sera à la hauteur de nos espérances: engueulade du groupe envers les gars de la sécurité qui faisaient un peu trop de zèle (le chanteur voulant leur en coller une), Ruyter suçant le goulot d’une canette de bière tout en avalant son contenu (je vous laisse imaginer !), Ruyter (encore) terminant en soutif et escaladant le mur d’enceintes pour finir son solo, le décolleté et le jeu de hanches de KatieLynn la nouvelle bassiste... Oui, car il faut bien l’admettre: musicalement NASHVILLE PUSSY n’a rien inventé; leur réputation sulfureuse est principalement basée sur leur charisme et leur énergie. Pour eux, ils jouent et vivent à fond chaque concert comme si c’était leur dernier ! Rien que pour cela le combo mérite le respect !

Voilà c’est finit... Une soirée que les spectateurs ne sont pas prêts d’oublier vu leurs mines réjouies à la fin du concert.


(Review réalisée par Ozzyludo)

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