KAOPHONIC TRIBU + BRAIN DAMAGE + PARADINGDOUM
Paris le XX/11/03
(Le Cabaret Sauvage)


La scène musicale française cache des trésors si bien cachés que pour les découvrir il faut aller se perdre (au sens propre) au fin fond du parc de la Villette. Paris recèle de salle plus magnifique les unes que les autres et le Cabaret Sauvage en fait grandement parti. On se laisse donc tenté par les rythmes nouveaux, pour nos oreilles de métaleux et par une ambiance des plus dansantes.
C’est en compagnie de PARADINGDOUM, BRAIN DAMAGE et KAOPHONIC TRIBU que nous allons mouver notre corps sur des cadences chaudes. Arrivés un peu en retard, on s’aperçoit que nous ne sommes pas les seuls à l’être.

PARADINGDOUM, en maître de cérémonie, attaque à coup de grosses caisses portables, de caisse claire, de jongleur et d’acrobates pour nous transporter dans un univers fanfaron haut en couleur. Sautant, courant, jonglant, battant du tambour, tout en souriant, la troupe d’une quinzaine de musiciens et de danseurs, nous font passer un début de soirée des plus atypiques. On avait oublié les joies, les rencontres et le déhanchement de la voisine avec l’arrivée de l’hiver et de la vie parisienne.

Après quelques minutes de repos, BRAIN DAMAGE investi la scène et le cerveau du public avec leur Dub electro qui sera agrémenté d’un invité surprise, tellement surprise que le nom m’échappe. Une heure de set intense, on ferme les yeux, on se laisse à bouger un peu pour finir dans un état second…une dernière en rabe pour la forme et surtout pour nous prouver que BRAIN DAMAGE a bien sa place dans la scène Dub, un peu intimiste en France.

PARADINGDOUM revient pour nous faire danser pendant le changement de matos.

Finalement, KAOPHONIC TRIBU clôturera la soirée en beauté, puisque, avec une trentaine de minutes de retard, on voit en la fin de leur set, le départ du dernier métro, mais à quoi bon résister à l’appel du parquet multicolore ??!!
La fumée monte sur scène et les 16 pieds nus apparaissent chacun à leur poste, tous prêt à nous faire passer un moment de bonheur. L’exotisme s’empare de la salle dont le décor et la structure nous y font croire du plus profond, à coup de didjeridoo, de djembés et avec des chants particuliers, une basse à couper le souffle et un gong pour " mondialiser " leur musique.
Le didjeridoo subira une multitude d’effets, la batterie souffrira d’un bassiste en manque de taper sur quelque chose. Chacun, autant bien dans le public que sur scène se laissent aller, l’ambiance va devenir pesante et lourde jusqu’au dénouement final: une fin en forme d’apothéose, à la fois tout en finesse et en sauvagerie…
Le genre de concert qui fait un bien immense, depuis le manque des festivals d’été mais qui se doit d’être programmé en fin de semaine afin de libérer le stress.
Bon aller je vais pas râler non plus !

Merci bien à toute la Sriracha Team pour ce périple !!!


(Review réalisée par A2)

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